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L'affaire Bowman 4/5

2025/3/30
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Le Feuilleton

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Shownotes Transcript

France Culture L'affaire Beaumane De Nicolas Henry et Zéphiriel Casino Réalisation Laurence Courtois Episode 4 L'antre du diable Matricule E694 Etats-Unis 1945 Cargent Karl Beaumane, visite Intérieur jour, prison militaire Beaumane, visite Oh ça va Ouvrez la porte

Laissez-nous. Pardonnez-moi, mon colonel. Ma chambre n'est pas encore prête pour l'inspection. Épargnez-moi votre esprit, Bowman. Nom d'un chien, ça sent l'alcool jusqu'ici. Qu'est-ce qu'il vous a pris ? On est à l'armée, pas dans un bistrot de docker. Vous avez vu le foutoir que vous avez mis ? Ressaisissez-vous. Oui, mon colonel. Car ce n'est pas en tant qu'officier supérieur que je viens vous voir au mitard. C'est en tant qu'ancien instructeur. Vous ne venez pas me libérer alors ?

Vous savez très bien que vous serez sorti d'ici une heure dans tous les cas. Depuis combien de temps on se connaît, Karl ? Depuis qu'on est dans l'armée. Desquels et moi. Exact. Lorsque je vous ai vus tous les deux, je me suis dit que vous étiez exactement les hommes dont j'avais besoin. Fiable, intelligent, instinctif. Tout ce qu'il nous fallait sur le terrain. Fiable ? Oui, fiable. Quand on largue des gars sur le terrain avec une mission, c'est la première valeur dont on a besoin chez un soldat. Et quelle réussite !

Finir sur un procès ? Je ne comprends pas ce qui est arrivé à Decker. J'ai lu son rapport de mission et votre rapport. Vous avez bien agi, Karl. Vous avez fait votre devoir. Le petit doigt sur la couture du pantalon. C'est plus important que ce qui se passe sur le terrain. Même si les hommes dont vous avez besoin paient les pots cassés. C'est ça ? Si la chaîne hiérarchique n'est pas respectée, alors c'est l'anarchie, Bowman. Lâchez-les. Les dernières années ont été difficiles pour tout le monde.

Vous n'avez pas été les seuls à vous poser des questions. Mais quand il y a trop de doutes, la seule ligne directrice, c'est d'obéir à la règle. C'est pas de ma faute, c'est la règle. C'est ça qui vous permet de dormir le soir ? Ce n'est pas aussi simple. Mais oui, le sens du devoir permet de prendre des décisions difficiles qui nous dépassent. C'est pour ça que vous avez refusé votre promotion ? Je ne sais pas, je ne crois pas être capable.

de prendre sa place. Il ne s'agit pas de prendre la place de qui que ce soit, mais de prendre la place qui vous revient de droit. Decker est sorti du rang de son plein gré. Il en assume les conséquences. Et s'il avait raison, s'il avait pu éviter une catastrophe, sauver des vies, c'est notre boulot ça, non ? Protéger les gens. La mission d'un soldat n'est pas de sauver des vies, mais d'obéir, Bowman. Vous voulez sauver des vies ? Retourner à la vie civile ? Redevenez policier ? Devenez pompier ? Ou médecin ?

Vous n'avez pas dit ça à Descartes avant le procès ? Je suis sûr que ça l'aura convaincu. Vous savez aussi bien que moi que ça n'aurait servi à rien. Les rapports parlaient d'eux-mêmes. J'ai voulu le voir après le verdict. Et ? Il a disparu. Sans laisser d'adresse. Juste un mot. Il disait quoi ? Une série de chiffres. Une date 19.06. Vous savez ce que c'est ? Une fréquence radio. Chicago, 1951. Intérieur nuit. Maison de vie nue.

La scène tient de la tragédie grecque. Le silence, un salon blanc, Ida, moi et le cadavre de Vinnie au milieu. Je suis arrivée il y a moins de dix minutes. J'ai vu de la lumière, j'ai sonné. Comme personne répondait, j'ai poussé la porte. Et ensuite, il s'est passé quoi ? Il était comme ça, allongé par terre, du sang dans les oreilles. Je n'ai pas vérifié s'il respirait. Mais le sang est encore frais. Aucune trace de coagulation, ça vient tout juste de se produire.

