France Culture.
Pour m'aider à trouver des idées, Olivia m'a raconté les multiples déboires qu'elle avait connues dans la rue, pas seulement la drogue, les vols et les internements psychiatriques, mais aussi les viols à répétition. Bref, peu de choses susceptibles de plaire au grand public. Certains soirs, les rares soirs où les dieux, semble-t-il, avaient pitié de moi, Patrick me donnait rendez-vous au restaurant. C'est pour dîner ? Une personne ? Non, deux. D'accord, celui-là.
J'arrivais toujours avant lui. Je m'asseyais au fond de la salle et j'attendais. La crainte et l'excitation caramélisaient ensemble et me faisaient le cœur en compote. Je repensais toujours aux mots de Roland Barthes. Suis-je amoureux ? Oui, puisque j'attends. Assez face à face, nous ébauchions des conversations anodines dont nous perdions aussitôt le fil embarrassé.
Moi qui ai d'ordinaire la langue bien pendue, je ne me reconnaissais plus dans cette timidité d'adolescente. Ensuite, nous allions chez lui, ou chez moi, ou à l'hôtel. Et c'est ainsi. J'adorais. Ah oui, j'adorais faire l'amour avec lui. Certes, je n'étais pas la seule. C'est peu de dire que Patrick savait se faire aimer. Tous les hommes qui le connaissaient l'enviaient à bon droit. Et les femmes qui le croisaient ne pouvaient s'empêcher de le dévisager, soupçonnant en lui un océan de délices.
À celle qui savait nager, il proposait volontiers un tour dans sa barque. Un nouveau jean ? Ouais, c'est une imitation de jean. Tu sais, c'est un mélange coton polyamide. Ça te plaît ? Pas mal. Enlève-le. J'étais entrée dans la danse avec enthousiasme. Tant d'amour aurait pu rendre un homme heureux. Mais Patrick n'avait rien d'heureux. Il était triste. Et même souvent sinistre.
Il m'est arrivé de le voir pleurer dans son sommeil. Le visage enfoui dans l'oreiller. J'essayais de le réveiller, en vain. Désespéré, il était irrésistible. Tu sais, il y a des gens qui sont naturellement doués pour ça, la vie, l'amour, tous ces trucs. Moi, je n'ai jamais su. Personne ne m'a appris. Arrête. T'es un merveilleux amant, je t'assure. La seule vérité, c'est le cul. Personne n'ose se l'avouer. En dehors de ça, il n'y a rien. Je résume. Je l'aimais, mais peut-être pas.
Il ne m'aimait pas, ou peut-être si. J'étais malheureuse, il n'était pas heureux. Nous ne cessions de rompre, pourtant nous nous retrouvions régulièrement au lit l'un sur l'autre et tout content d'y être. Quoique les réveils le lendemain s'avéraient souvent difficiles. Bref, dans ces conditions, il était quasiment ridicule de parler d'amour. Je crois que c'est chimique. Vraiment, je crois que c'est olfactif. Je suis attachée à toi par le nez. Par le nez ? Tiens donc. Ouais, parfois quand je suis avec toi...
Tu sais, j'ai tout à coup comme des bouffées d'enfance qui me reviennent. Ne me dis pas que je te fais penser à ton grand-père. Tu ne vas pas comprendre. Nous avons rompu, une fois de plus, au terme d'un week-end désastreux. Il faisait presque nuit et nous marchions dans la rue. L'heure approchait pour moi de regagner l'appartement. Le dimanche soir, Jean-François ramenait les enfants à 7h. Patrick ? J'aimerais bien que tu me dises quelque chose. Allez, juste un petit quelque chose, s'il te plaît.
« Tu veux savoir si je t'aime, c'est ça ? Tu le sais, c'est non, je ne t'aime pas. » Ses mots agirent comme des pistons. Mes yeux se remplirent de larmes crépusculaires qui débordèrent et minondèrent le visage. « Non seulement ça, je ne veux pas vivre avec toi. » Curieusement, il n'a pas rebroussé chemin une fois sa déclaration accomplie. Il est resté à mes côtés, marchant dans la nuit humide et froide. Pour ma part...
