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franceinfo junior. Quel rapport Donald Trump entretient-il avec la science ?

2025/5/5
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franceinfo junior

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Jérôme Viala-Gaudefroy
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Jérôme Viala-Gaudefroy: 我认为特朗普对科学的态度并非完全否定,而是带有强烈的意识形态色彩。尤其是在新冠疫情期间,他利用科学为自己的政治利益服务。此外,美国社会普遍存在对科学的怀疑,特别是对政府强制推行的措施,例如疫苗接种,这种怀疑情绪也影响了特朗普的决策。 特朗普的政策与他的世界观密切相关,他不喜欢与他的世界观相悖的科学结论,例如气候变化。他更重视短期经济利益,例如石油和煤炭生产,而忽视气候变化等长期问题。他否认气候变化的现实,因为他只关注短期利益。 特朗普政府的政策导致科研经费被削减,这直接影响了科学研究的进行。这不仅体现在资金的减少,也体现在长期规划的不确定性上。科学研究往往需要长期投入,而特朗普政府的政策使得科学家们难以进行长期规划。 特朗普对科学的攻击并非只针对人文科学,也包括一些基础科学。他认为一些基础科学研究没有实际用途,浪费资金。这导致许多科学家考虑离开美国。 近四分之三的美国科学家有意离开美国,但他们的去向和选择因素不止是金钱。欧洲,特别是法国,正在尝试吸引这些科学家,但这需要考虑资金、生活条件和整体环境等多种因素,仅仅依靠资金是不够的。美国科研领先地位得益于其对基础研究和应用研究的大量资金投入。吸引美国科学家对欧洲和法国来说是一个长期战略,关系到竞争力和科学发展。欧洲在吸引美国科学家方面面临着来自其他国家和地区的竞争。

Deep Dive

Shownotes Transcript

Translations:
中文

On va tenter de comprendre ce qui peut faire fuir les chercheurs américains des Etats-Unis et puis quel est le rapport de Donald Trump à la recherche, à la science. Bonjour Jérôme Vialla-Gaudefroy. Bonjour. Docteur en civilisation américaine, auteur de ce livre notamment « Les mots de Trump » paru chez Dalloz. Vous répondez aujourd'hui aux questions des élèves de CM2 du lycée français de Phnom Penh au Cambodge. Première question de Sovan Lya. Pourquoi Donald Trump ne croit pas aux sciences ?

Déjà, est-ce qu'on peut vraiment dire qu'il n'y croit pas ? En tout cas, il a une version très idéologisée des sciences. On l'a vu notamment pendant le Covid, puisque le Covid a été lui-même très politisé. Et donc, il y a chez une partie de la population américaine, comme chez Donald Trump...

Donald Trump instrumentalise ça, mais il y a toujours eu des doutes, notamment quand des choses peuvent être imposées par l'État, comme par exemple les vaccins, en tout cas imposés ou fortement encouragés par l'État.

Et il y a une méfiance, effectivement, envers les élites en général, et cela inclut les sciences et le milieu scientifique en général. Et d'où ça lui vient, alors ? Donald Trump n'aime pas ce qui va à l'encontre de sa vision du monde. Je parle, par exemple, du changement climatique.

C'est quelque chose qu'il rejette parce qu'il pense que la richesse immédiate, le court terme, est plus important. Et la richesse immédiate, c'est pour lui la production d'énergie, du pétrole, du charbon. Et il a une méfiance globale envers les élites et envers tout ce qui empêche, en fait,

une richesse à court terme et il ne voit pas du tout les choses sur le long terme et il est en déni de la réalité du changement climatique et

Voilà, donc ça c'est quelque chose qui est assez fort par exemple. On passe à cette question d'Aline. Et qu'est-ce qu'ils font maintenant les scientifiques puisqu'ils n'ont plus d'argent ? Est-ce qu'ils vont à un autre pays pour étudier ? C'est un bon point que souligne Aline et qu'il faut expliquer. C'est vrai que ce courant de Donald Trump, il passe par des coupes budgétaires, il frappe au portefeuille. Oui, il frappe au portefeuille et donc ça veut dire que très rapidement...

