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cover of episode franceinfo junior du mardi 11 mars 2025

franceinfo junior du mardi 11 mars 2025

2025/3/11
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franceinfo junior

AI Deep Dive AI Chapters Transcript
People
G
Gaëlle Jolie
Topics
我是一名法国信息广播的记者,主要负责警务和司法新闻。事实报道是指那些可怕的事件,例如犯罪、事故或盗窃,这些事件会在报纸或广播中被报道。我们选择报道那些能够反映社会现状的事实报道。在信息获取方面,我们既使用官方渠道,例如检察官、警方和政府部门的声明,也使用非官方渠道,例如与我们建立信任关系的警察或宪兵。我们通过这些渠道获取信息,有时能够获得独家新闻。我们团队共有6名记者负责事实报道,我们不仅报道事实报道,还报道审判和制作专题报道。有些事实报道会持续很长时间,尤其是一些悬而未决的案件,例如格雷戈里案。为了帮助解决这些案件,我们制作了一个关于悬而未决案件的播客,希望能够鼓励目击者站出来提供线索。在采访方面,我们通常采访的是已被定罪的罪犯,而不是在逃的罪犯。我们不会直接展示犯罪分子的证词,但会提供他们的观点,并加入对立的声音,以确保报道的客观性。我们与警方合作,但有时会发布独家信息而不事先通知警方。在工作中,我遇到过一些非常困难的案例,例如涉及儿童虐待的案件。为了应对工作中的压力,我们会建立一种保护机制,将工作与生活分开。

Deep Dive

Chapters
This chapter introduces the annual journalism conference in Tours, focusing on the challenges of the profession and this year's theme: the treatment of news stories. Gaëlle Jolie from the police-justice service is a participant, and students from Saint-Paul-Bandon-Blanc school in Orléans are excited to ask her questions.
  • The journalism conference in Tours is an annual event.
  • This year's theme is the treatment of news stories.
  • Gaëlle Jolie is presenting a podcast on cold cases.

Shownotes Transcript

Les assises du journalisme aujourd'hui dans France Info Junior. Rendez-vous annuel à Tours pour réfléchir aux enjeux de la profession. Les assises se déroulent jusqu'à la fin de cette semaine et leur thématique cette année, c'est le traitement des faits divers.

Bonjour tout le monde, nous sommes sur France Info Junior. On est les CM2 de l'école de Saint-Paul-Bandon-Blanc à Orléans. Aujourd'hui nous allons poser plein de questions à Gaëlle Jolie. Vous avez la pression Gaëlle, bonjour ! Bonjour ! Gaëlle Jolie, service police-justice de France Info. Vous participez cette année aux assises du journalisme, notamment pour présenter un podcast France Info sur les cold case, on va y revenir. Des questions d'enfants aujourd'hui donc sur le traitement des faits divers. Et on commence avec Maxence. C'est quoi un fait divers ?

Ouh là là ! Alors, un fait divers, je vais essayer d'être très courte. Un fait divers, c'est quelque chose d'horrible qui arrive à quelqu'un, ça va être un crime, un accident, un vol, et on va en parler dans les journaux ou à la radio. Alors parfois on parle de « chien écrasé », c'est un peu suranné comme expression, mais voilà pour dire que certains faits divers ne sont pas très importants, n'ont pas beaucoup de

porter ? Qu'est-ce qui fait qu'un fait divers est digne d'intérêt et pas un autre ? Alors nous, notre boussole à France Info, c'est qu'on veut raconter quelque chose qui dit quelque chose sur notre société. Ça, c'est notre boussole à nous, c'est comme ça qu'on choisit, mais parfois on est dépassé par le fait divers. Par exemple, Delphine Jubilard, c'est une maman qui a été tuée. Eh bien...

Il y en a plein des Delphines Jubilaires, mais celui-là en particulier parce que l'attitude de son mari qui est accusé de l'avoir tué, parce qu'il y a plein de monde qui s'est mis en action pour la chercher, faire des battues, ça a fait que le fait divers, on dit, a pris dans les médias. Et on en a beaucoup parlé. Et question de Célestine maintenant.

Bonjour, c'est Céline. Et ma question, c'était comment vous vous procurez ces informations sur les faits divers ? Comment est-ce que vous travaillez ? Alors, je ne vais pas révéler toutes nos sources. En gros, il y a les sources officielles. Quand il se passe quelque chose, il y a le procureur qui parle, qui va raconter l'enquête. Le service communication de la police ou de la gendarmerie, aussi le cabinet du ministre, plein de sources officielles. Mais nous, on travaille surtout avec les sources officieuses, les sources cachées.

C'est comme ça qu'on a le plus d'informations. Ça va être un policier, un gendarme avec qui on a très bonne relation, avec qui on a confiance, qui va nous confier des informations, qui ne va pas donner à d'autres. Ça s'appelle une exclusivité et c'est une info qu'on a et qu'on sort. Célestine encore ?

