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Emmanuel Macron peut-il finir son mandat ? (café avec Johan 7)

2025/6/30
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Podcast Francais Authentique

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J
Johan
Topics
Johan:我将分享关于马克龙当前任期的事实和一些思考,并分享我对未来的看法。我没有政治方面的专业知识,但我会根据我所读到的历史和传记来分享我对局势发展的看法。马克龙是一位备受争议的总统,无论在国内还是国外,他都给人留下了深刻的印象,许多人喜欢他,也有许多人讨厌他。马克龙的第二个任期受到了一些重大危机的冲击,包括“黄背心”运动,疫情和俄乌战争。“黄背心”运动对马克龙产生了深刻的影响,甚至有人认为他当时准备逃离爱丽舍宫。法国社会存在着许多社会紧张和暴力,国民议会也没有多数党派。由于总统的党派在国民议会中不再占多数,他无法通过他想要的法律。政府经常使用宪法第49.3条来通过未经国民议会投票的法案,但这可能导致政府被推翻。法国有三个相互敌对且目标相反的政治集团:左翼新人民阵线、民族主义者和传统右翼共和党人。马克龙的支持率非常低,而且还在不断下降。马克龙失去了包括农民在内的许多人的支持,学校、医院和警察部门也存在巨大的社会紧张。马克龙被许多人认为脱离现实,并且有孤独掌权的感觉。马克龙被认为与法国人民的现实生活脱节,并且显得傲慢和愤世嫉俗。我认为马克龙利用危机来操纵民众,例如夸大疫情的严重性。我认为用“战争”来形容疫情是不恰当的,并且怀疑他利用恐惧来控制民众。我认为马克龙利用乌克兰冲突来不进行竞选就获得连任,这显示出他的犬儒主义。有记者认为马克龙与现实脱节,并且有一些轶事可以证明这一点。马克龙曾说过“有成功的人和一无是处的人”,以及“只要想找工作,就能找到”。马克龙以一种傲慢的方式说“我过条街就能给你找到工作”有损他的形象。鉴于马克龙的孤立和缺乏议会多数,我们可以探讨可能出现的情况及演变。第一种情况是,马克龙在没有多数支持的情况下完成任期,通过个案处理和寻求妥协来执政。第二种情况是,马克龙再次解散国民议会,但这非常冒险。如果解散国民议会后再次出现无多数的情况,危机可能会恶化。第三种情况是完全的僵局,马克龙可能辞职或被迫进行权力共享。虽然马克龙辞职的可能性不大,但如果局势变得无法控制,他可能会被迫下台。另一种可能是反对派达成一致,强加一位与马克龙意见不同的总理,这将导致权力共享。这场危机暴露出法国体制存在局限性,民众普遍不信任政治。百分之七十的法国人表示不信任政党,选举参与率也在持续下降。法国人越来越感到失望,对政客的承诺不再信任,这助长了民粹主义政党的力量。这场危机可以被视为治理危机或法国体制危机,因为第五共和国在总统弱势时无法有效运作。有人呼吁建立第六共和国,赋予总统更多权力,但也要承担更多责任。有人批评马克龙违背了第五共和国的精神,因为他多次选举失利却没有辞职。有人呼吁回归真正的第五共和国,即总统拥有巨大的权力和责任。政客们没有像戴高乐那样尊重人民的意愿,导致了政治不稳定。法国在权威和妥协方面存在复杂的关系,缺乏妥协文化,导致改革困难。无论提出什么建议,总会有人不满意,这使得政治家的任务更加艰巨。马克龙完成任期将非常困难,因为他很孤立,没有多数支持,并且存在社会紧张。我认为最可能的情况是马克龙会维持现状,因为他目前还能通过妥协来通过法案。我认为马克龙不会辞职或被弹劾,也不会出现权力共享的总理。只有当马克龙认为重新举行立法选举的结果会比2024年7月更好时,他才会这样做,但这种情况不太可能发生。最重要的是保持信息灵通、保持好奇心、保持细致,并独立思考,不要受到他人意见的影响。

Deep Dive

Chapters
This section reviews the significant events and crises that have shaped Emmanuel Macron's presidency, including the Gilets Jaunes movement, the COVID-19 pandemic, the war in Ukraine, and the ongoing pension reform debates. These events have led to considerable social unrest and political tension.
  • Gilets Jaunes protests
  • COVID-19 pandemic
  • War in Ukraine
  • Pension reforms
  • Social unrest and violence

Shownotes Transcript

Translations:
中文

Salut, chers amis ! Merci du fond du cœur de me rejoindre pour ce nouvel épisode de Café avec Johan. C'est l'épisode 7 aujourd'hui. Tu vas voir, c'est un épisode politique. Ça me fait plaisir que vous soyez là pour ce format Café avec Johan.

qui est un format un peu plus long que mes autres vidéos, un format plus spontané puisque je prends des sujets d'actualité ou des sujets un peu plus généraux et je donne mon avis. J'ai juste quelques notes en face de moi, une liste, bullet point, comme diraient les anglo-saxons.