Vous avez entendu le téléphone sonner ? Non, pas du tout. C'était le silence complet. Je vous l'ai dit, il ne bougeait déjà plus quand je l'ai vu. Et il y avait ses ampoules brisées, là. Vous ne croyez tout de même pas que j'ai... Mais non, bien sûr que non. J'ai juste une impression de déjà-vu. Scott est mort exactement de la même manière. Corps convulsé, oreilles en sang et les doigts crispés sur le combiné téléphonique. Le téléphone. Oui, il est bien décroché, oui. Mais on dirait qu'il a été arraché de sa prise, regardez. C'est vrai ?

Il a dû se passer quelque chose lorsqu'il a décroché. Il a eu le temps de se débattre. C'est sans doute pour ça qu'il y a du sang projeté aussi loin. Se débattre ? Contre son téléphone ? Beaumane, c'est absurde. Je n'ai pas dit que c'était ça. J'essaye de trouver une logique en mettant tout ce qu'on a bout à bout. Vous étiez où quand je suis arrivé ? Vous vous êtes cachée ? Disons que j'ai été faire un tour dans son bureau, voir s'il y avait des choses intéressantes. Vous me sidérez. J'ai été à bonne école. Vous avez trouvé quoi ?

Rien. Son bureau est plus un décor qu'un lieu de travail. De la part de Vinnie, le contraire aurait été suspect, non ? Rien qui nous intéresse, donc. Correction, rien qui m'intéresse, Beaumane. J'ai bien vu que nous n'avions pas les mêmes priorités. Hé, le FBI m'a donné l'adresse que je voulais, d'accord ? Mais j'ai rappliqué aussi sec quand vous m'avez appelé. Je pensais qu'il allait vous arriver des bricoles. Merci de vous être déplacé. Bonne continuation à vous, Beaumane. Non, merci, Carl, d'être venu voir si j'étais pas en train de me vider de mon sang. Rien, Ida. Moi, je pense que tout est lié.

Descartes était aussi sur cette piste. C'est lui qui m'a envoyé au club de jazz. Ça vous a pas traversé l'esprit de me dire ça dès le début ? Histoire de simplifier les choses. Je n'ai pas l'habitude de travailler en duo. Ah ouais, vraiment ? Ça c'est une nouvelle. Bon, j'imagine qu'il ne nous reste plus qu'à aller voir votre Descartes. Oui, je suppose que c'est la seule chose à faire. Allez, fichons le camp avant que la police ou un associé de Vignines nous trouvent ici. Karl, c'est un hôpital ? Oui. Pour un type bien spécifique de patient, les dingues. L'hôpital Dunning.

Et à m'en parler comme du croque-mitaine. Finir avec les fous de Dunning, c'est synonyme de prison à vie. Vous pensez que Decker travaille ici ? Espérons. Faut un prétexte pour entrer, non ? On aurait pu le penser avant, non ? C'est vous le détective, pas moi. Bonsoir. Ah, les visites sont malheureusement terminées. À moins que ça ne soit pour une admission. Bonsoir madame, mon nom est Ida Decker et je viens voir mon oncle Steve. Il est ici, n'est-ce pas ? Ah oui, monsieur Decker.

Je suis désolée, mais vu son état, les visites sont soumises à l'autorisation du docteur Williams. Et il est malheureusement trop tard. Son état ? Ça veut dire quoi exactement ? Est-ce possible de le voir quand même ? En fait, nous avons fait une longue route pour venir ici et... Très bien, je vais faire appeler le docteur Williams. Il vous expliquera mieux la situation.

Ah, docteur Williams, j'étais en train d'essayer de vous appeler. La nièce de monsieur Decker est là pour une visite. Bonsoir, vous êtes la nièce de monsieur Decker ? C'est ça, absolument, sa nièce. Et vous êtes ? Karl, je suis l'oncle de mademoiselle. Le frère de monsieur Decker ? Oui, voilà.

Comment va-t-il ? Toute la famille s'est réunie autour de M. Decker, semble-t-il. C'est une très bonne chose pour son moral. Famille, c'est-à-dire ? Eh bien, des parents à vous sont venus lui rendre visite il y a un peu plus d'une heure, juste avant la fermeture. Des parents à nous ? Vous pouvez être plus précis ? Oui. Ils avaient un drôle d'accent, mais adorable. Ils lui ont même apporté un cadeau. Un accent sicilien ? Italien ? Non, j'aurais dit suisse, peut-être ?

Suisse ? Ce ne sont pas des parents à vous ? Docteur Douglas... Williams, madame. Oui, désolé, désolé. Peut-on le voir très vite ? Malheureusement, nous avons un avion ce soir et... Mais bien sûr, suivez-moi. On peut faire une exception pour les heures de visite. Merci.

