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franceinfo junior. Où en est l'épidémie de chikungunya à La Réunion ?

2025/3/26
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franceinfo junior

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Nicolas Audon
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Nicolas Audon: 我是留尼汪岛区域卫生局反传染病部门主管助理。自十多年前以来,我们就没有经历过基孔肯雅热疫情了。2024年8月首次出现病例,但由于持续干旱,蚊子数量有限,疫情并未蔓延。然而,2025年初的降雨和最近的飓风导致蚊子数量激增,从而导致疫情迅速蔓延。目前,留尼汪岛每周约有4000例新病例,比前一周增加了16%。基孔肯雅热并非总是致命,但老年人和患有其他疾病的人面临更大的风险。该疾病的症状包括关节痛、皮疹、发烧和疲劳。感染者应采取措施防止蚊子叮咬,并就医确诊。目前,卫生当局建议为老年人、患有合并症的人以及与该疾病密切接触的人接种疫苗。虽然没有强制接种疫苗,但我们鼓励民众接种,因为这是一种致残性疾病,疫苗接种仍然是防止疾病传播的重要工具。基孔肯雅热不太可能完全消失,但随着人口免疫力的建立,其传播可能会减弱。目前,留尼汪岛的医院系统尚未因基孔肯雅热疫情而饱和,但我们正在密切关注情况,并采取措施防止医院系统超负荷运转。

Deep Dive

Shownotes Transcript

Translations:
中文

France Info. France Info Junior, des moustiques et un virus aujourd'hui. Le chikungunya, épidémie en cours à La Réunion et elle est à présent généralisée à tout le territoire. Plus de 4000 nouveaux cas en une semaine. Bonjour Nicolas Audon. Bonjour. Vous êtes adjoint au chef de service de lutte anti-vectorielle de l'agence régionale de santé de La Réunion qui vient de publier de tout nouveaux chiffres avec la préfecture. L'épidémie est donc en nette progression et se généralise sur toute l'île de La Réunion en ce moment ?

Oui, c'est cela. Il faut savoir que l'épidémie de Chibongunya, on n'en a pas eu depuis plus de 10 ans. Et en août 2024, il y a réapparu un premier cas. On a observé quelques cas jusqu'à fin août 2024. Parce qu'on avait aussi un épisode de sécheresse relativement important à La Réunion qui faisait que les moustiques ne se multipliaient pas beaucoup et que la maladie ne se propageait pas.

Et arrivé début 2025, les pluies ont commencé à tomber et on a commencé à observer une augmentation des cas. Et puis, il y a eu ces dernières semaines un cyclone à l'île de la Réunion qui a fait qu'effectivement, à la fois, on n'a pas pu continuer à traiter autour des cas.

L'eau et les moustiques ont continué à proliférer et donc à permettre la prolifération de la maladie sur l'île. Et effectivement, aujourd'hui, on est aux alentours de 4000 cas par semaine sur l'île de la Réunion. Voilà, hausse de 16% par rapport à la semaine dernière en nombre de contaminations. Merci beaucoup Nicolas Audon d'être dans France Info Junior pour répondre aux enfants réunionnais qui évidemment se posent beaucoup de questions sur la situation. Avec nous, des élèves du collège Joseph Suacco de Petite-Île. Première question, Dana.

Est-ce que le chikungunya est mortel ? Il y a eu deux cas mortels, c'est ça, jusqu'à maintenant, depuis l'été dernier ? Alors oui, Anna, il ne faut pas t'inquiéter outre mesure. Les cas pour l'instant qui ont été recensés, les personnes malades, étaient des personnes âgées et qui avaient en plus des comorbidités, c'est-à-dire qu'elles avaient d'autres maladies qui ont aggravé le fait qu'elles avaient le chikungunya. La maladie reste mortelle, mais n'est pas systématiquement mortelle, c'est vraiment lorsqu'on a des complications à côté.

Question de Manon. C'est quoi les symptômes les plus graves quand on a le chikungunya ? Alors, il n'y a pas de symptômes plus graves que d'autres, mais en tout cas, les symptômes du chikungunya, ce sont des douleurs articulaires. On peut observer aussi des plaques sur la peau, qui apparaissent sur la peau, avec des petits boutons qui, des fois, peuvent démanger et qui peuvent gratter.