Je partage ce que je pense sur un certain nombre de sujets et l'idée, c'est pas seulement de dire ce que je pense, mais de donner des faits précis pour que tu te fasses une idée de l'actualité française ou autre.

Aujourd'hui, on va parler d'Emmanuel Macron. Tu vois, c'est vraiment un sujet explosif, une question simple. Est-ce qu'Emmanuel Macron, président de la République française, peut aller au bout de son second mandat ? Je sais que tu t'intéresses au sujet un peu politique. Le tout premier épisode de Café avec Yoann, c'était ça. Que se passe-t-il avec la politique en France ? C'est l'épisode qui a le mieux fonctionné, en termes en tout cas d'échanges, d'interactions.

On a eu un autre épisode dans lequel je parlais de l'élection présidentielle de 2027. Est-ce qu'on va basculer vers un candidat populiste ? Et aujourd'hui, eh bien, je vais partager des faits sur le mandat actuel d'Emmanuel Macron, quelques pistes de réflexion et à la fin de la vidéo, je te dirai comment moi, j'envisage la suite. Bien sûr, je suis comme toi, je n'en sais rien.

En tout cas, je n'ai aucune certitude et je n'ai pas la prétention d'être un expert en politique ou autre, je n'ai jamais étudié le sujet. Je m'intéresse à l'actualité, à la politique et je lis beaucoup, donc j'essaie de faire des liens par rapport à l'histoire, aux biographies que j'ai pu lire, etc. pour me dire comment les choses pourraient évoluer et même si je n'ai aucune certitude, je partagerai mon sentiment à

à la fin de cette vidéo. Donc, tu pourras bien sûr toi-même partager ton avis, ton analyse en commentaire et tu peux aussi télécharger la fiche PDF gratuite. C'est le premier lien dans la description. C'est une fiche de synthèse qui reprend tout ce qu'on va voir ensemble.

Dans la première partie, on va déjà voir où en est Emmanuel Macron aujourd'hui. Je sais que c'est un président qui ne laisse pas indifférent et même à l'étranger, vous avez été nombreux à m'en parler, il marque, il a un côté marquant, beaucoup l'adorent, beaucoup le détestent. Donc, c'est un personnage qui est quand même particulier et qui ne passe pas inaperçu.

C'est Café avec Johan, donc dans Café avec Johan, on peut boire une petite gorgée de café. D'ailleurs, je t'invite à écouter ce podcast tranquillement, enfin cette vidéo, et de la consommer comme un podcast. Il n'y a pas de montage, on ne t'affiche pas plein de choses à l'écran, donc tu peux très bien juste m'écouter en marchant ou en prenant un café.

Emmanuel Macron, c'est un président qui est dans la seconde moitié de son mandat. Il a été élu pour la première fois en 2017 et réélu en 2022. Il lui reste environ deux ans puisque là, on est en 2025, sa fin de mandat est prévue en mai 2027. Ces quinquennats ont été marqués par des crises majeures.

Il y a eu les Gilets jaunes dans son premier mandat. C'était carrément une révolte, voire presque une mini-révolution contre le pouvoir en place. C'était partie d'une taxe que son gouvernement voulait imposer, une taxe supplémentaire sur le carburant, sachant qu'en France,

l'extrême majorité de ce qu'on paie à la pompe, c'est des taxes, ça va à l'État. Donc là, c'était, comme on dit, la goutte d'eau qui faisait déborder le vase et il y a eu de grandes révoltes, de grandes...

Et je pense qu'Emmanuel Macron a été marqué par ça puisqu'à un moment, en fait, le peuple était à deux doigts de rentrer à l'Élysée. Et certains disent qu'il y avait des plans pour qu'Emmanuel Macron puisse fuir au cas où les gens arrivent à rentrer dans l'Élysée. Donc, c'était quelque chose de critique et apparemment, ça l'a marqué. La France, historiquement, ça a toujours été un pays de révolution. Donc, imagine une insurrection dans le palais de l'Élysée, ce que ça aurait pu donner, ne serait-ce que d'un point de vue symbolique.

