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cover of episode franceinfo junior du jeudi 20 février 2025

franceinfo junior du jeudi 20 février 2025

2025/2/20
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franceinfo junior

AI Deep Dive AI Chapters Transcript
People
O
Olivier Brossier
Topics
Olivier Brossier: 我是塞纳-马恩省的谷物种植者,每年都参加法国农业展。农业展是法国农业的最佳展示窗口,展示了法国农业产品的质量和可追溯性,也是我们表达诉求的平台。法国农业面临着巨大的挑战,其中最大的问题是农产品销售价格的不确定性,我们无法控制价格,这使得我们与其他国家的竞争力不足。此外,农业工作时间长,劳动强度大,需要极大的热情和奉献精神。我的孩子从小就在农场长大,他们将继承我的事业,农业技能可以代代相传。 在农业生产中,联合收割机等大型机械发挥着重要作用,但其价格昂贵,并非所有农民都能拥有。谷物只有一季收成,这使得农业收入的不稳定性更大。我们希望政府能够创造一个公平的竞争环境,保障我们的权益。 孩子们: 我们对农业生产和法国农业展很感兴趣,我们向Olivier Brossier先生提出了很多问题,例如农业工作的辛苦程度、农业机械的价格、农业生产的挑战等等。我们了解到农业是一个充满挑战但又充满魅力的职业,需要付出巨大的努力和热情。

Deep Dive

Chapters
Les élèves de CM2A de l'école élémentaire Pouchet discutent du Salon de l'Agriculture avec un agriculteur, Olivier Brossier. Ils posent des questions sur la découverte du salon et l'intérêt qu'il suscite.
  • Présentation du Salon de l'Agriculture par les élèves de CM2.
  • Questions des élèves sur leur perception du salon.

Shownotes Transcript

Translations:
中文

France Info Junior est la plus grande ferme de France aujourd'hui. Bonjour les enfants ! Bonjour ! On est dans France Info Junior. Nous sommes les CM2A de l'école élémentaire Pouchet. On va vous parler du salon de l'agriculture. Avec Olivier Brossier.

Notre invité en effet, bonjour Olivier. Bonjour à tous. Vous êtes agriculteur en Seine-et-Marne, au sud de la Seine-et-Marne, à Beaumont-du-Gatinet précisément, producteur de céréales essentiellement, le blé, l'orge, le maïs, le tournesol, un peu de betterave aussi je crois. Et vous êtes un habitué du salon de l'agriculture. Qui va commencer ? Vous y exposez chaque année ?

Oui, alors tous les ans, en fait, on est au hall 2. Notre principale accroche, c'est déjà la moissonneuse batteuse à l'entrée. Et puis ensuite, on a un très, très beau stand inter-céréales avec tout le devenir des céréales. C'est toute la qualité de traçabilité de qualité française se retrouve au salon de l'agriculture, que ce soit en viande, en fromage. C'est vraiment la vitrine par excellence. Les enfants, bon, le salon de l'agriculture, vous, vous n'y êtes jamais allé ?

Donc c'est l'occasion de découvrir ce que c'est. Quelle question vous avez pour Olivier ?

Comment avez-vous découvert le Salon de l'agriculture ? Alors, je ne l'ai pas découvert. En fait, c'est vraiment notre vitrine nationale française. Et en fait, tout le monde le sait, que toutes les personnes qui se retrouvent au Salon, eh bien, on est là pour agiter le drapeau français avec toute la diversité et la qualité française de notre production. Est-ce que vous avez envie, vous, d'aller au Salon de l'agriculture ou pas, les enfants ? Oui. Pourquoi ? Parce que ça a l'air bien...

Ça demande du travail, de l'intelligence et du physique. Vous savez que quand on y va, on peut goûter à plein de choses gratuitement en plus, une fois qu'on est rentrés. Moi, c'est parce que j'aime bien les animaux. Ah, toi, tu me dirais voir les animaux. Bon, vous, Olivier, vous avez des animaux dans votre basse-cour. C'est vrai qu'on dit un peu que c'est les stars, les animaux. On parle toujours de la mascotte, de la vache. Voilà, on n'est pas jaloux de ça quand on est dans le céréale ?

Non, parce que j'ai en fait mon cursus scolaire et même mon historique, en fait, j'ai travaillé dans les animaux. Donc en ovins, en porcins, en bovins, donc ça ne me pose aucun problème. Évidemment, c'est du vivant, c'est du vivant et c'est très attractif des petits animaux. Alors par rapport à un végétal, on se bat, mais bon, moi, j'ai le cœur partagé en deux, évidemment.

Ibrahima. Depuis quand vous pratiquez l'agriculture ? Alors, d'un point de vue professionnel, où je me suis installé depuis 2010, mais en fait, depuis tout petit, je suis avec mon grand-père et mon père à la ferme. Chloé.

Combien d'heures vous travaillez par jour ? Alors notre métier en fait ça ne se résume pas au nombre d'heures, c'est selon des pointes de travail. Par exemple j'ai déjà commencé à semer de l'orge de printemps, donc cet hiver pendant le mois de janvier quand il a gelé et je faisais une amplitude d'une dizaine d'heures d'affilée. On ne compte pas ses heures, ça dépend aussi un petit peu des moments de l'année parfois ? Alors en fait notre principal patron c'est le climat. Alors le climat en fait dès lors où il fait beau...

eh bien il faut travailler, donc à pas d'heures. Et c'est notre métier, je veux dire. Est-ce que c'est difficile ? Alors c'est un métier de passion, c'est un métier de passion qui est difficile, oui. Il faut être vraiment passionné, mais...

