We're sunsetting PodQuest on 2025-07-28. Thank you for your support!
Export Podcast Subscriptions
cover of episode "Les Malheurs de Sophie, une comédie musicale" de Sabine Zovighian et Michael Liot 3/5 : Sophie était étourdie

"Les Malheurs de Sophie, une comédie musicale" de Sabine Zovighian et Michael Liot 3/5 : Sophie était étourdie

2025/5/23
logo of podcast Le Feuilleton

Le Feuilleton

AI Deep Dive AI Chapters Transcript
People
L
Lucie
M
Madame de Réan
N
Narrateur
P
Paul
投资专家和教育者,专注于小盘价值基金的分析和教育。
S
Sophie
Topics
Sophie: 我喜欢动物,但有时会无意中伤害它们。我得到了爸爸给我的小刀,我突发奇想地想用盐腌妈妈的小鱼,甚至把它们切成片,完全没有考虑到妈妈的感受和鱼的痛苦。事后我很害怕,试图掩盖我的行为,但最终还是向妈妈坦白了。我真的不是故意的! Madame de Réan: 我非常珍爱我的小鱼,但索菲竟然残忍地杀害了它们,这让我非常伤心。虽然她不是故意的,但她的行为必须受到惩罚,让她记住这次教训。我一开始很生气,但看到她承认错误,我选择了原谅,但她必须记住这次的教训。 Paul: 索菲抓蜜蜂的时候,我也在场。她用手帕抓住蜜蜂,然后用刀砍掉了它的头,还切成了碎片。我觉得她的行为很残忍,但我也很害怕她会受到惩罚。虽然她做错了事,但我还是希望她能得到原谅。

Deep Dive

Chapters
Sophie, known for her clumsiness, loved animals but often hurt them unintentionally. This chapter recounts how her fascination with her new knife and a playful attempt to 'improve' her mother's pet fish led to a tragic outcome, leaving her with a terrible secret.
  • Sophie's unintentional cruelty towards her mother's pet fish.
  • Her attempt to hide the evidence of her actions.
  • Her internal conflict between her love for animals and her impulsive actions.

Shownotes Transcript

Translations:
中文

Les malheurs de Sophie Une comédie musicale de Sabine Zovigian et Michael Lio D'après la comtesse de Ségur Née Sophie Rostopchin Voici des histoires vraies d'une petite fille que j'ai très bien connue dans mon enfance Pardon maman, pardon

Pardon à toutes les grandes personnes J'ai tout volé, j'ai tout mangé Tout découpé et tout caché C'est assez bon, je ne comprends pas Qu'on puisse être puni pour ça C'était si bien dans votre dos La crème, les fruits et les ciseaux Malheur à moi, parlez de moi J'essaye et je rate à chaque fois Je vais écorcher mes envies Je serai gentil Et moi, comment font les modèles ?

Petite fille, sage et jolie, qu'elle soit, ne pas être comme elle. C'est tout le malheur de Sophie. Dis-moi, comment font les modèles ? Sage et jolie, qu'elle soit, ne pas être comme elle.

Tout le malheur de Sophie. Malheur Sophie. Malheur Sophie. Épisode 3. Sophie était étourdie. Elle faisait souvent sans y penser de mauvaises choses. Elle aimait les animaux, tous les animaux. Elle voulait toujours s'en occuper, jouer avec eux et les toucher. Tiens, encore un peu de pâté. Vous l'avez entendu dans la précédente histoire, avec le poulet noir.

Oui, elle aimait sincèrement les animaux. Mais quand elle s'en approchait de trop près, souvent, elle les blessait. Sa maman avait des petits poissons. Pas plus longs qu'une épingle et pas plus gros qu'un tuyau de plumes de pigeon. Madame de Réan aimait beaucoup ces petits poissons. Ils vivaient dans une cuvette pleine d'eau, au fond de laquelle il y avait du sable, pour qu'ils puissent s'y enfoncer et s'y cacher.