Je ne cherchais pas à fuir. Ce qu'aurait fait à ma place n'importe quelle belette blessée, avertie par l'instinct de survie. Soudain, à travers le rideau de larmes qui brouillait ma vue, j'ai avisé l'heure à une horloge publique. Les petits vont revenir, je suis en retard. Excuse-moi. Allô ? Allô ? C'est toi Olivia ? Il y a Jean-François qui vient de partir et il avait rendez-vous avec des amis. Mais tu devais pas être chez ta sœur ce soir ? Bah si mais j'ai annulé, ça m'emmerdait trop d'aller là-bas. Ah bon d'accord.
Et toi tu rentres quand ? Maman ? Maman ? Suzanne elle m'a encore fait des vidéos ! Euh... Fais leur couler un bain et tu leur dis que j'arrive tout de suite. D'accord ? Euh oui d'accord pas de problème. J'arrive. Euh... Oui à tout de suite. A tout de suite. Salut. Ils sont en train de jouer à la bataille navale. Je crois que c'est Gaspard qui gagne. Ça va ? Ça va pas ? C'est un problème ? Si si ça va. Vous avez mangé ? Bah non t'attendais. Tu veux ?
Maman, tu veux que je te lise mon poème ? Ouais. Suzanne, à cette époque, se sentait des velléités de poétesse. Je ne puis vous dire mon chagrin, mais vous paraissez fort comme un caca. C'est bien ? Alors, t'as entendu ? Ah ouais, je crois qu'on a une vraie poète en herbe là. T'es jaloux. Le lendemain matin, j'ai eu un peu de mal à me réveiller.
Les mots de Patrick m'avaient poursuivi toute la nuit comme de gros frelons velus et dégoûtants. Je devais être allergique aux piqûres d'insectes parce que dans la glace, j'étais tellement bouffie que je mis plusieurs secondes à me reconnaître. « Mes mains sont noires et le paysage est gris. » Sur la table de la cuisine, Suzanne avait laissé pour moi une feuille de son cahier avec un nouveau poème écrit dessus. « Le vent souffle et je vois la lumière dans le ciel. »
qui étincelle sur ma vie. Je l'ai emporté dans ma chambre et rangé dans un tiroir du bureau avec d'autres petits mots. Je relus le dernier. Travaille bien, ma petite chipounette. Soudain, le découragement me prit à bras le corps. Je me suis assise sur le lit. J'étais indigne. J'ai pensé à pleurer. J'ai pensé à dormir. J'ai pensé aux trous que je pourrais creuser pour m'y mettre.
J'ai pensé aussi à boire de la vodka, mais ce n'était pas possible tout de suite. Tout à l'heure, en sortant du rendez-vous, je prendrais des cognacs dans un café. Je voulais m'effacer, perdre ma trace, mourir. Je ne voulais pas mourir pour toujours, non. Je voulais mourir pour six mois, pour un an. Le temps de me refaire. Mais l'heure avançait, et le loyer n'attendrait pas, lui, plusieurs mois que je ressuscite. Devant l'immeuble, Madame Alves balayait le trottoir. Bonjour, Madame Sarkozy.
Au bruit de la porte, elle s'est interrompue et est venue vers moi. J'aimais beaucoup son tablier, rayé de bleu marine et de noir. Elle m'a emmenée dans sa loge et remis une liasse de lettres recommandées et d'avis de saisie. Dépêchés par un organisme de crédit, ils étaient tous destinés à Olivia. Voilà. Merci infiniment, madame Alpès.
« Écoutez, je vais faire mon possible pour arranger les choses. » Elle souriait. Elle avait une âme de complice. Si j'avais été membre d'un réseau de résistance, j'aurais travaillé avec Mme Alves. Nous aurions caché des armes dans sa loge, des tracts dans son tablier. Elle était pétrie d'héroïsme, c'était visible à l'œil nu. Sa beauté intraitable, peut-être. Son visage tragique. Sa jeunesse. Je partis vers le métro. L'alias pesait dans mon sac. Je n'étais plus si triste. J'étais furieuse.