on a la fin de programme, la fin de recherche qui était en cours. Donc il y a ce problème financier, ce problème d'argent, mais il y a aussi un problème de confort, je dirais, de pouvoir gérer les choses sur le long terme. Et la science est souvent sur le long terme. Et donc il y a cette incertitude. C'est un peu comme ce qui se passe d'ailleurs dans l'économie,

c'est la difficulté de se projeter dans le long terme. Et on entend beaucoup parler depuis la France des combats de Donald Trump contre les sciences humaines, notamment les études de genre, contre tout ce qui touche également aux sciences qui étudient le changement climatique. Est-ce que ce sont surtout ces champs-là qu'il vise ou alors c'est une offensive plus générale contre les universités et la recherche ? Alors c'est une offensive beaucoup plus générale

plus général, qui inclut effectivement les sciences humaines, mais par exemple certaines sciences fondamentales sont vues encore une fois par l'administration Trump et par Donald Trump lui-même comme n'étant pas très intéressantes, très utiles et comme étant une perte

d'argent en fait et ils voient la recherche fondamentale notamment qui ne produit pas immédiatement de la richesse comme étant sans valeur. Et la deuxième partie de la question d'Aline, Jérôme Vialla-Gaudefroy, que font les scientifiques américains maintenant que des crédits sont coupés parce qu'on essaye de les attirer mais est-ce qu'ils veulent vraiment quitter les Etats-Unis pour venir en Europe notamment ?

Alors, les études, les opinions de ces scientifiques montrent que presque trois quarts ont l'intention de quitter les États-Unis. La question, c'est de savoir où ils vont aller. Et effectivement, l'argent est important. Ce n'est pas la seule donnée. Il y a aussi une qualité de vie générale importante.

et un respect, encore une fois, de la science sur le long terme. Mais l'argent, effectivement, est important. Donc, il faudra voir si ce sera suffisant parce qu'il peut y avoir aussi de nombreux autres pays qui offrent des conditions intéressantes pour ces scientifiques. Question de Vibol. Et si les scientifiques viennent en France, ils vont rester où ?

Alors, où iraient ces scientifiques ? Il y a déjà des universités qui veulent les accueillir, mais déjà, est-ce qu'ils voudront venir en France et pas ailleurs ? Et puis, s'ils viennent chez nous, où travailleront-ils ? Alors, il y a déjà, je crois, certains postes qui s'ouvrent, notamment, je crois, à l'Université de Marseille. Mais il faudra voir ce qu'il va être proposé, effectivement, quel argent va être mis sur la table en France, notamment. Et puis, il n'y a pas que

l'argent de la recherche, il y a aussi les conditions de vie, les facilités de vie, le contexte globalement. Donc, ça peut être un plus. Maintenant, il faut voir que les 500 millions qui sont proposés par l'Europe, ce n'est pas beaucoup. Il faudrait quand même avoir plus de moyens. Et la grosse différence, effectivement, et la raison pour laquelle les États-Unis étaient à la pointe de la recherche, c'est qu'ils mettent énormément d'argent

Jusqu'ici, ils mettaient énormément d'argent dans la recherche fondamentale comme dans la recherche pratique. Et un enjeu pour la France et l'Europe, une fuite de cerveau, ce n'est pas bon pour les États-Unis. Récupérer des talents, et on sait que l'Europe en a pâti avec beaucoup de départs vers les États-Unis, c'est un enjeu

de long terme pour énormément de choses, la compétitivité, la science, etc. Oui, c'est un enjeu de long terme. Et puis, on peut voir aussi que certainement les scientifiques français qui sont partis aux États-Unis sont sans doute les premiers à revenir vers la France, puisqu'il y en a quand même un certain nombre.

et qui espèrent avoir des conditions plus favorables. Et donc, il faut voir aussi que l'Europe est en compétition avec d'autres pays, d'autres régions du monde qui vont aussi essayer d'attirer cette manne intellectuelle et scientifique. Merci beaucoup Jérôme Vialla-Gaudefroy, docteur en civilisation américaine, auteur de « Les mots de Donald Trump » paru chez Dalloz. France Info Junior, une émission à retrouver sur franceinfo.fr et l'appli Radio France, préparée par Mathilde Jaunin et Stelfort.