franceinfo junior. C'est la saison des moissons !
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C'est l'heure de France Info Junior. Salut tout le monde, nous sommes actuellement sur France Info Junior. On est la classe de 6ème 3 archéo du collège Anne-Franck à Saint-Dizier. Et aujourd'hui, on va parler des moissons. De la récolte des céréales, on entre dans la saison des moissons et un agriculteur est avec nous pour tout nous expliquer. Bonjour Thierry Beyer. Bonjour. Agriculteur dans le Pas-de-Calais.

à Los Angeles et vous êtes youtubeur aussi, vous partagez votre savoir et votre vie pour faire découvrir ce métier. Vous avez même créé une application et un site dans les bottes pour inciter les Françaises et les Français à se rendre à la ferme. Première question d'Imen. C'est quand les moissons ? Les moissons, c'est pas tous les ans exactement au même moment.

Alors non, ce n'est pas forcément toujours au même moment. Déjà en France, selon la situation géographique, on va démarrer beaucoup plus tôt dans le sud que dans le nord. Donc voilà, il peut y avoir 15 jours, 3 semaines d'écart entre le nord et le sud.

Alors souvent, ça démarre fin mi-juin, fin juin à peu près. Et pour se terminer, dans les dernières moissons de céréales de blé, aux alentours du 15 août, du 20 août. Et ça dépend aussi des conditions climatiques, bien entendu. Vous, dans le Pas-de-Calais, vous en êtes où pour les moissons ?

Alors nous, c'est tout juste démarré. Certains ont commencé, mais c'est vraiment les plus précoces. Donc c'est vraiment le tout début. Mais c'est vrai que les conditions très sèches et très chaudes, en plus qu'on a eu pendant quelques jours, ont fait que les...

se sont séchées un peu plus vite que la normale. Donc voilà, on sera peut-être un peu plus en avance, mais ce n'est pas encore fait. On est dans le bon tempo. Donc pour vous avoir avec nous sur France Info, question de Youssouf et Ethan. Est-ce que la métoile est importante pour les moissons ? Est-ce que vos champs sont concernés par la sécheresse ou ils sont très loin d'être concernés ? On a beaucoup parlé de ce printemps sans pluie, très peu de pluie sur la moitié nord de la France. Vous, ça vous concerne ? Oui, oui, tout à fait. Ça nous concerne. On

On a remarqué depuis le mois de février un tiers des pluies qu'on a l'habitude d'avoir dans nos parcelles. Et donc, selon les cultures, selon les types de sols, on va avoir des conséquences qui peuvent être importantes.

En blé, en céréales, en général, il était quand même déjà avancé, sauf dans les terres très blanches, très filtrantes, qui ne retiennent pas l'eau. Dans ce cas-là, ça va être un peu compliqué. Et après, c'est compliqué aussi pour les légumes, les cultures de printemps, qui, elles, sont implantées maintenant ou l'ont été il y a un mois ou deux. Et là, c'est très sec. Question de Sandy. On peut récolter les moissons à n'importe où.

N'importe quel moment de la journée. Ça, c'est important. Et la météo joue aussi, non ? Oui, la météo joue aussi. Alors nous, dans le nord de la France, en général, on démarre aux alentours de midi à peu près. Pourquoi ? Parce que le grain est humide. Lorsqu'on a de la rosée le matin, quand vous allez dans votre jardin, vous voyez qu'il y a de la rosée parfois. Là, c'est pareil. Pour le grain, il faut le récolter sec.

Donc, ça passe mieux dans la machine et il va mieux conserver aussi. Parce que si on récolte un grain humide, il ne va pas conserver. Et c'est pour ça aussi que la nuit ou le soir, on arrête à partir d'un certain moment parce que les conditions deviennent trop humides aussi. Et dans ce cas-là, le grain va se réhumidifier. Ça, ce n'est pas bon. Et s'il y a eu des pluies la veille, par exemple, c'est mieux d'attendre ? Ce n'est pas mieux, c'est indispensable.

De toute façon, on a des capteurs, on a des mesures. Donc à chaque fois qu'on met en route, on va vérifier l'humidité. Pour un blé, elle doit être en dessous de 15% d'humidité dans le grain. Pour des colzas, c'est en dessous de 9%. Voilà, selon les cultures, ce n'est pas tout à fait la même chose, mais il faut absolument que ce soit sec.

Sinon, même l'organisme stockeur, celui qui nous achète notre grain, ne le prendra pas ou nous fera des réflexions à ce qu'il y ait d'avoir le séché. Parce qu'il y a des risques de moisissure ou de fermentation ? Oui, tout à fait. On ne conserve pas un grain. Un grain, c'est fait pour être sec. C'est pour ça qu'il peut conserver longtemps. Par contre, une tomate, vous n'allez pas la conserver longtemps parce que c'est très humide. C'est un peu le même problème. Et si on laisse du grain humide, il va pourrir.

Sauf si on la fait sécher d'ailleurs et on en revient à ce que vous venez de nous décrire. On passe à cette question de Sandy. Une fois que vous avez récolté toutes les graines que vous avez plantées dans le champ, après vous mettiez quoi ? Oui, parce qu'après quand on a récolté les moissons, il faut rajouter quelque chose. Oui, ce n'est pas tout de suite les vacances.

Non, ce n'est pas tout de suite les vacances. Alors, on va déjà procéder à ce qu'on appelle un déchômage. Donc, on va aller casser les chômes avec un outil pour refaire pousser éventuellement les graines qui restent pour ne pas ensemencer le sol par la suite. Et souvent, soit on remet une culture derrière, soit on met un couvert végétal, c'est-à-dire une culture qui va être intermédiaire, qui va permettre de piéger l'azote.

de capter aussi le soleil et puis d'enrichir son sol. Donc voilà, quelques temps après, on met ces pièges à nitrate, ces cultures d'interculture qui vont nous aider à mieux cultiver aussi et à enrichir nos sols. Merci beaucoup Thierry Beyer. Thierry, agriculteur d'aujourd'hui, c'est le nom de votre chaîne YouTube. Il y a le site aussi Dans les bottes pour organiser des visites à la ferme. C'est valable pour les agriculteurs et puis pour les citoyens et citoyennes qui veulent

s'y rendre. France Info Junior, une émission à retrouver sur l'appli Radio France, préparée par Mathilde Jaunin et Estelle Fort.