Une treizième saison de Secret Story commence ce soir sur les chaînes du groupe TF1. Ils ont tous un secret.
Je leur ai confié une mission, le garder à tout prix pendant dix semaines. Forma culte de la fin des années 2000 après le phénomène Love Story. Il a été mis sur pause quelques années avant de faire son retour l'an dernier. Comment les enfants qui n'étaient pas nés au moment où la télé-réalité a explosé en France l'aperçoivent-elles aujourd'hui ? C'est ce que nous allons voir dans France Info Junior avec les élèves de sixièmes.
du collège Marcel Cachin du Blanc-Mény, l'ancienne Saint-Denis, et avec notre invitée, une pionnière du genre en France, bonjour Angela Lorente. Bonjour ! Productrice, j'imagine que ce que vous entendez vous rappelle des souvenirs puisque vous avez participé au lancement de Secret Story en tant que directrice de la télé-réalité chez TF1 pendant plusieurs années et avant cela vous avez participé aussi au lancement du Loft en
En 2001 sur M6, question des enfants maintenant, Angela Lorente. Et on commence par Isaac. Là, c'est quoi le but de Secret Story ? Alors, c'est quoi le but ? Donc, des candidats, ils rentrent avec un secret et tous les autres doivent deviner leur secret. Donc, ils rentrent avec un secret. Ce secret, normalement, il vaut 10 000 euros. Donc, si les autres, ils devinent ton secret, ils gagnent cet argent.
Nous, on regarde et nous aussi, on joue. Alors, vous dites que le téléspectateur joue. Est-ce le cas ou pas des candidats ? Question de Nour. Ils jouent des vrais rôles ou c'est eux naturel ? Ils s'inventent comme un personnage pour faire un peu le clown ou quoi ? Alors, ils jouent au jeu, c'est sûr, mais est-ce qu'ils jouent un rôle ?
Alors, normalement, dans la télévalidité, on ne joue pas des rôles. Ils ne sont pas acteurs, d'ailleurs. Quelques-uns, ils ont essayé, ils sont des mauvais acteurs par la suite. Donc, non, c'est des anonymes, c'est des gens comme tout le monde qui sont castés. Alors, pourquoi ils sont castés ? C'est ça l'intérêt des programmes de télévalidité. Comme il n'y a pas de scénario et on ne sait pas ce qui va se passer non plus dans les programmes de télévalidité. Des fois, nous, les producteurs, on est même très souvent surpris
Donc, il faut vraiment que dans les castings, on cherche des gens, des candidats qui ont de la personnalité, qui sont drôles, qui sont un peu des leaders. Quand ils ont envie de dire des choses, ils le disent. Enfin, toutes les personnes très timides qui ne parlent pas beaucoup, ce n'est pas des bons candidats de télé-réalité. Question d'Isaac encore. Comment ils ont fait pour devenir des stars juste en vivant leur vie ?
La télé a toujours fasciné. Vous passez à la télé aujourd'hui, et le lendemain, il y a des gens dans la rue qui vont vous reconnaître. Donc, le fait de passer de l'autre côté de l'écran, c'est quelque chose qui a toujours fasciné. Et là, sur un programme des télé-réalités, eux, les candidats, ils vivent leur vie, nous, on les regarde,
Et qu'est-ce qui se passe ? On a une empathie avec eux. On se prend d'affection parce qu'on les trouve drôles, on les trouve intéressants ou bien on ne les aime pas. Enfin bref, il devient un peu comme si c'était des copains à nous ou des gens qu'on aime ou des gens même qu'on aime détester. Et tout d'un coup, il y a des marques qui s'intéressent à eux. L'Oréal ou je ne sais pas qui, Maybelline ou Nike ?
Et donc, du coup, ils sont obligés de faire des postes. Et pour eux, ça devient un métier. Angela Laurenti, écoutez ce que vous dit Mathéo. On est au cœur du sujet. S'il n'y aurait pas les réseaux sociaux, la télé-réalité, elle n'aurait pas trop tourné. Vu qu'elle est sur les réseaux sociaux...
Plein de gens commencent à la regarder, ils s'intéressent. C'est intéressant ce que nous dit Mathéo, parce que vous, quand vous avez lancé Love Story et Secret Story, il n'y avait pas encore les réseaux sociaux, ou en tout cas c'était tout à fait balbutiant. Aujourd'hui, c'est impossible de dissocier les deux ? Oui !
Ça n'a rien à voir et ça a tout à voir, si je peux m'exprimer comme ça. Ça n'a rien à voir parce que d'abord, c'est un programme, vous créez un programme, vous créez un format de télé-réalité. Les gens, ils vivent une expérience. Ça peut être vivre une aventure, dans le cas de Koh Lanta, devenir une chanteuse, dans le cas de la Star Academy, ou vivre en communauté avec des secrets, avec une mécanique de jeu, comme Secret Story. Donc, c'était ça qui était envoyé par la télé au début. Et par la suite, maintenant, avec les réseaux sociaux...
en fait, on a vraiment des candidats qui s'intéressent à devenir connus dans les réseaux sociaux et c'est pour ça qu'ils vont aller à la télévision participer dans un programme. Et Angela Lorente, vous qui avez contribué à l'explosion de la télé-réalité en France, qu'est-ce que vous répondez à ceux qui la critiquent justement et qui disent finalement, aussi un petit peu comme vous, parfois il y a des gens qui deviennent connus alors qu'ils ont
pas forcément le talent ni le mérite ? Alors, je vais répondre d'abord. J'ai toujours défendu la télé-réalité parce que je pense que la télé-réalité a cassé des codes. C'est un peu comme le surréalisme par rapport à la peinture. Mais par contre, être célèbre pour être célèbre, ça ne mène pas à grand-chose.
ils vont mieux s'intéresser à ce qu'on est que s'intéresser au paraître. Merci beaucoup Angela Lorente. Le message est passé. Vous qui êtes une ancienne productrice, vous avez participé au lancement de Secret Story, dont la 13e saison commence ce soir sur les chaînes du groupe TF1. Merci beaucoup France Info Junior. Une émission à retrouver en podcast sur l'appli Radio France, préparée par Mathilde Jaunin et Estelle Fort.