Je vous aime tant, mes petits poissons, roi minuscule de mon salon, mes plus silencieux compagnons, tellement frétillants, tellement innocents, tout discrètement, nageant dans l'eau trouble du temps. Tous les matins, Madame de Ré emportait du pain à ses petits poissons dans son petit salon.

Sophie s'amusait à les regarder pendant qu'ils se jetaient sur les miettes de pain. Mais on dirait qu'ils se disputent. Oui, ils sont petits, ils sont charmants, mais ils sont féroces. Un jour, son papa lui donna un joli petit couteau en écaille.

Décidément, il vous gâte votre bon papa. Sophie s'en servait pour couper son pain, ses pommes, des biscuits, des fleurs, etc. Lucie, je pourrais avoir de l'huile et du vinaigre pour ma salade ? Ah non, moi je veux bien vous donner du sel, mais pas d'huile ni de vinaigre. Il pourrait tâcher votre robe. Bon, juste du sel alors. Tant pis. C'est déjà bien. Voilà, je voulais te jouer avec votre dinette. J'ai un repas à préparer et un ouvrage qui m'attend dans ma chambre.

Sophie prit le sel, en mit sur sa salade. Voilà ! Il lui en restait beaucoup. Qu'est-ce que je pourrais saler d'autre ? Pas du pain ! Il me faudrait de la viande ou du poisson. Oh mais oui, du poisson ! La bonne idée, c'est de maman ! Je vais en couper quelques-uns en tranches avec mon couteau. Et je salerai les autres tout entiers !

Et voilà Sophie qui ne réfléchit pas que sa maman n'aurait plus les jolis petits poissons qu'elle aimait tant. Que ses pauvres petits souffriraient beaucoup d'être salés vivants ou d'être coupés en tranches. Ça fera un très joli plat, très raffiné. Sophie courut dans le salon où étaient les petits poissons. Elle s'approcha de la cuvette. Attrapez ! Les pêcha tous. Presque. Et hop !

« Je t'étiens ! » les mit dans une assiette de sa dînette. « Huit, neuf, dix ! » et retourna à sa petite table. Elle les disposa joliment sur un plat en argent qu'elle avait trouvé dans le buffet. « Comme ça, en forme de rosace. » « Oh, mais qu'est-ce que vous êtes excités ? Arrêtez de bouger ! » Les poissons qui ne se sentaient pas à l'aise hors de l'eau remuaient et sautaient tant qu'ils pouvaient.

Pour les faire tenir tranquilles, Sophie leur versa du sel sur le dos, sur la tête, sur la queue. « Du sel comme dans la mer. Ça devrait vous plaire. Ah, c'est bien. Je vois que vous commencez à vous calmer. » En effet, il restait immobile. Les pauvres petits étaient morts. « Bien sage. » Dans l'assiette de sa dînette, il restait deux poissons qui frétillaient encore.

Elle décida de les couper en tranches. Au premier coup de couteau, les malheureux poissons se tordaient en désespérés. Mais ils devenaient bientôt immobiles. Ils mouraient, eux aussi. Après le deuxième poisson, Sophie s'aperçut enfin qu'en les coupant en morceaux, elle les tuait. « Mais vous ne bougez plus du tout ! » « Oui, réveillez-vous ! »

Elle regarda avec inquiétude le plat de poisson salé. Et vous ? Vous êtes toujours vivant ? Tu sais que oui. Et vit qu'ils étaient tous morts. Tu vas dire maman, qu'est-ce que je vais devenir ? Pauvre de moi ! Comment faire pour cacher tout ça ? Elle réfléchit un moment. Je sais !

Elle venait de penser à un moyen excellent pour que sa maman ne s'aperçoive de rien !