Et après, on a aussi beaucoup, beaucoup de fièvre et beaucoup de fatigue. Ce qui est vraiment handicapant, ce sont les douleurs articulaires. C'est pour ça que cette maladie s'appelle le chikungunya, qui veut dire la maladie de l'homme courbé. Et que faire lorsqu'on ressent ce genre de symptômes ? Avant tout, il faut continuer de se protéger des piquants de moustiques. Parce que lorsqu'on est malade, on peut justement contaminer d'autres moustiques qui vont à leur tour aller

aller piquer notre famille, nos voisins, et donc ils peuvent continuer à faire propager la maladie. Lorsqu'on est malade et qu'on a des symptômes, alors il faut se protéger des piquants de moustiques et aller consulter son médecin pour

Pour confirmer qu'effectivement, c'est bien le chikungunya, parce qu'à La Réunion, il y a d'autres maladies qui circulent, qui sont la dengue, ou voire le Covid, qui ont des symptômes parfois similaires. Et donc, il faut bien confirmer que c'est le chikungunya ou une autre maladie en se rendant chez son médecin. Alors d'ici le début de la semaine prochaine, 40 000 doses de vaccins vont arriver sur l'île de La Réunion, d'où cette question d'Anna ?

À quel âge on a le droit de faire le vaccin contre le chikungunya ? Qui est concerné par le vaccin ? Alors, à ce jour, le vaccin, la haute autorité de santé, qui est l'autorité qui donne l'autorisation pour les vaccinations, préconise une vaccination

Pour l'instant, des personnes âgées et des personnes comorbides, c'est-à-dire des personnes qui ont des maladies qui pourraient aggraver les chikungunya. Et les personnes qui sont en relation directe avec cette maladie, donc des personnes de la lutte anti-vectoriale qui vont tous les jours dans des zones contaminées par le virus et qui sont susceptibles de contracter la maladie. Et 40 000 doses, ça va suffire pour vacciner tout le public cible ? C'est une première vague de doses qui arrive. Il y aura certainement d'autres par la suite. Et voilà, pour l'instant, c'est...

40 000 premières doses qui vont concerner un public cible. Et est-ce que vous allez devoir faire face à une forme de réticence d'une partie de la population à se faire vacciner ? Alors certainement, comme on a observé pour la Covid, il y a une partie de la population qui est réticente à la vaccination. Aujourd'hui, il n'y a aucune obligation à se faire vacciner, mais

mais on invite quand même la population à le faire parce que c'est une maladie handicapante et que la vaccination reste un outil de lutte pour éviter justement que la maladie se propage sur toutes les lignes. Question d'Anna. C'est quand que le chikungunya va partir de la Réunion ? Celui qui sait quand est-ce que la maladie va partir, je ne pense pas qu'il soit né. Et puis, on ne peut même plus dire que la maladie va partir. Ce qui va se passer, c'est qu'une partie de la population, comme on l'observe pour toutes les maladies, un tiers de la population en général...

est contaminé par la maladie, il y a une espèce d'immunité. La circulation s'arrête au fur et à mesure, sans pour autant que la maladie ait disparu. Contaminé ou vacciné, c'est la fameuse immunité collective dont on avait beaucoup parlé pendant le Covid. Question de Maëlle maintenant sur la situation à l'hôpital. Est-ce qu'en ce moment, par exemple, les gens qui sont malades, ils ont besoin d'aller à l'hôpital ?

les médecins ne peuvent pas occuper des patients parce que l'hôpital est plein à cause du chikungunya. Il y a peut-être des souvenirs du Covid. Est-ce qu'il y a un risque de saturation ou pas, maintenant ou plus tard, à cause du chikungunya à l'hôpital ?

Alors, c'est une très très bonne question de Maël, qui pourra certainement être épidémiologiste plus tard, vu qu'il s'intéresse déjà à ces gens de questions et qu'effectivement, il y a une expérience de la population par rapport à la Covid. Et alors, aujourd'hui, on touche du bois. Les services hospitaliers ne sont pas encore saturés. Il y a du passage aux urgences dans des proportions d'une centaine de passages aux urgences avec des syndromes

Chikungunya. Pour autant, il n'y a pas d'hospitalisation à proprement dit. Donc l'hôpital n'est pour l'instant pas saturé. Et c'est aussi du fait des actions de lutte que nous menons tous les jours pour éviter justement une augmentation du nombre de cas et éviter justement que l'hôpital soit saturé.

Merci beaucoup pour toutes vos explications. Nicolas Audon, adjoint au chef du service de lutte anti-vectorielle de l'Agence régionale de santé de la Réunion. Épidémie en cours de chikungunya sur l'île. Vous venez de publier de nouveaux chiffres aujourd'hui. 4000 nouveaux cas déclarés en une semaine. Hausse de 16% par rapport à la semaine précédente. L'épidémie qui est à présent généralisée sur tout le territoire. France Info Junior à réécouter sur l'appli Radio France. Émission préparée par Marie Mougin et Stelphor.