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cover of episode "L’affaire Bowman" de Zephiriel Casini et Nicolas Henry 4/10 : Double méthode

"L’affaire Bowman" de Zephiriel Casini et Nicolas Henry 4/10 : Double méthode

2025/3/24
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Le Feuilleton

AI Chapters Transcript
Chapters
Les tensions montent entre les soldats au sujet des ordres changeants concernant le prisonnier nazi et ses recherches. Un débat s'ensuit sur l'éthique et les conséquences de leurs actions.
  • Destruction du labo ordonnée sans justification claire.
  • Conflit sur l'exécution du prisonnier versus le ramener vivant.
  • Décision de voter sur le sort du prisonnier.
  • Les soldats sont divisés entre suivre les ordres et la morale.
  • Finalement, le prisonnier sera ramené selon la mission originale.

Shownotes Transcript

C'était quoi ce bordel ? Quelque chose a sauté dans le labo ?

Mission accomplie, lieutenant. Tout le labo est détruit. Impossible d'y retrouver quoi que ce soit. Valentine, de quelle mission tu parles ? T'es complètement malade ? Comment ça, malade ? J'ai suivi les ordres, moi, c'est tout. On allait quand même pas laisser ce truc debout. T'as vu comment est-ce qu'il y avait dedans ? Steve, qu'est-ce que tu fous ? T'es devenu marteau ou quoi ? Lâche ce flingue ! On doit le ramener vivant ! Les ordres ont changé, sergent Beaumont.

Je me charge de tout. Les ordres ont changé mon cul ! Faire sauter le bâtiment, détruire les dossiers et maintenant abattre le prisonnier ! C'est de la mutinerie ! On va être jugé pour haute trahison ! Comment tu vas justifier ça ? Je m'occuperai du rapport, sergent ! Je prends ça sur moi ! Il y a des moments où il faut savoir prendre des décisions ! Bah alors, sergent, ça vous dérange d'obéir aux ordres de votre supérieur ? Vous aurez besoin de savoir où pisser, je te demanderai d'ouvrir la bouche, Paterson. D'ici là, tu la fermes. Ça suffit ! Garde !

Tu sais très bien comment ça va finir avec ces fumiers du Reich. A chaque fois, on se dit la même chose. Si on mettait la main sur les malades qui sont aux commandes, on en finirait une fois pour toutes. Et là, on en a un sous la main. Tu crois qu'ils en feront quoi, Karl ? Qu'ils vont l'enfermer ? Qu'ils vont le pendre ? Non. Ils nous ont demandé de le ramener vivant avec ses travaux. Ses travaux, Karl, tu les as vus ? On les a tous vus ! C'est ça que tu veux ramener sur le sol américain ? Mais comment tu justifieras ça ? Je suis désolé, mais les stratégies à long terme de l'état-major, je m'en contrefous.

On est des soldats, Steve. Le boulot d'un soldat, c'est d'obéir. Si on ne respecte pas les règles du jeu, on ne peut plus appeler les autres d'erreur la loi. Tu le sais autant que moi. Vous le savez autant que moi. On a un boulot à faire, alors on le fait. Très bien. Puisque cette décision concerne tout le monde, on va voter. Nous sommes cinq, puisque Smith est hors d'état. Patterson ? C'est très... Louis ? Je ne suis pas un tueur. On le ramène. Deux contre un. Valentine, tu comprends la situation ? Pour ou contre le laisser ici ?

Même si je suis d'accord avec vous, lieutenant, je pense qu'on joue trop gros. Flinguer un nazi, ça me dérange pas. Mais me faire radier ou finir en taule... Raconte pas de ta vie ! Oui ou merde ? Non. Je suis contre. On le ramène, c'est la mission. Deux voix pour, deux voix contre. Karl, c'est sur toi que ça repose. Tu le sais mieux que moi. Toutes les saloperies qu'on a vues depuis qu'on s'est engagé, ce sont des mecs comme lui qui en sont responsables. J'ai dit ce que j'avais à dire. Ce qui fait la différence entre nous et des foutus nazis, c'est qu'on respecte les règles. On le ramène. Très bien.

Paterson, relevez le prisonnier. On se remet en route. On a perdu assez de temps comme ça. Steve, tu... Y'a rien à ajouter, sergent. Chicago, 1951. Extérieure nuit. Devant le club de jazz, The Singing Echoes. Je vous attends depuis un moment, je commençais à croire que vous étiez dégonflé. Je peux pas dire que ça m'a pas traversé l'esprit. Ça aurait été dommage.

J'ai pas l'impression que la disparition de Lydie inquiète les patrons. Une starlette, ça se remplace facilement. Trouver un joli minois pour la scène, ça, ils savent faire. Un joli minois ? C'est à ça qu'on a réduite ? C'est pas moi qui fais les règles, Miss. Je veux que les énoncer. Oh, tiens. Pas banal. Quoi donc ? Ce cortège de bagnoles, devant le club. Oui, en effet. Ils étaient pas là tout à l'heure.