Est-ce vraiment une bonne idée ? Maman croira qu'ils se sont tous entre déchirés et tués. C'est elle qui dit qu'ils sont féroces. Est-ce que cela ne se verra pas ? Mais je vais effacer les princes, essuyer mes assiettes, mon couteau, ranger le sel, tout remettre tel quel. Ni vu ni connu. Ma bonne n'a pas remarqué que j'avais été chercher les poissons. Elle occupe à son ouvrage. Elle ne pense pas à moi. Soit ! Elle ramassa bien vite tous les poissons salés et coupés, les remit dans une petite assiette

sortit doucement de la chambre et les rapporta dans leur cuvette. Sophie se remit à sa petite table et continua de jouer avec sa dînette. Ah, vous êtes là Sophie ? Oui, oui, je joue, je m'ennuie. Prenez un livre. D'accord. Mais elle ne faisait pas attention aux images. Elle croyait toujours entendre arriver sa maman. Tout à coup, Sophie tressaillit. Elle entendit la voix de Madame de Réan qui appelait les domestiques.

Dis-moi, Simon, venez voir mes poissons. Marianne, Lucie, quelle abomination. Mesdames, messieurs, alertez la maison. C'est un scandale. On a tué mes poissons. Ils sont morts, morts, morts. Les uns coupés, les autres entiers. Morts, morts, morts. Quittons Capitaine.

Répondez-moi ! Répondez-moi ! Ce n'est pas moi. Je n'aurais jamais fait ça. Lucie ! Marianne ! Ce n'est pas nous, madame. Alors ? Qui donc a fait mourir ces bêtes ? Dites-moi qui a un cœur si sec qu'il découpe des animaux ? Là, sous mon toit, tout près de moi !

Je les aimais tant, mes petits poissons Rois minuscules de mon salon Mes plus silencieux compagnons Oh tellement frétillants, tellement innocents Tout discrètement, nageant dans le trouble du temps Hum hum hum hum hum

Mais tiens, j'y pense. Où était donc Sophie ? Quelqu'un peut dire si elle était ici ? Je suis sûre, sûre, sûre que c'est elle qui a fait ce coup. Je serais dure. Lucie, dites-moi où était-elle ? Où était-elle ? Elle n'est quand même pas si méchante.

Elle n'a même pas bougé de sa chambre. Elle était à son ménage et moi à mon ouvrage. Elle n'y est pour rien. Croyez-le bien. C'est singulier. Pourtant, c'est elle. Elle a tout craché. Bien, je vous crois. Je ne le punirai pas.

Maintenant, laissez-moi. Ah, Simon ? Oui ? Vous restez au salon. Je les ai mettant, mes petits poissons, rois minuscules de mon salon, mes plus silencieux compagnons, tellement frétillants, tellement innocents, tout discrètement, nageant dans l'eau trouble du temps. Fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum, fum,

Heureusement que nous sommes restés toutes les deux dans notre chambre sans en sortir. Sophie ne disait rien. Elle eut envie un instant d'avouer à sa bonne que c'était elle qui avait tout fait. Mais le courage lui manqua. Oh, ma pauvre Sophie. J'étais sûre que vous seriez triste comme votre maman du malheur arrivé à ces pauvres petites bêtes. Tenez, mouchez-vous. Merci.

Il faut se dire que ces poissons n'étaient pas heureux dans ce salon. Entre nous, cette cuvette était une prison. Maintenant, ils sont morts et ils ne souffrent plus. Oh, n'y pensez plus. Venez. Je vais passer de l'eau sur votre visage. Vous lavez, vous peignez et vous arrangez pour aller au salon. C'est bientôt l'heure de dîner. Sophie se laissa peigner, laver, sans dire mot. Ah Sophie, te voilà. Assieds-toi. Assieds-toi.

Tu m'as l'air presque aussi triste que moi. Ta bonne t'a raconté ce qui est arrivé à mes petits poissons ? Oui, maman. Si ta bonne ne m'avait pas assuré que tu étais restée avec elle dans ta chambre tout l'après-midi, j'aurais pensé que c'est toi qui les as fait mourir. Tous les domestiques disent être innocents, mais je crois que Simon, qui était chargé de changer l'eau et le sable de la cuvette tous les matins, Simon a voulu se débarrasser de cet ennui. Je suis sûre qu'il a tué mes pauvres poissons pour ne plus avoir à s'en occuper.