Il y a aussi eu la crise sanitaire en 2020, le Covid-19, la guerre en Ukraine, l'inflation qui revient, la réforme des retraites ou les réformes des retraites parce qu'il a été élu en 2017 en disant : « Nous allons faire une réforme des retraites », qu'il a essayé de mettre en place, qu'il a annulé, on en parle encore aujourd'hui en 2025. Et tout ça, en fait, ça a créé énormément de tensions sociales, énormément de

violence, bien sûr, ce n'est pas le seul responsable, mais en tout cas, c'est un fait. Aujourd'hui, dans la société française, il y a beaucoup de violence et de tensions sociales. Il y a une assemblée nationale qui n'est pas majoritaire, donc il n'y a aucune majorité absolue. J'en ai parlé dans les Cafés avec Johan 1 et 4, donc je t'invite à peut-être voir ces épisodes pour comprendre la situation actuelle en France en ce qui concerne l'assemblée nationale.

Mais depuis les dernières législatives de juin 2022, son parti, le groupe présidentiel, les gens qui lui sont fidèles à l'Assemblée nationale et qui sont censés voter les lois de son gouvernement, eh bien, ils n'ont plus la majorité. Donc, il n'a plus le pouvoir de faire voter les lois qu'il souhaite.

Ça rend bien sûr la gouvernance difficile et ils utilisent beaucoup ce qu'on appelle l'article 49.3 de la Constitution de la Ve République.

Il a déclenché 30 fois depuis 2022. En gros, encore une fois, j'en ai parlé en détail dans les épisodes qu'a fait avec Johan 1 et 4, mais cet article, ça permet de faire passer un texte. Le gouvernement peut faire passer un texte de loi sans qu'il ne soit voté par l'Assemblée nationale. Le seul risque, c'est que l'Assemblée nationale peut dire « puisque c'est ça, nous, on met un vote pour faire tomber le gouvernement ». Donc, le gouvernement peut à tout moment…

puisqu'il n'est pas... l'Assemblée nationale n'est pas majoritaire, peut à tout moment le faire tomber. Donc on a une opposition en trois blocs, trois blocs qui se détestent et qui veulent des choses opposées. On a le nouveau Front populaire à gauche, on a le Rassemblement national, donc les nationalistes, et les républicains, la droite traditionnelle,

Bien sûr, on a aussi, c'est même plus que trois blocs parce qu'on a le centre. On a plutôt le centre, la gauche et les nationalistes parce que la droite traditionnelle, les républicains sont plutôt noyés dans le centre aujourd'hui. Emmanuel Macron souffre d'une impopularité énorme et croissante. En mars 2024, seuls 26% des Français disaient avoir confiance en lui.

Imagine, il y a quatre personnes, sur les quatre, il y en a trois qui disent « j'ai pas confiance » et une qui dit « j'ai confiance ». Il y a une nouvelle crise début 2024, au courant 2024, une crise agricole, donc il a même perdu le soutien des agriculteurs, il a perdu le soutien des campagnes, il y a des tensions énormes dans les écoles, dans les hôpitaux, dans la police, donc il y a vraiment un sentiment d'usure généralisée,

qui, eh bien, ternit énormément son image. Il y a aussi ce que les observateurs remarquent ou font transparaître dans la presse, quand on lit la presse française, il y a une sorte de solitude du pouvoir. Emmanuel Macron est perçu par beaucoup comme étant quelqu'un de déconnecté de la réalité.

Parce qu'il a grandi dans un milieu assez aisé, il a fait les meilleures écoles, il a tout de suite travaillé dans la haute administration publique, dans la banque, chez Rothschild, ensuite il a été ministre, président, donc il serait déconnecté de la vie réelle vécue par les Français et il aurait une certaine arrogance, voire un certain cynisme. Personnellement, je trouve qu'il a utilisé certaines crises pour...

Manipuler un peu les foules, là, c'est un avis personnel. Tout ce que j'ai dit jusqu'à présent, c'était des faits, mais moi, ce que j'observe, c'est qu'il a amplifié les crises, notamment le Covid, dans son premier discours, quand il dit « nous sommes en guerre ». « Nous sommes en guerre », c'est un virus. Bien sûr, c'est un virus grave, c'était une pandémie, il fallait faire attention, il fallait protéger la population, mais je trouve la métaphore « nous sommes en guerre »

mal à droite. Déjà, je la trouve déplacée vis-à-vis de ceux qui ont vraiment fait la guerre, la vraie guerre, quand ils se battaient, qu'ils risquaient de mourir au combat ou sur le front. Là, c'est un virus et je le soupçonne de chercher parfois à attiser les peurs pour mieux maîtriser les populations. Encore une fois, c'est un avis personnel, mais je trouve qu'il a utilisé le Covid pour ça. Il a utilisé le conflit en Ukraine pour se faire réélire sans campagne.