Après, quand on baigne dedans, il n'y a pas... Voilà, quoi. Les difficultés de ce secteur, c'est vrai qu'on en parle beaucoup. Il y a des mobilisations agricoles depuis plus d'un an maintenant, et même avant. Mais c'est vrai que ça s'est accéléré un peu. On parle d'un secteur en crise, peut-être pas pour tout le monde. Mais ça, ça va se ressentir cette année encore, Olivier, au sein de l'agriculture, vous pensez ? Oui, parce qu'aujourd'hui, la grosse problématique, on peut le rappeler, on est la seule entreprise de France à ne pas connaître notre prix de vente.

Et ça, c'est une très grosse difficulté. On est indexé directement sur des prix boursiers. On ne maîtrise plus rien. Le carburant, les intrants, ça devient très problématique. Et puis surtout, on perd la concurrence directe avec les autres pays. On n'est pas aux mêmes règles. Et c'est impossible de sortir de ce système, finalement, même à votre échelle. Il y a des effets qui ne vous plaisent pas trop, qui ne sont pas très pratiques pour vous. Vous parliez des prix. Pour autant, c'est compliqué d'en sortir. Oui.

Oui, mais ce qu'on demande, c'est d'être sur la même ligne de front. C'est-à-dire qu'on compare un produit céréalier comme du blé avec une qualité, une traçabilité, évidemment avec d'autres pays qui sont dans l'Union Européenne, déjà. On compare la même chose et on nous donne la même chose en plan de bataille. Et c'est vrai que ça fait partie des raisons d'exister du Salon de l'Agriculture aussi, que tout le monde puisse exprimer ses revendications, ses besoins dans le monde agricole. Ibrahima ? Est-ce que vous, vous êtes pour la grève de l'agriculture ?

Ah oui, toutes les manifestations dont on parlait. Alors, ce n'est pas une grève d'agriculture, c'est en fait un mécontentement, le fait qu'on n'ait pas les mêmes règles. Par exemple, si on te disait d'aller faire du rugby avec une balle de ping-pong...

et puis des tutus et avec des chaussures hautes, je pense que tu n'y arriverais pas. Eh bien, nous, c'est ce qu'on nous demande. Chloé ? Est-ce que c'était depuis que tu étais tout petit que tu voulais faire ça ? Alors, en fait, non. Quand on est fils d'agriculteur, on baigne dedans. Donc, en fait, notre passion, on l'acquérit au fur et à mesure du temps. Il

Il faut, je pense, comme moi j'ai fait, aller au-delà de l'exploitation, travailler en usine dans d'autres corporations, comme moi j'ai fait. J'étais producteur de lessive, j'étais verrier. Et je pense que ça apporte vraiment une richesse, puisque dès lors où on s'installe dans l'exploitation, avec un niveau d'études certain, eh bien, on appréhende vraiment moins le métier. Et puis, voilà, c'est une passion. On revient toujours à l'aspect passionnel.

Kenny ? Comment récoltez-vous des céréales ? Alors en fait, selon le type de céréales, par exemple le levlet tendre, en fait on est une moissonneuse batteuse. Une moissonneuse batteuse a pour objectif de récolter une multitude de céréales puisqu'elle est polyvalente. C'est une énorme machine !

C'est une machine qui est exposée au salon d'agriculture, qu'on n'a pas tous, parce que c'est un coût très important. Mais cette machine est vraiment polyvalente. Elle peut récolter une multitude de céréales avec un paramétrage différent.

Il y a une seule récolte, c'est pour ça que c'est important de bien mener le cycle cultural durant sa saison. C'est qu'en fait, on n'a qu'une seule récolte, donc du coup, un seul salaire. Combien ça coûte une moissonneuse batteuse, justement, puisque vous dites que ça coûte cher ? Alors, combien ça coûte ? C'est difficile selon, comme vous, quand vous achetez votre voiture, ce sont les options, la largeur, etc. Il faut compter dans une machine d'occasion...

dans les 50 000 euros et qui a une vingtaine d'années. Et ça, c'est le moins cher possible. Ce n'est pas le moins cher, mais après, vous ne pouvez pas non plus aller à Paris avec une petite 2 chevaux quand vous avez une heure et quelques de route. Après, il faut un certain confort, puisque lorsqu'on a des récoltes, par exemple, on peut passer tout de suite à 12 ou 14 heures dans une machine.

Donc il faut quand même un certain confort. Ibrahima ? Est-ce que vos enfants vous aident à faire l'agriculture ? Tout à fait. Mes deux enfants, dès le départ, ils ont été formatés puisqu'ils viennent directement au contact des engins et ils sont amenés comme moi quand j'étais petit.

C'est vraiment un savoir-faire qui est transmissible. Et c'est un des grands messages du Salon de l'agriculture qui commence dans deux jours. Vous y serez, Olivier Brossé. Merci beaucoup d'être passé par France Info Junior répondre aux questions des enfants. Le Salon de l'agriculture, c'est dans deux jours. Et ça va durer jusqu'au 2 mars à la Porte de Versailles à Paris. France Info Junior, préparé par Jeanne Sarfati-Kermarek et Estelle Faure. Et c'est à podcaster sur l'appli Radio France.