France Info. Une polémique qui ne retombe que très doucement du ciel dans France Info Junior aujourd'hui. Une star dans les étoiles et ça fait jaser sur la toile. Bonjour, on se retrouve dans l'émission France Info Junior. Nous sommes les élèves de l'école Chargerin de Bourg-en-Bresse de la CM2.
Les enfants avec nous pour poser des questions sur ce voyage dans l'espace de la chanteuse Katy Perry la semaine dernière qui embrase internet et si certains se félicitent de ce premier vol 100% féminin à l'orée de l'espace grâce à l'entreprise Blue Origin. Beaucoup en retiennent la gabegie écologique. Écoutez Katy Perry très heureuse dans son vaisseau et puis juste derrière la top modèle, Emily Ratajkowski qui lui remonte les bretelles. « The moon ! You guys, I have to tell you, look at the moon ! »
Tu dis que tu veux prendre soin de notre mère la Terre et puis tu t'envoles dans un vaisseau spatial qui est construit et payé par une entreprise qui détruit la planète. Je suis vraiment dégoûtée. Je suis dégoûtée. Clash de stars, star wars sur le tourisme spatial. Bonjour Marie-Ange Sanguy. Bonjour. Rédactrice en chef du magazine Espaces et Explorations.
Vous allez l'entendre, ça fait réagir les enfants, tout ça. Première question de Lina. Pourquoi Katy Perry est-elle allée à l'espace ? Est-ce que c'était pour faire des expériences scientifiques ? Alors là, c'est une très bonne question, Lina. En fait, Katy Perry est allée dans l'espace tout simplement parce qu'elle avait envie d'y aller, comme font des gens quand ils ont envie d'aller voyager dans un autre pays, quand ils ont envie d'escalader l'Everest, quand ils ont envie de faire des tas de voyages. En fait, Katy Perry, elle...
Elle avait l'argent pour pouvoir faire ce voyage dans l'espace, elle avait envie de partir dans l'espace, d'être comme une astronaute pendant quelques minutes et c'est pour ça qu'elle l'a fait. Voilà, et d'où cette polémique parce qu'en effet, on ne les entend pas ces polémiques quand il s'agit de missions scientifiques, ça touche en particulier le tourisme spatial. Question de Khalid.
Toute la pollution que la fusée procure, où va-t-elle ? Et puis à quel point ça pollue aussi, Marie-Ange Sanguy, c'est quand même le fond du dossier. On dit plusieurs années d'émissions polluantes en quelques minutes pour Katy Perry, c'est vrai ça ? Alors oui et non. Oui, dans le sens où il a fallu fabriquer ce qui a servi à propulser la fusée. Rallier à la raison, on pollue quand même de toute façon.
Mais c'est de la pollution indirecte, parce que la fusée en elle-même, celle de Blue Origin, n'est pas polluante. Elle recrache de la vapeur d'eau, puisque c'est de l'oxygène et de l'hydrogène liquide. Donc ça n'est pas la fusée qui est polluante, c'est ce qu'on a fabriqué pour lancer la fusée. Alors l'autre aspect de la polémique, Marie-Ange Sanguy, sur le tourisme spatial, c'est que c'est un loisir d'ultra-riches, que c'est tout un business. Question de Rallye d'à nouveau. Combien coûte à peu près un billet pour aller dans l'espace ?
Je ne sais pas, moi, ça peut coûter environ 200 millions. Bon, c'est cher, mais peut-être pas autant quand même. Alors, Aline, c'est un petit peu cher, là. Ce n'est pas 200 millions, c'est plutôt 1 million. Mais c'est déjà beaucoup trop cher pour toi comme pour moi. C'est une très grosse somme. Mais pour l'instant, c'est réservé aux ultra riches. C'est vrai, ce ne sont que des gens qui ont beaucoup d'argent ou qui font payer leur voyage par des entreprises qui ont beaucoup d'argent, parce que c'est ce qui se passe aussi.
Donc, pour l'instant, ce n'est pas du tout à notre portée. Mais qui sait, peut-être dans le futur, ça sera moins cher. Et puis, parlons de ces vols quand même, de comment ils se passent, l'Ohaï. Combien ?
Combien de temps prennent les touristes pour arriver dans l'espace ? C'est assez court, non ? À l'Ohaï, c'est très très court. En fait, le vol dure grand maximum une heure et demie. Ils vont atteindre l'espace au bout de dix minutes, un quart d'heure, et puis voler en apesanteur, comme les astronautes quand on les voit dans la Station Spatiale Internationale. Ça dure trois, quatre minutes. C'est très très court.
et ensuite ils redescendent. Donc entre le moment où ils ont été enfermés dans la capsule attachée et le moment où on va les ressortir, c'est grand maximum une heure et demie. Et on parle de tourisme spatial, d'aller dans l'espace, mais si on parlait d'un voyage en Allemagne, par exemple, ça correspondrait à passer la frontière et tout de suite faire demi-tour. Presque non, on ne va coûter
tout début de l'espace ? C'est à peu près ça, en fait. C'est un peu comme le Marseille-Paris. Vous vous installez, on ferme les portes de l'avion, on décolle et hop, une heure et quart après, on a atterri et pour juste quelques minutes d'apesanteur. L'Ohaï encore. Est-ce que les touristes sortent de l'Ohaï
de la fusée quand ils sont dans l'espace ? Ah non, Loaï. Là, quand ils partent comme ça dans l'espace, ils n'ont même pas le temps. C'est-à-dire qu'ils sont assis, ils vont à peine ressentir l'apesanteur, que c'est déjà le moment de redescendre. Donc, ils restent dans leur capsule. Et puis, tu as dû remarquer, si on regarde bien les images, ils n'ont pas de scaphandre. Ils n'ont pas de casque. Ils n'ont rien du tout. Donc, si jamais ils sortaient dans l'espace...
ils mourraient immédiatement. Voilà, ils n'ont pas toute la tenue des astronautes. Et enfin, cette question de Ralid. Est-ce que les touristes ont le mal de l'espace comme le mal de mer ? Ralid, ils n'ont pas le temps d'avoir le mal de l'espace parce que ça va tellement vite que
qu'ils vont être à peine en apesanteur, qu'ils vont redescendre. Dans trois minutes, on n'a pas vraiment le temps d'être malade. Il faudrait que ça dure un petit peu plus longtemps pour être vraiment malade, avoir comme le mal de la voiture. Merci beaucoup Marie-Ange Sanguy, rédactrice en chef du magazine Espace et Exploration, d'avoir répondu à toutes ces questions des enfants de France Info Junior sur le tourisme spatial. Une émission préparée par Mathilde Jonin et Stelfort, à podcaster bien sûr sur l'appli Radio France.