En 2022, quand le conflit a été déclenché, il disait « moi, je ne peux pas faire campagne parce que je suis en train de gérer une guerre extérieure, etc. » Donc voilà, on sent un certain cynisme qui est d'utiliser les conflits et les crises pour son intérêt personnel. C'est ce que beaucoup rapportent et c'est mon avis personnel. Encore une fois, tu n'es pas obligé de le partager.

Certains journalistes le voient comme étant quelqu'un d'isolé dans sa tour, dans son palais et d'être un peu déconnecté de la réalité. Et il y a quelques anecdotes qui sortent dans la presse et qu'on peut voir sur certaines vidéos qui peuvent montrer que c'est vrai. À une époque, il disait « il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien ».

On ne peut pas dire que quelqu'un n'est rien, même s'il n'a pas réussi dans sa vie, même s'il n'a pas réussi ses études, même s'il n'a pas réussi certaines choses. On ne peut pas dire qu'il n'est rien. Ça reste un être humain. Il est quelque chose. Il y a eu un moment dans lequel il a dit à une personne « Oui, si on cherche vraiment du travail, on en trouve. Moi, je traverse la rue, je vous trouve du travail. » Je ne suis pas en désaccord sur le fond parce que c'est vrai qu'en France, il y a un taux de chômage qui est très haut et

Il y a plein d'emplois disponibles, notamment dans la restauration. Mais pour certains, faire ces travaux difficiles, qui ne sont pas rémunérés assez, c'est moins intéressant que de rester à la maison et toucher certaines prestations sociales. J'en parlais dans Café avec Johan 4. C'est une réalité. Ça peut paraître caricatural de le dire comme ça, mais...

Je comprends. Si tu dois travailler dans la restauration, te lever tôt, te coucher tard, travailler le week-end et gagner un tout petit peu plus seulement que si tu restais chez toi, évidemment que certains ne vont pas faire l'effort d'aller travailler. Mais le dire en tant que président de la République de cette façon un peu hautaine, « moi je traverse la rue, je vous trouve du travail », ça n'a pas joué pour son image.

Donc, voilà un peu la situation actuelle. On comprend que Macron est isolé, qu'il n'a pas de majorité absolue, qu'il peut difficilement gouverner parce qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale. Donc, on peut se demander quels sont les scénarios possibles, comment les choses peuvent évoluer. Et en fait, il y a trois scénarios qui peuvent se produire et on va en parler brièvement dans un instant pour voir ce qui peut être le plus probable.

Le premier scénario, c'est qu'il finit son mandat sans majorité. Donc, il continue de gouverner un peu comme il peut, au cas par cas. Il cherche des compromis. Parfois, il va vouloir faire plaisir à la gauche, au Parti Socialiste, parfois aux Républicains, donc à la droite classique. C'est la situation actuelle. C'est stable, mais c'est super fragile et ça impose des alliances vraiment ponctuelles, beaucoup de négociations.

et aucune grande réforme. Sachant que la France a un déficit énorme, que c'est très risqué de ne pas faire de vraies réformes, ça peut être dangereux sur le long terme. En tout cas, c'est le premier scénario. Il finit son mandat dans la situation actuelle. Le deuxième scénario, c'est qu'il dissolve une nouvelle fois l'Assemblée nationale. Il en a le pouvoir cet été. Il peut dissoudre, mais seulement une fois par an. Donc, il y aurait des nouvelles élections législatives.

Et ça, c'est très risqué, parce qu'on l'a vu, en juillet 2024, il y avait trois blocs presque à égalité entre le centre, le RN, le parti nationaliste, et la gauche, mélangée entre les écologiques, les insoumis et le parti socialiste. Donc on sent bien que ces trois blocs, ils sont très différents, ils sont encore existants aujourd'hui et aucun ne peut gouverner seul.