Qu'est-ce qu'elles ont de spécial ? Des Mercedes. C'est pas la marque la plus courante aux Etats-Unis. Disons que depuis certains événements, on importe peu de voitures allemandes. Elles n'ont plus vraiment la cote. Mais ça voudrait dire quoi ? Que nos clients sont friqués, mais pas de la famille. Les voitures ont des plaques diplomatiques en tout cas. Les ambassadeurs, ils nous sont crinaillés dans les quartiers chauds de Chicago. Les voitures diplomatiques ne sont pas réservées aux ambassadeurs ? Bernard ne vous a rien dit à ce sujet ? Non, il n'a pas eu le temps de me dire grand-chose.

Bon, on en saura plus en allant parler à Vigny. Allons-y. Attendez, vous pouvez rentrer comme ça dans le club ? Je veux dire, ils savent que vous êtes enquêteur, non ? Disons que j'ai un passe-droit temporaire. Je ne sais pas quoi penser de vos passe-droits, monsieur Beaumont. J'espère seulement que personne ne tirera de conclusions hâtives sur les raisons de notre visite ensemble. Je suis probablement un vieux beau qui trompe sa bourgeoise avec sa secrétaire, comme la moitié de la clientèle de cet endroit. Un vieux beau ?

Passons. Je pense qu'on obtiendra plus d'informations via les coulisses. Je peux aller parler aux danseuses. On devrait commencer par Artie, le barman. C'est lui qui voit le plus de choses défiler ici. Si vous voulez prendre un verre, vous n'avez qu'à le dire. Pas la peine de vous trouver des excuses. Pensez ce que vous voulez, mais je connais mon métier. A défaut d'avoir des réponses, Artie pourra nous donner le nom de toutes les chanteuses des coulisses. Si vous débarquez sans les présentations d'usage, vous n'aurez pas de travail. D'accord. Désolée. Monsieur Beaumont, vous êtes là tôt. On vient juste d'ouvrir. Vous êtes venu avec ? Ma secrétaire, Miss Marple.

Bonsoir, madame. Je vous sers comme la dernière fois ? Oui. Et à la dame ? Juste une eau pétillante, s'il vous plaît. Je vous prépare ça et je suis à vous. Miss Marple ? Secrétaire ? Vous êtes vraiment... Ne grillez pas votre excellente couverture. Et voilà. Il vous fallait autre chose ?

Dis-moi, la gamine qui chantait l'autre soir, elle va refaire son show ce soir ? Je ne crois pas, elle est partie pour les planches. Les planches ? Le théâtre ? Oui, c'est ce que disait Vinnie hier soir, qu'elle avait réussi un casting pour un spectacle à New York, je crois. Broadway, tout ça, elle rêve toute de ça. Ça aurait été dommage qu'elle passe à côté. Elle a pris ses affaires et elle est partie dans la foulée. Comme quoi, les clubs de jazz respectables, ça aide les carrières. Un impresario de Broadway qui vous souffre une chanteuse en plein show ? Ça tient un peu du conte de fées, non ?

Ah, Golfie doit être en run de perdre un de ses meilleurs éléments. Tu disais qu'elle remplissait la salle tous les soirs. Ah, mais c'est sans doute pour ça qu'il y avait une ribambelle de belles voitures devant le club. Les gars de Broadway font toujours dans la démonstration. Les voitures ? Non, ça n'a rien à voir. Enfin, je ne sais pas de quoi vous... Désolé, j'ai une commande. Je reviens. Hé, voyons, Artie, mais fais pas le coup du client qui arrive. T'es plus malin que ça. Et tu sais que je perdrai mon tété pour boire si tu réponds bien.

Écoutez, monsieur Beaumane, je vous aime bien, mais j'ai pas envie de me faire virer parce que je parle trop avec les clients, vous comprenez ? Vous inquiétez pas, Artie. La discrétion, c'est notre métier aussi. C'est vrai que mon gamin s'est mis en tête de faire du baseball. Je suis pas contre en vrai, mais l'équipement, tout ça, c'est pas donné. Et ce serait dommage qu'il rate sa carrière pro pour si peu. Je me rends compte qu'on a pas payé nos verres. Tenez, Artie, gardez la monnaie. C'est pas grand-chose, mais en tout cas, les bagnoles, c'est pas pour le patron, c'est plutôt pour Vinny. Je l'ai demandé, mais il m'a envoyé bouler et j'ai pas cherché plus loin.

Mais il m'a dit que c'était bon pour la famille. Bonne soirée, Miss. Je dois servir d'autres clients. Merci, Artie. Bon, il faut qu'on trouve Vigny. Vous permettez ? Vu le prix que j'ai payé, je finis mon eau gazeuse avant de faire un tour dans les coulisses. Comme le gros des clients arrive en milieu de soirée, pénétrer dans les coulisses à l'ouverture du club est un jeu d'enfant. Personne. Mais n'importe qui pourrait rentrer n'importe quand ici. C'est incroyable.

On va pas s'en plaindre. Je voyais ça plus chic, des coulisses de club. Ça casse un peu le mythe. Ici, on est loin d'Hollywood. Au bout du couloir, c'est fini Lazaro. Il joue le grand après-sérieux, mais les relations de ce mec à New York tiennent plus de l'amicale des proxénètes. Je m'en charge. Et vous allez faire quoi ?