Depuis combien de temps est-il interné ici ? Un peu plus d'une semaine. On l'a trouvé à gare, juste devant les portes de l'établissement. Devant les portes ? C'est pas comment ? Oh, ça l'est plus qu'on ne le pense. Les familles, sauf votre respect, ont parfois un peu honte de leur démarche, sans compter le prix qu'un séjour peut coûter. Alors elles abandonnent les malheureux à leur sort. Dans quel état était-il quand vous l'avez trouvé ? Blessé ? Rien de physique, juste à gare.

Incapable de parler au début. Avec un traitement approprié, nous avons réussi à lui faire recouvrir la parole. Il nous a donné son nom au bout de deux jours seulement. Vous allez voir par vous-même, nous arrivons à sa chambre. La chambre, il faut le dire vite. Une pièce de deux mètres sur deux capitonnée avec un matelas au sol. Je n'ai aucune idée de ce qu'il revit, mais c'est intense. Il est assis au sol et se balance d'avant en arrière. Je n'ai pas les clés, je vais chercher un infirmier. Karl, je suis navrée. Pas autant que moi.

C'est une des personnes les plus sensées que j'ai pu connaître et là... Son message ne laissait pas penser qu'il était dans cet état ? Son message était cryptique, mais cohérent. La transmission était mauvaise, mais... La transmission ? Oui, la transmission radio. C'est comme ça qu'il m'a contacté. Par radio ? Comme celle qu'il y a à l'intérieur ? Comment ça ? Attendez... Personne ne laisse une radio dans une cellule de contention, si ? Qu'est-ce qui se passe, là ? Je sais pas, mais il va pas bien.

Le médecin, vite ! Steve ! C'est moi, c'est Carl ! Steve ! Il m'a vu ! On dirait un pantin désarticulé ! Il dort, le médecin, vite ! Ses oreilles puissent se faire ! Steve, qu'est-ce qui te prend ? Steve, arrête ! Poussez-vous ! Monsieur Decker ! Monsieur Decker !

Regardez-moi, regardez-moi, Monsieur Decker. Je sais que c'est fini. Vous n'êtes pas facile à retrouver. J'écume les bars autour de chez vous depuis un moment, il y en a bien plus que je ne pensais. C'est fini, Miss Kalingam. L'agence Bowman est fermée. Rentrez chez vous. Carl, Lydie est peut-être... Hé, c'est fini. Vous n'avez pas compris encore ? C'est bon ? Vous vous êtes suffisamment apitoyé sur votre sort ? Bon sang. Si vous vous arrêtez maintenant, tout ça n'aura servi à rien ?

Decker a essayé de vous dire quelque chose, non ? Il vous a fait venir jusqu'à lui et vous lâchez tout comme ça ? Écoutez-moi bien, Miss Kelly. Non, vous écoutez-moi bien, Carl Bauman ! Decker est mort, mais il vous l'a donné, votre piste ! Qu'est-ce que c'est que ça ? Un morceau du transistor qui a éclaté dans la cellule de Decker. Il y a le sigle NZP dessus. Northern Central Positronics. C'est vous qui m'aviez dit que ça avait une importance. Et figurez-vous que pendant que vous étiez en train de vous regarder le nombril à travers le fond d'un verre de whisky, j'ai fait mes recherches.

Et il y a effectivement une usine de la NZP à Chicago. C'est pas suisse, c'est allemand. Pardon ? L'accent dont on avait parlé de médecin, c'est pas un accent suisse, c'est allemand. NZP, c'est allemand. Les Mercedes devant chez Golfi... Je ne vous suis plus trop là. Vous venez ou non ? En route, détective. On a du pain sur la planche. Je vous ramène chez vous. Vous n'êtes pas en état de conduire. Et demain, à 7h tapante, je viens vous chercher. Si vous le dites. Posez votre poids, beau-maman. Attendez, attendez, attendez.

Et vous vous attachez, parce que j'ai pas envie ! Je reconnais l'odeur lourde du chloroforme. Trop tard. Je sens même pas la main du gars avec le mouchoir que je suis déjà en train de virer de bord. Fauché comme un bleu. Chicago, 1951. Intérieur jour. Tellule d'une prison secrète. L'effet du chloroforme commence à se dissiper.

Mes synapses peinent à se reconnecter mais je suis assez réveillé pour comprendre la situation. Il fait sombre. Deux types viennent d'entrer. Un costaud et un plus petit. Laurel et Hardy version mafioso. La vache, t'as mis la dose hein. Ils sont encore chaos. Je sais ce que je vais faire, t'inquiète pas. Pose-le sur la chaise roulante. Il pèse son poids l'animal. Et la gonzesse ?