Donc, s'il dissout l'Assemblée nationale et qu'on se retrouve de nouveau dans une situation sans majorité, eh bien, ça risque d'empirer la crise. Le scénario 3, c'est un blocage total. C'est-à-dire, soit il démissionne, parce qu'il a le pouvoir de démissionner de son mandat de président de la République,

Ou alors, qu'il ait une sorte de cohabitation imposée. Parce que si les tensions devenaient vraiment ingérables, qu'on n'arrivait plus à gouverner, il pourrait être contraint de quitter le pouvoir. C'est peu probable, à mon avis, mais ce n'est pas impossible. En tout cas, la Constitution n'interdit pas qu'il démissionne. Ou alors, il pourrait y avoir une majorité d'opposition. C'est-à-dire que cette fois, l'opposition se met d'accord et impose un premier ministre

différent du parti d'Emmanuel Macron parce que jusqu'à présent, il a quand même toujours réussi à mettre en tant que premier ministre des gens qui pensaient comme lui. Mais là, on pourrait lui imposer un premier ministre qui ne pense pas du tout comme lui. Et là, ce serait ce qu'on appelle une cohabitation quand tu as un président de la République qui est d'un parti politique et un premier ministre d'un autre. C'est déjà arrivé dans l'histoire de France. On a eu notamment...

Jacques Chirac à droite avec comme président François Mitterrand à gauche. On a eu Lionel Jospin à gauche avec le président Jacques Chirac à droite. Donc c'est possible, mais ça ne s'est jamais vu sous cette forme actuelle. Donc ça, c'est un scénario aussi qui est possible. Donc je vais te dire en conclusion quel scénario me semble à moi personnellement le plus probable et tu pourras toi-même me dire ce que tu en penses.

Mais avant ça, je voudrais qu'on essaie d'analyser en quoi cette crise montre qu'il y a une limite dans les institutions françaises. Déjà, on sent qu'il y a un climat de défiance qui est généralisé.

Il y a 70% des Français qui déclarent ne pas faire confiance aux partis politiques. C'est énorme en fait. Il y a 7 personnes sur 10 qui disent : « Je n'ai pas confiance en tous ces partis politiques. La participation aux élections est en baisse constante et les Français se disent de plus en plus :

démocrate, mais désabusé. Ils ne savent pas comment les choses peuvent évoluer. On leur a fait tellement de promesses qui n'ont pas été tenues, eh bien, qu'ils n'ont plus confiance tout simplement. Et du coup, ça amplifie la puissance des partis populistes, comme je l'expliquais dans l'épisode 4 de Café avec Johan sur « La France peut-elle basculer en 2027 ? ». Cette crise, elle est institutionnelle.

On peut la voir comme étant soit une crise de gouvernance, la façon dont est gouverné le pays, ou des institutions françaises. Parce que la Ve République, telle qu'elle a été voulue par le général de Gaulle, elle donne énormément de pouvoir au président de la République. Mais elle repose sur la stabilité. Il faut que tout soit stable pour que le président de la République puisse appliquer son pouvoir, qui est très important. Quand le président est faible,

comme c'est le cas actuellement, et qu'il n'a pas de majorité, le système ne fonctionne plus. D'accord ? Certains demandent une 6ème République avec plus de proportionnels. Certains, notamment les gaullistes, ceux qui sont

un fan du général de Gaulle, demande une démission du président Macron. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé avec le général de Gaulle, qui est le grand penseur de cette Ve République. Lui, il a fait un référendum, il utilisait beaucoup les référendums, pas beaucoup, mais en tout cas, il les utilisait pas mal.

Et si on répondait non à sa question, il démissionnait. C'est ce qui s'est passé. Il a fait un référendum, c'était sur la décentralisation. Le peuple a dit non. Il a dit « Ok, je vous ai fait une proposition, vous ne l'avez pas voulu. Je ne suis donc pas l'homme de la situation, je démissionne. » Ici, c'est différent. Emmanuel Macron a perdu les élections plusieurs fois et n'a pas démissionné. Donc, certains lui reprochent d'aller à l'encontre de la vision et de l'esprit de la Ve République.

Donc certains réclament le retour à une cinquième république réelle, c'est-à-dire avec énormément de pouvoir pour le président, mais avec beaucoup de responsabilités. On ne peut pas faire comme nos politiques ont fait lors du référendum pour l'adoption de la constitution européenne, c'est-à-dire ils ont fait un référendum, je crois que c'était en 2000, j'ai un doute maintenant, 2002 ?