Une interview et deux cognacs plus tard, plutôt que de passer dans une agence ramasser un compagnon de déjeuner, quelques pigistes désœuvrés avec qui nous aurions parlé boutique devant un steak tartare, j'ai décidé de rentrer chez moi. L'air était froid et sec, la lumière crue, l'appartement désert inondé de soleil. Je n'ai même pas pris le temps d'ôter mon blouson. J'ai attrapé mon téléphone, me suis assise par terre et j'ai sorti les lettres de mon sac.
Je n'ai eu aucun mal à tomber sur la personne que je cherchais. Oui, oui madame, très bien. Mais moi je me fous du savoir ce qu'elle a signé, votre échéancier. Vous pouvez vous le reprendre et vous le bouffer, d'accord ? Mais elle ne remboursera rien du tout. Elle n'a rien de toute façon. Elle ne peut pas rembourser. Mais vous ne pouvez rien saisir. Bon, écoutez, vous m'excuserez, mais moi je ne suis débiteur de rien. Je ne suis pas sa mère, je l'héberge. Gracieusement, oui tout à fait, absolument. Et vous allez cesser de me menacer ou je vous envoie mon avocat et la défense des consommateurs ?
Ce qui n'est pas dans l'ordre, madame, c'est de prêter de l'argent à des gamines. Voilà ce qui n'est pas dans l'ordre et tant pis pour vous. Allez, on va s'arrêter là. Au revoir, madame. Vous de même. Après ça, je me suis servi une vodka. Fallait quand même bien que quelqu'un la finisse, cette bouteille. J'ai travailloté un peu en attendant qu'Olivia revienne. J'ai somnolé devant l'écran. Je me félicitais de mon autorité. Ah, t'es déjà rentrée ? Tiens, assieds-toi, s'il te plaît. J'ai deux mots à te dire.
Est-ce que tu te souviens des gens auxquels t'as emprunté de l'argent ? Je dois rien à personne. Tu sais comment je suis avec l'argent. Même 10 euros, je les rends. C'est plutôt les gens qui oublient de me rembourser. Parce que tu prêtes de l'argent, toi ? Des fois, quand j'en ai. À qui ? À Simon, par exemple. Le gars, là, avec le chapeau, celui du stage. Je lui ai prêté 150 euros pour son déménagement. Il a pas déménagé. Je crois qu'il l'a fumé, mon fric. Qu'est-ce que c'est que cette histoire, là ?
Ce type t'a arnaqué de 150 balles et toi tu rigoles ? Espèce de pomme, arrête de rigoler au moins ! J'y peux rien, ça me fait rire ! Bon alors tu dois pas d'argent, t'es sûre ? Attends, attends, j'ai pas dit ça. Je dois pas d'argent à des personnes. J'en dois à des trucs, ça va paraître. À Cetellem par exemple, 3000 euros. Mais bon, c'était il y a longtemps et puis c'était même pas pour moi, c'était pour Momo pour l'épicerie. Mais on s'en fout de savoir pour qui c'est. Et à part Cetellem ?
Orange. Combien ? Attends, que je me rappelle. 1600. Quoi ? C'était quand j'habitais à Pigalle avec des Africains. Je te dis pas comment j'étais à ce moment-là. Tout le monde en profitait. Les Africains se refilaient mon portable pour appeler chez eux à s'en faire péter les oreilles. Heureusement, Orange a fini par couper. Heureusement, comme tu dis. C'est tout ? Les amendes dans le train et dans le métro, ça compte ? Non, non. Bon, alors c'est tout. Bon, tant pis pour eux, ils n'avaient qu'à pas te prêter.
Mais Orange, tu devrais aller les voir. Si tu planiches, ils vont bien te trouver un arrangement. Mais puisque c'est pas moi qui ai téléphoné pour tout cet argent. Bah ouais, n'empêche, c'est toi qui le dois. De toute façon, je m'en fous maintenant, je suis chez Free. Gaspard, s'il te plaît, mange tes céréales au lieu de jouer avec. Tiens, bébé. Je veux les bébés. Oh, tais-toi toi. Oh, Suzanne. Olivia, t'as quel âge ? 21 ans. Quel signe ? Scorpion. Scorpion, scorpion. Bah, bah ouais, c'est dans une semaine. Ah bah oui !