Le voir et le menacer avec une arme ? Bonjour, je suis Karl Baumann, je veux des réponses. Si vous arrivez comme un taureau dans un jeu de qui, on aura fait tout ça pour rien. Ida, vous avez vos méthodes, j'ai les miennes. Je suis peut-être pas à l'aise avec les interviews, mais le mafieux, je sais gérer. Vous savez quoi ? Faites comme vous voulez. Moi, je vais dans les loges, et pendant que vous déclenchez une émeute, au moins quelqu'un ira aux infos. D'accord.

Est-ce que tu vois les autres filles faire la tête ? Mais moi, regarde, je suis complètement à poil. Les gens viennent pas uniquement pour ta voix, bébé. Faut que tu t'y fasses. On a troqué sa veste de macro contre celle du metteur en scène, Vinny. Je savais pas que t'avais le sens du spectacle. Détective Beaumont. Incroyable. Je me disais bien que ça sentait la merde dans le coin. Pour raconter Rarty, il sait pas passer la serpillère. Toi, file dans ta loge. Si tu montes pas tes gibolles, c'est la porte. Dis-moi, Vinny.

Accardo, il est au courant de tes affaires avec l'autoclub Mercedes ? Je ne le connaissais pas le coup des bagnoles étrangères. Écoute-moi bien, Boum. Si je ne te fais pas sortir par le vide-ordure maintenant, c'est parce que Golfi serait triste de ne plus avoir son clodo attitré à qui donner la pièce. Alors mêle-toi de ton cul et va étaler ta carcasse de pocheteron ailleurs que dans mon club. T'es maloui, je m'en contrefous, Vinnie. Par contre, j'aimerais bien savoir comment réagirait ton patron s'il savait que ses filles se font enlever sans que son lieutenant bouge le petit doigt. Lizzie Birdie Rivers, ça te dit quelque chose ? Aucune idée. C'est une serveuse ?

Ah, Luca, tu tombes bien. Un problème, monsieur Lazaro ? Le détective Beaumane, ici présent, a besoin d'air frais. Je vous accompagne, monsieur Beaumane. Pas la peine, Luca. Je connais la sortie. C'est ça, et oublie l'entrée aussi, connard. Luca, je veux plus revoir ce peigne-cul ici, c'est clair ? Je verrai ça avec Golfi. Oui, monsieur Vini. Par ici, monsieur Beaumane. Sans la protection tacite de Golfi, j'étais bon pour finir mes jours en me nourrissant avec une paille. Mais Vini ne perd rien pour attendre. La lucarne des toilettes a l'air accessible.

Tiens, tiens. Vinny a l'estomac fragile. Bingo. Désolé Vinny, comme t'avais des trous de mémoire, je vérifiais si t'avais pas fait un malaise. Est-ce que ça t'aide à te souvenir ?

- Murdy Rivers, blonde, chanteuse, toujours pas ? - Je vais te crever, Bowman. Tu vas regretter toute ta courte vie, ce que t'es en train de faire. - Écoute-moi bien, espèce de tordue. Je te l'ai déjà dit, tes couines pourries, je m'en balance. C'est la fille que je veux. Où elle est ? - Tu finiras comme Werner, Bowman. Dans un sac. On sait où t'habites. - Mauvaise réponse, Vinnie. Je suis à jeun, je suis pressé, et ta tête est trop près de la cuvette.

Va te faire foutre ! Et t'embrasses ta mère avec la bouche qui dit tous ces vilains mots ! Vinny, va falloir nettoyer tout ça ! Non, non, non ! Lidzi Rivers. Jamais je parlerai à un connard de flic ! Mauvaise réponse. Un maire d'hyperconnaissance.

Il est temps de se tirer. Il ne me reste plus qu'à attendre Ida à la sortie des artistes. Alors, détective ? La méthode virile a donné quelque chose ? Mon dieu, mais vous êtes trempé ? Vous avez pris un bain avec lui ? On peut dire ça, oui. Mais bon, je n'en ai pas tiré grand-chose. Eh bien, pendant que vous faisiez des blagues de vestiaire avec votre amie, moi, j'ai trouvé des choses intéressantes. Ah oui ?

Laure Moore, Fanny Orona, Agnès Turner, Angela Morelli, la moitié des filles qui ont disparu, ont reçu une offre de carrière de la part de Vinnie. Elles ont toutes disparues du jour au lendemain sur un claquement de doigts. Comme les dix. Comment vous avez appris ça ? En posant des questions aux autres artistes. Vous savez, on obtient souvent bien plus en s'intéressant aux gens qu'en leur mettant des coups de poing. Quand vous aurez fini de sécher, on pourra y aller. Où ça ? Au studio d'enregistrement qu'elles ont tout en commun.

J'ai eu l'adresse par une des filles. Je n'arrive pas encore à départager le plus humiliant de l'histoire. Le fait que je me retrouve avec le froc mouillé au milieu de la rue sans avoir obtenu la moindre information, ou le petit sourire narquois de ma secrétaire exhibant fièrement son butin. À suivre.

Retrouvez le générique complet sur le site de France Culture.