Non, je ne sais plus exactement. Il faudrait vérifier. Je n'ai plus la date exacte. Mais en tout cas, il y a eu un référendum. Peuple français, voulez-vous que nous ratifions la Constitution européenne ? Oui ou non ? Les gens ont dit non. Et Nicolas Sarkozy, après avoir été élu, a fait adopter ce texte par le Parlement. Donc, on n'a pas tenu compte de la volonté du peuple. Et il me semble que c'était en 2005. Il faudra vérifier. Mais je pense que ce référendum, c'était en 2005.

Là, le général de Gaulle aurait dit : « Bon, le peuple français a dit non, donc déjà, on applique ce que le peuple français veut. On ne met pas en place ce traité. Et si moi, j'avais défendu le traité et que le peuple avait dit non, j'aurais démissionné. » Malheureusement, ça se passe différemment et ça crée une instabilité politique. Il y a aussi en France…

Un rapport compliqué à l'autorité et au compromis. Le débat en France, il est souvent tranché. Les gens pensent A ou B. Et il n'y a pas de milieu. On n'est pas une société où on n'a pas une culture vraiment du compromis. Nous, on est passionnés, conflictuels. Il y a peu de négociations, beaucoup de confrontations. C'est vrai chez nos politiques, mais même dans la population en général. Et du coup, ça peut rendre le système difficile à réformer parce que...

quoi que tu proposes, le peuple ne sera pas content ou une partie du peuple ne sera pas content et il y aura de la colère. Donc ça, ça ne facilite pas la tâche de nos politiques. Donc du coup, en conclusion, on peut se demander ce qui va se passer. On a vu Emmanuel Macron peut finir son mandat, mais ça va clairement être difficile parce qu'il est isolé, parce qu'il n'a pas de majorité, parce qu'il y a des tensions sociales. Donc ça rend la suite vraiment très difficile et ça rend la situation très incertaine.

Mais l'histoire politique, elle est pleine de surprises. Personne n'avait prédit l'arrivée des gilets jaunes. Personne n'avait prédit le Brexit. Personne n'avait prédit que Donald Trump aurait un autre mandat. Donc c'est vraiment difficile d'avoir un avis tranché. Il peut y avoir des grandes surprises. Moi, je pense qu'on va avoir le scénario 1, c'est-à-dire qu'il va laisser couler comme il est actuellement. Il a un gouvernement actuellement...

qui fonctionne à peu près. L'Assemblée nationale n'est pas majoritaire pour lui, mais il arrive à faire passer ses textes avec différents compromis. Donc, je pense qu'il va essayer de continuer comme ça le plus longtemps possible. Le 3, c'est-à-dire démission ou destitution ou même premier ministre de cohabitation, je n'y crois pas vraiment. Je pense qu'il va réussir à gagner du temps. Il reste deux ans, ça me paraît improbable.

Éventuellement, le scénario 2, s'il voit que tout est bloqué, il refait des nouvelles élections législatives. Mais seulement s'il pense pouvoir faire mieux que les résultats de juillet 2024, ce qui n'est absolument pas le cas.

que le scénario 1 est le plus probable, le scénario 2 vient ensuite et le scénario 3 me semble complètement improbable. Ce qui compte, c'est que tu restes informé, que tu restes curieux, que tu restes nuancé et que tu suives un petit peu l'actualité et que tu te poses des questions, que tu penses par toi-même sans te laisser influencer par l'avis des autres. Ce format qu'a fait avec Johan, et là pour ça, j'essaie de te présenter des faits

tels qu'ils sont, évidemment, je te présente mon avis. Donc, indirectement, il y a une partie d'influence. Mais ne prends pas ce que je dis comme étant la vérité. Chaque fait sont toujours interprétés. Donc, fais ton travail et dis-moi

Est-ce que tu penses de la situation ? Est-ce que tu penses qu'Emmanuel Macron ira jusqu'au bout de son mandat en 2027 ? Donc, tu peux utiliser les commentaires pour ça. Quel scénario tu penses être le plus probable ? Tu peux bien sûr télécharger aussi ta fiche PDF, fiche de synthèse pour revoir les différents points qu'on a étudiés ensemble aujourd'hui.

Et puis, dis-moi vraiment si tu aimes ce format, Café avec Johan, que je compte garder encore un certain temps, si et seulement si j'ai l'impression que ça aide l'audience. Voilà. Si tu aimes cette vidéo, fais-le savoir, ça m'encourage beaucoup. Partage-la avec tes amis et abonne-toi à la chaîne YouTube de Français Authentique en activant les notifications. Merci de m'avoir suivi aujourd'hui et je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode de Café avec Johan. Salut !