Quel jour ? Mardi. Mais c'est super ça, on va fêter ça les enfants, on va faire l'anniversaire d'Olivia ? Oui ! Tu voudras inviter qui ? Ouais, enfin, je sais pas si... Tu ne pourras rien faire, moi je vais m'occuper du dîner, toi tu as juste à chercher les personnes que tu veux inviter. Je passerai les coups de fil moi-même si tu veux. J'ai toujours aimé fêter les anniversaires.
Quel que soit le désordre de la cuisine, je retrouve facilement le sachet dans lequel sont fourrés les bougies roses et bleues à demi-consumées que je ressors tout au long de l'année. C'est pas tant que j'aime acheter des cadeaux. Lancer des invitations m'ennuie un peu. Bah enfin, sans anniversaire, comment savoir que nous existons et que le temps nous est compté ? Et toi, je peux te répondre tout de suite ? Non mais tu me dis ce soir. Pas plus tard, les gens font le temps de les appeler. On pourra faire un gâteau ? Tu veux faire quoi comme gâteau ? Un gâteau au chocolat.
Le fondant ? Le très fondant qu'on aime bien ? Non, Napolitan. Tu sais le faire toi, Napolitan ? Non, elle a choisi le fondant. Le soir même, bravant ses réticences, j'ai demandé à Olivia pour la seconde fois les noms de ceux qu'elle souhaitait convier à ce dîner que j'entendais organisé pour elle. T'as sur les tout beaux frères, non ? Non, non, non. Je m'arriche.
Ma suggestion avait agi comme une menace. Comme pour parer à l'évocation de Brigitte, Olivia s'est mise à griffonner fébrilement sur un bout de papier. Sur la dizaine de noms qu'elle a notés, j'en connaissais la moitié. Ils appartenaient aux amis et connaissances qui m'avaient recommandé quelques mois plus tôt de la rencontrer, elle, cette fille formidable qui s'occuperait si bien de mes enfants.
L'autre moitié de la liste n'offrait pas de surprises notables et ressemblait à la première. Hormis un jeune homme qui était étudiant en biologie, tous ou presque travaillaient comme journalistes. Tous ou presque étaient de 15 à 20 ans plus âgés qu'Olivia. Rassemblés par ses soins, ils formaient une confrérie de parrains et de marraines très présentable. Les autres, je le comprenais, elles m'épargnaient l'ennui de les connaître. Tu les connais d'où tous ces gens-là ? Je ne t'ai pas raconté quand je suis arrivée à Paris ?
Bah si, tu m'as dit que t'étais allée chez ta sœur. Ouais, la première fois, quand j'avais 13 ans. Mais après, je suis retournée en Normandie, je suis restée encore un an, avant de partir définitivement. Et ça, c'était après les trucs que j'ai fait avec Vincent. Elle qui détestait tant l'école, c'est là qu'elle avait rencontré ce type. Un chanteur qui intervenait dans les collèges pour monter des spectacles avec les ados. Elle s'était embarquée là-dedans, et elle avait tellement aimé ça qu'elle avait décidé d'en faire la promotion elle-même.
Elle avait cherché les adresses des journaux dans l'annuaire, pas n'importe quel journaux, Le Parisien, Libération, Le Monde, et elle avait pris le train pour aller voir les journalistes des rubriques spectacle. Et voilà, c'est comme ça qu'elle avait rencontré ces gens qui allaient venir manger chez moi mardi soir. Ah oui, je me souviens, il faisait nuit quand je suis rentré de mon reportage. La secrétaire m'a dit « Hey, il y a une gamine qui t'attend dans ton bureau depuis des heures ».
Je lui ai dit de repasser demain, mais elle m'a répondu que c'était très important et qu'elle avait tout son temps. J'ai poussé la porte de mon bureau et j'ai vu Olivia, assise sur ma chaise, tranquille, en train de feuilleter mes journaux. « Salut ! » elle m'a dit. Je vous attendais. « Tu parles, moi j'avais tout mon temps. J'avais nulle part où aller, si t'étais pas revenue, j'aurais dormi dans la rue. Alors quand il arrivait, je lui ai balancé ma petite histoire normale, quoi.