On la laisse. Elle en a encore pour un moment. La gonzesse, ça doit être Ida. Effectivement, dans le coin de la pièce, je crois voir une silhouette assise et immobile. Il faut que je tente un truc. Alors, t'as réveillé mon mignon ? Tu voulais te faire la malle, c'est ça ? Attends, je vais arranger ça. Avec les mains saucissonnées, tu me feras moins chier. Il est réveillé ? Parfait, on l'amène au patron.

Ça fait deux nouvelles d'un coup. La bonne, c'est que Lizzie est encore en vie.

La mauvaise, c'est que leur employeur a l'air d'un cinglé de première. Alors, la belle au bois dormant, on se réveille ? Puisque tu ouvres les yeux, on va te faire rapidement le tour du propriétaire. Qu'est-ce que tu fous ? Le patron attend. Mais t'inquiète, on fait juste un petit détour pour lui montrer le musée. La lumière blafarde me renseigne sur les lieux. Hé, regarde. Regarde ce qui t'attend, si t'es pas sage. Je sais ce qu'il y a à voir. Je l'ai déjà vu.

Les corps s'entassent dans des pièces aveugles, nus, désarticulés et vivants. Ils ont un numéro sur le torse. L'un d'entre eux rampe vers nous, incapable d'utiliser ses jambes. Putain, il me découte ! Moi, ça me fait marrer. Alors ça, ce sont les ratés. On les fout ici et on attend de voir. Le patron veut étudier leur comportement. Il ne me demande pas comment on les nourrit. Le gorille me montre le fond de la pièce. Des corps sont entassés,

Certains présentent des marques de morsure, d'autres non plus de chair laissant apparaître les os. Mon estomac se révulse, j'ai toutes les peines du monde à ne pas vomir. Arrête, le patron va s'impatienter. Tu sais comment il est avec les horaires. Alors, il est conscient ? Cette voix... Euh, bah oui patron. Et la fille ?

Toujours dans les vapes avec le produit là. On a cherché dans ses affaires, c'est une fouille de merde d'un journal local. Son état ? C'est un peu tôt pour le dire parce que le produit fait qu'il est imbécile. Même la plus simple étage c'est difficile à effectuer pour des singes de votre espèce. Renlevez sa manche. La troisième silhouette se détache dans la lumière. Plus fine, plus maniérée. Une silhouette qui hante encore mes cauchemars.

Avec cette petite piqûre, Manfred, tu devrais être plus... coopératif. Tu m'entends ? C'est quoi ton nom ? Dis-moi ton putain de nom ! Hermann Von Kruger. Je suis flatté que vous vous souveniez de moi, sergent Beaumont. Vous êtes un chanceur particulièrement obstiné, Herr Beaumont. C'est un talent rare de nos jours.

Je vous ai connu plus amical autrefois, plus respectué en tout cas. Je devrais vous remercier cependant, c'est grâce à vous que je peux aujourd'hui contribuer au progrès de l'humanité. Vous voyez ? C'est votre défaut à vous. Les Américains, ce côté primitif, binaire. Vous êtes incapable d'accepter la grandeur même lorsqu'elle se déploie devant vous. Maintenant, sachez que le sort de votre jeune ami dépendra de votre coopération et à vous-même. J'ai peu de temps.

La science ne laisse que peu de loisir à ses serviteurs. J'aimerais donc que nous finissons cette conversation assez vite sans être contraints d'en venir à des méthodes qui ne plairont ni à vous, ni à moi. Quatre minutes. Le pont total devrait être à son pic d'efficacité. À moins que l'alcool qui compose pour pâtir votre sang n'y ralentisse à progression. Nous n'aurions pas eu besoin de nouveaux patients témoins si votre petite équipe d'hommes préhistoriques n'avait pas saccagé mon laboratoire en Allemagne.

Mais je saurais ne pas me montrer un grand envers mon sauveur. Bien. Maintenant, la question est simple. Pour qui travaillez-vous ? La police de Chicago ne bougera pas le petit doigt pour ce genre de faits divers. Monsieur, comment déjà ? Werner ? Il n'a pas eu le temps de dire quoi que ce soit. Personne. Je travaille pour personne. Vous appartenez à l'ancien monde, hein, Abouman ? Pétri d'idiots héroïques, de valeurs, d'affrontements entre le bien et le mal, et de naïveté ?