Je le renverrai demain. Maman, pas Simon. C'est injuste. Qu'est-ce qu'il va te dire ? Tant pis pour lui. Il ne devait pas tuer mes pauvres petits poissons. Il ne lui avait fait aucun mal. Et lui, il les a fait mourir dans d'atroces souffrances en les coupant en morceaux. Quelle abomination ! Mais ce n'est pas lui, maman. Je vous assure que ce n'est pas lui. Moi, je crois que c'est lui, que ce ne peut être que lui. Et dès demain, je le ferai partir. Relève-toi, Sophie. Enfin ! C'est moi qui ai pris les petits poissons et qui les ai tués. T'as fait folie ?

Toi qui aimais ces petits poissons, enfin tu ne les aurais pas fait souffrir et mourir. Je vous assure que c'est moi. Non, non, non, je vois bien que tu dis ça pour excuser Simon. Non, c'est moi. Je ne voulais pas les tuer. Je voulais seulement les saler. Je ne croyais pas que le sel leur ferait du mal. Je ne croyais pas non plus leur faire du mal en les coupant. Parce qu'ils ne criaient pas. Et quand je les ai vus morts, je me suis pris peur et je les ai remis dans leur cuvette. Voilà, j'ai tout avoué.

Sophie leva timidement les yeux et vit ceux de sa mère fixés sur elle. Dedans, il n'y avait pas de colère. Ils sont morts, morts, morts, les uns coupés, les autres entiers. Morts, morts, morts, c'est donc toi qui as fait cela. Ne pleure plus, ne pleure pas. Ce soir, Sophie, je ne vais pas me fâcher. Faut t'avouer, t'y est pardonné.

On peut dire que cette fois, Madame de Réan ne fut pas trop dure envers sa fille.

Elle ne lui infligea comme punition que son propre chagrin. Sophie resta longtemps triste devant la cuvette vide du salon. Ce fut cela, sa leçon. Mais je vais vous raconter une autre histoire pour laquelle sa maman s'est montrée bien plus sévère. C'est encore une histoire entre Sophie et des animaux. Un jour, Sophie et son cousin Paul jouaient à attraper des mouches qui se promenaient sur les carreaux de la fenêtre. ...

Celle-là est pour moi. Regarde, je les ai attrapées par les ailes. Ouvre la boîte, vite. Ils les mettaient dans une petite boîte en papier que leur avait faite M. Daubert. Capturé. Le papa de Paul. Il y en a combien ? Beaucoup, je ne peux même pas les compter. Donne-moi la boîte, je veux regarder ce qu'elles font. Alors après, c'est à moi. Il faut ouvrir juste une petite fente. Ah, que c'est drôle. Elles remuent dans tous les sens. Tu peux voir. Elles se battent comme des lionnes. Je veux regarder.

Sophie donna une telle secousse à la boîte qu'elle la déchira.

Toutes les mouches s'élancèrent au dehors et se posèrent sur les yeux, sur les joues et sur le nez de Paul et Sophie.

Non, c'est ta faute. Si tu avais été moins impatient, tu aurais attendu la boîte et on l'aurait encore. Tu es égoïste. Tu ne penses qu'à toi. Et toi, tu es en colère comme les dindons de la ferme. Je ne suis pas en colère du tout, monsieur. Seulement, je trouve que vous êtes méchant. Oh, je ne suis pas méchant, mademoiselle. Je dis la vérité et c'est vrai. Vous êtes rouge de colère comme les dindons.

Et tous deux à l'air boudés, chacun dans son coin. Arrête de chanter, ça m'ennuie. Je fais ce que je veux, je ne te parle pas de toute façon. Oh, une grosse abeille, énorme.

« Où ça ? Là ! Attention, si tu l'attrapes, elle va te piquer ! » « Je ne suis pas si bête, monsieur. J'ai un mouchoir pour ça. » Elle tira son mouchoir de sa poche, le posa sur l'abeille...

Et la saisit avant que la pauvre bête n'ait le temps de se sauver. Tu vois, j'ai eu 100 difficultés. Qu'est-ce que tu vas faire de cette bête ? Laisse-moi tranquille, ça ne te regarde pas. Oh, pardon mademoiselle la furieuse. Je vous demande bien pardon de vous avoir parlé et d'avoir oublié que vous étiez mal élevée et impertinente. Très bien, monsieur.