Puis il m'a demandé où j'allais dormir. J'ai dit, je ne sais pas encore. Il était 9h du soir. T'aurais vu la tête. Imagine, je vois cette gamine débarquer de son trou normand. J'écoute gentiment son affaire de gosses effavorisés. Et quand je lui propose de la raccompagner, elle me dit, t'inquiète pas, je vais me débrouiller toute seule. Merci beaucoup, monsieur. Et pour l'article, c'est pour quand ? Mais ça s'est terminé comment, finalement ? Je l'ai ramené à la maison. Oh.
T'es restée un petit moment la première fois. Un mois, deux mois ? Oui, bien deux mois. C'est la fois où tu as revendu mes disques. Des centaines de disques. Presque toute ma collection. Deux euros pièce. Et à Dieu sait qui en plus. J'arrêtais pas de lui demander mais qu'est-ce que t'en as fait de mes disques ? J'espérais les récupérer moi. Mais visiblement, elle ne comprenait absolument pas pourquoi je me mettais dans un tel état. Je ne me rendais pas compte. Il y en avait tellement.
Ce fut un joyeux dîner. Les invités étaient arrivés à l'heure. Ils s'étaient habillés avec soin. Pour honorer la présence d'Olivia, ils confrontaient des souvenirs vieux de presque 10 ans et qui se faisaient écho. Olivia campant dans leur bureau. Les articles qu'ils avaient écrits pour elle. Les moments qu'elle avait passés chez eux.
Il était entendu qu'elle disparaissait soudainement, qu'on perdait sa trace. Et puis un beau jour, elle revenait, en rire ou en pleurs, c'était selon, entraînant autour d'elle un sillage tumultueux. J'avais bu pas mal de champagne. J'étais dans cette manière aimable et décontractée que donnent les vins légers. J'écoutais les convives avec sympathie, attentive, mais de loin.
Je comprenais qu'il importait assez peu au fond que je sois aimante avec Olivia. Des gens pour l'aimer, elle en trouverait toujours. Elle ne serait jamais seule. C'était sa force. Je me sentis un peu déçue et soulagée aussi de constater que je n'étais pas indispensable, ni même nécessaire. Je servais moins à Olivia qu'elle ne se servait de moi. Le champagne a achevé de dissoudre une certaine idée que je me faisais de la Providence.
- Ah non, je ne veux pas souffler avec toi. - Bon, viens, viens, viens. - Allez, 1, 2... - Attends, j'y suis pas. 1, 2...
Nous lui avons offert nos cadeaux avec entrain. J'avais acheté un flacon de Chanel numéro 5. J'ai toujours pensé qu'il s'agissait d'un parfum idéal pour une jeune femme. Mais attends, c'est le parfum de Charlize Theron. Mais non, Charlize Theron a fait la pub pour Dior, ça c'est Chanel. Tu sais, c'était le parfum de Marilyn Monroe par exemple. Ah ouais, Marilyn Monroe, ouais, super. Tu peux sentir ? Alors ? À une heure, les invités entreprirent de s'extraire des canapés.
Ils étaient joyeux et un peu gris. Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir. Une fois les derniers partis, Olivia a attrapé son sac et son manteau. Je suis restée estomaquée sur le paillasson. J'ai dû me taper toute la vaisselle seule. Sans moi.
Un roman de Marie Desplechin, publié aux éditions de L'Olivier. Adaptation, Catelle Guillot. Cinquième épisode. Avec Marie Payen, Judith Chemla, Laurent Dols, Swan de Marson, Teresa Ovidio, Pascal Collin, Lisbeth Arasi-Mornay, Madeleine Ziadé et Ambroise Marant. Bruitage, Sophie Bissons.
Conseillère littéraire, Emmanuelle Chevrière. Prise de son, montage et mixage, Philippe Bredin, Éric Villanfin. Assistante à la réalisation, Yael Mandelbaum. Réalisation, Cédric Aussire.