Il n'y a plus de telles distinctions aujourd'hui. Il n'y a que des nuances de gris. Mais vous le savez déjà, n'est-ce pas ? Vous êtes prêt à accepter n'importe quelle croisade pour vous sentir exister. Mais qui en est le vrai commanditaire ? Steve... Steve Decker. Vous me prenez pour un imbécile. Vraiment ? Herr Decker a été un chien de chasse particulièrement vigoré ces dernières années, mais il a passé ses derniers jours en notre compagnie. Il a eu droit à un traitement, disons, spécial.

Au fond de moi, je savais que l'état de Decker était dû à ce cinglé. L'ancien tortionnaire nazi bénéficie aujourd'hui d'un blanc-seing auprès de personnages influents. Et tout ça parce que j'ai pas su y mettre un terme. Voyons. Les outils de travail de Von Kruger pourraient avoir leur place au musée des horreurs. Éclairé ? Maintenez-lui la tête en arrière, bitte. Allons, Herr Buhmann. Un peu de dignité.

Où est passé le récipiendaire de la Silversa qui faisait trembler les lignes allemandes ? Ouvrez la bouche, voulez-vous ? La tige risque de mettre du sang partout si elle heurte votre gencive. Espèce de dingue ! C'est Decker ! Je vous ai dit que... Sergent Beaumont, je suis excessivement vexé que vous puissiez avoir recours à une ruse aussi grossière. Nous savons tous les deux que le lieutenant Steve Decker n'a pas pu vous donner le moindre ordre. Maintenant...

Ouvre les recettes. Docteur, on vous demande. Plus tard, je suis occupé. Docteur, ce sont eux. Ils disent que c'est urgent. Urgent, urgent, tout est toujours urgent avec les Américains. Je suis désolé de ce contre-temps, Herr Baumann. Nous reprendrons notre conversation plus tard. Rangez tout ça. Ramenez-le et gardez un œil sur lui. Entendu, Doc ?

ramène-le dans ce lulle et toi occupe toi de ranger ici sinon le doc va encore péter un plomb ça roule on est plus que tous les deux pour la promenade retour à la case départ si l'effet du pan total est loin d'être dissipé au moins j'ai presque retrouvé l'usage de mes jambes hey ! reste tranquille ! tu m'as pété le nez espèce de... laisse moi corriger ça d'un coup de pied alors

Carl ? Ida ? Vous pouvez bouger ? Mais je crois. C'est qui ce type ? Qu'est-ce qui se passe ? Il y a ma tête... Alors ces types, ce sont nos faussoyeurs. Si vous m'aidez pas à me détacher de ces foutues cordes rapidement. Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est trop serré votre truc là. Pourquoi vous êtes dans un fauteuil roulant ? C'est une longue histoire, pas le temps d'expliquer. Il doit y avoir un canive dans les doublures de mon manteau.

Vite, hein ? Mais je fais ce que je peux. Ne vous privez pas de me raconter l'histoire, surtout. Vous n'avez rien ? Vous avez pu voir qui était derrière tout ça ? Euh, non et oui. Et ça sent pas bon. Si on trouve pas une sortie très vite, on risque de finir les corchets vifs. Allez ! Tiens ! Ça y est. Parfait. Mais qu'est-ce que vous faites ? Je croyais qu'on n'avait pas le temps. Je l'attache pour qu'il donne pas l'alarme quand il se réveillera. Et je le fouille. Ben j'espère qu'il a sa pièce d'identité sur lui. Non, mais il a un flingue.

Et 100 dollars. C'est toujours ça de pris. C'est bon, vous avez fini vos courses, on peut y aller ? Après vous. Après l'agrément ici. Vous êtes sûr de la direction ? Absolument pas. Mais je vais dans le sens opposé de là où ils m'ont amené tout à l'heure.

Merde... C'est fermé ? Tu peux peut-être passer par là ? Et en poutant, poutant que ça fâche, j'ai doute qu'elle ne s'ouvre avec un coup de pied, Karl ! Attends, moi je tente des choses... Ah, bordel, rien à faire... Non, aidez-moi à trouver un truc qui puisse faire bélier. Quand vous aurez fini de jouer à la bagarre, je pourrais peut-être vous prêter une épingle à cheveux ? Ça a bien marché, la dernière fois ? Je vois que vos traits d'esprit reviennent. J'en déduis que vous allez mieux. Je m'adapte à mon public. Personne. Allons-y. Karl !

François Clot et Thibault Lefranc.

Brutage, Elodie Fiat. Prise de son, montage, mixage, Éric Boisset. Titouan Labarre. Assistante à la réalisation, Sophie Pierre. Réalisation, Laurence Courtois. Retrouvez le générique complet sur le site de France Culture.