« Je dirai à maman que vous me trouvez mal élevée. Comme c'est elle qui m'élève, elle sera bien contente de le savoir. » « Non, Sophie, ne lui dis pas. Va me gronder. » « Si, je lui dirai. Et si elle me gronde, tant mieux. Je serai bien contente. » « Méchante, va ! Je ne veux plus dire un mot. » Et Paul retourna à sa chaise pour ne pas voir Sophie, qui était enchantée de lui avoir fait peur...

et qui recommença à s'occuper de son abeille. À nous deux maintenant ! Elle souleva tout doucement un petit coin du mouchoir, serra un peu l'abeille entre ses doigts à travers le tissu pour l'empêcher de s'envoler et tira de sa poche son petit couteau. Mais... Oh non ! Qu'est-ce que tu fais Sophie ? Je vais lui couper la tête pour la punir de toutes les piqûres qu'elle a faites.

Elle posa l'abeille par terre en la tenant toujours à travers le mouchoir. Et d'un coup de couteau, elle lui coupa la tête. Puis, comme elle trouvait que c'est très amusant, elle continua de la couper en morceaux. Pat, pat, pat, elle. Vous entendez ? Ce sont les pas de Madame de Réan qui s'approchent tout doucement. Sophie est si occupée qu'elle ne l'entend pas arriver. Et clac, la deuxième patte. Sophie ! Madame de Réan lui tira fortement l'oreille. Aïe !

Vous êtes une méchante fille, mademoiselle. Vous faites souffrir cette bête avec votre couteau. Et malgré tout ce que je vous ai dit quand vous avez salé et coupé mes pauvres petits poissons... Je vous assure que je... Vous avez oublié ? Maman ! Pardonnez-moi, s'il vous plaît ! Désormais, vous vous souviendrez. Ah oui, vous vous souviendrez. Alors d'abord...

D'abord, donnez-moi le couteau. Là, je ne vous le rendrai que dans une année. Sophie, donnez-moi le couteau. Ensuite, ramassez les morceaux, les pattes, les ailes de cette abeille. Vous les porterez enfilées en collier sur un ruban couleur chair jusqu'à ce qu'ils tombent en poussière. Des morceaux d'abeilles mortes,

Montée en collier, vous trouvez ça cruel ? Jusqu'à ce qu'il tombe en poussière. Sophie aussi. Non, pas l'abeille en collier ! Lucie ! Je vous en supplie, père ! Lucie ! Non, non, non, non, non ! Madame, apportez-moi du ruban. Je veux pas avoir l'abeille en collier ! Vous dites un ruban, Lucie. Bien. Oui, tout de suite. Avec son aiguille la plus fine, Madame de Réan enfila les morceaux de l'abeille

et les attacha au cou de Sophie. Voilà. Vos péchés en collier. Bien serrés. Je vous l'enlèverai quand les morceaux de l'abeille seront tombés en poussière. Et je ne veux plus vous voir avant le dîner. Ça gratte. C'est mignon, plus. Ça gratte. Sophie, je suis désolée qu'on se soit disputé. J'ai honte. Et puis, ça me gratte.

Et c'est tellement laid ! Une abeille ! C'est plus joli qu'une mouche ! Il y a des belles couleurs, regarde ! Je n'ai pas envie de regarder. On dirait un collier de pierres précieuses. Je ne te crois pas quand tu dis que c'est joli. Mais merci d'être gentil. Tu es ma cousine. Et toi mon ami. Pendant une semaine, les morceaux de l'abeille restèrent entiers. Mais enfin, un beau jour, Paul, en jouant avec elle, les écrasa si bien qu'il ne resta plus que le ruban.

Attends, tous les morceaux d'aveil sont tombés. Est-ce que Sophie peut enlever son collier s'il vous plaît ? C'est ainsi que Sophie en fut débarrassée et depuis, elle ne fit plus jamais souffrir aucun animal. Euh oui, sauf peut-être un âne, une tortue et un oiseau. Mais ça c'est une autre histoire. À suivre !