Vous êtes combien à travailler sur les faits divers à France Info ? À France Info, la radio dans le service PJ comme on l'appelle. Alors nous, on est 6 à travailler sur les faits divers. On ne fait pas que des faits divers, on fait aussi des procès, des reportages. On n'est pas très nombreux mais on y arrive. C'est vrai que vous ne chômez pas parce qu'il y a énormément de procès bien au-delà du cas des faits divers. On passe à cette question de Mathias. Est-ce que c'est

déjà arrivé qu'un fait divers dure plus d'un mois ou beaucoup plus de temps. Oh oui, et pourquoi ? Parce qu'en fait quand on n'a pas trouvé le coupable ce fait divers il va durer dans le temps comme par exemple l'affaire du petit Grégory, ce petit garçon qui a été tué en 85 donc ça fait 41 ans

On n'a pas trouvé le coupable, ça s'appelle un « call case » finalement, quand ça dure très longtemps comme ça. Voilà, il y a des faits divers qui deviennent des affaires. C'est ce que vous avez dit, l'affaire du petit Grégory. Et ça reste les affaires les plus mystérieuses, celles qui suscitent énormément d'intérêt, les « call case ». Vous avez fait un podcast là-dessus, Gaëlle, avec vos collègues. Oui, on a fait un podcast justement sur des affaires non résolues.

Et on cherche encore les coupables. Et nous, on a justement raconté ces histoires-là, éventuellement pour qu'il y ait des témoignages qui sortent et aider à ce que ces affaires soient résolues. Notamment avec les proches des victimes de l'époque. Cette question de Mathias. Est-ce que vous avez déjà interviewé un voleur ? Ou plus largement, un criminel ?

Oui, en général, ce qu'on interview, c'est plutôt des gens qui ont été condamnés. Par exemple, j'ai parlé avec un monsieur qui avait battu sa femme ou alors en Syrie, un djihadiste qui avait un terroriste qui était en prison et je l'ai interviewé. Il y a des choses qu'on peut s'interdire. On se souvient quelques jours, par exemple, l'attitude de Mohamed Amra devant les caméras, sans même prononcer beaucoup de mots, a choqué beaucoup de gens ?

Voilà, on ne met pas en avant des criminels, c'est un peu ce qui ressortait de ça. Il y a des choses qu'on s'interdit ? Comment dire ? Des témoignages comme ça, bruts, d'un tueur en série, non, c'est compliqué. Mais en revanche, c'est quand même important d'avoir le point de vue de l'autre. Par exemple, très récemment, il y a une maîtresse qui est jugée en ce moment pour avoir harcelé une élève. Oui, c'est l'affaire Evael. Eh bien, cette dame, elle a accepté de répondre...

à notre micro, et donc on l'a fait témoigner, mais avec, en parallèle, la parole des parents d'Evaël. Voilà, toujours mettre du contexte et du contradictoire, c'est l'essence de notre métier. Question très difficile de Mathias Encore. Est-ce que vous vous êtes déjà fait impliquer, pour les faits divers, dans un trafic de drogue ? Impliqué, vous l'avez vu ?

Est-ce que vous vous êtes déjà retrouvée, par exemple, vous voyez quelqu'un faire un trafic de drogue ? Est-ce que vous vous en parlez d'abord aux faits divers ? Ou est-ce que vous prévenez d'abord la police ? Et Gaëlle Joly, si vous obtenez lors d'une enquête journalistique des infos qui peuvent intéresser la police, que faites-vous ? Alors, c'est une très bonne question. On s'interroge beaucoup avec cette question. Mais en fait, en général, nous, on travaille quand même avec des sources polices. Si jamais on a une très grosse information...

On va quand même échanger avec nos sources officieuses pour essayer de voir si c'est vrai, pour voir ce qu'on peut en faire. Et par exemple, pour l'arrestation du narcotrafiquant Amra, on avait une source avec qui on a une relation de confiance qui nous avait dit qu'il allait être arrêté. Donc, on était aux aguets. Mais nous, on ne l'a pas dit à l'antenne parce que c'était une question de confiance. Ça pouvait faire rater l'enquête et l'arrestation d'Amra.

Et donc, on attendait son arrestation sans le dire. Donc, vous travaillez beaucoup avec les policiers, mais journaliste et enquêteur, ça reste deux métiers très différents. Oui, alors on échange, mais parfois, il y a des exclus des informations qu'on a et qu'on va sortir sur l'antenne sans consulter nos amis policiers. Pour finir cette question, Dana. Est-ce que ça vous est déjà arrivé de trouver votre travail difficile et d'avoir une pensée de vouloir arrêter ?

Alors non, je n'ai jamais voulu arrêter, mais il y a des choses qui sont très difficiles à faire pour moi. Tout ce qui est les enfants battus, je n'y arrive pas. Et il y a une seule fois où ça m'a vraiment atteint profondément, c'était le procès du 13 novembre qui avait duré de longs mois. Et on a entendu beaucoup de familles, beaucoup d'enfants qui avaient perdu leur papa, leur maman, leurs frères, leurs sœurs.

Et en fait, on en a entendu tellement pendant des semaines qu'à la fin, c'était trop pour moi. J'ai dû prendre un peu de recul. Là, on sort vraiment du fait divers avec ces procès sur le terrorisme. Comment on se protège justement quand on est à votre place ? On a une espèce de carapace qui se crée et on a la vie au travail. Et puis, on arrive à faire la part des choses entre celle-là et la vie réelle.

Merci beaucoup Gaël Jolie, journaliste au service Police Justice de France Info. Vous serez aux assises du journalisme à Tours jusqu'à la fin de cette semaine. France Info Junior, une émission préparée par Marie Mougin et Estelle Faure. A retrouver sur franceinfo.fr et l'appli Radio France.