Être hospitalisé en France Bonjour tout le monde et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, je vous retrouve pour un épisode en solo dans lequel je vais vous parler de l'hôpital français.
Les plus observateurs d'entre vous ont probablement remarqué un détail important dans le titre, c'est que j'ai écrit le mot « hospitalisé au féminin ». Alors pourquoi ça ? Eh bien parce qu'aujourd'hui, je vais vous parler de moi, de
de mon expérience personnelle et je vais utiliser cette expérience récente de l'hôpital pour vous partager à la fois du vocabulaire spécifique et aussi quelques clés de compréhension politique et économique pour mieux comprendre le système hospitalier et plus généralement le système de santé en France.
Alors dans une première partie, je vous raconterai mes mésaventures, les événements qui me sont arrivés. Ce sera donc vraiment un témoignage pur avec à l'intérieur du vocabulaire et quelques explications très simples. Ensuite, dans une deuxième partie, j'élargirai un peu pour vous donner plus de clés, plus
plus d'éléments d'information, par exemple sur comment j'aurais pu être prise en charge différemment, comment sont financés les différents secteurs, quels sont les différents acteurs qui existent, etc. Et enfin, dans une troisième partie, on fera un petit point sur les changements survenus à l'hôpital ces dernières années et les défis à prévoir pour les prochaines années.
Vous commencez à me connaître, j'ai un peu de mal à parler d'un sujet en partageant seulement mon expérience personnelle ou seulement les grandes lignes, sans parler un peu des débats politiques, économiques qu'il y a derrière. Musique
À la mi-janvier, j'ai donc été hospitalisée. Je vous rassure, je vais bien. Je vais même très bien, puisque cette hospitalisation avait pour objectif de retirer le matériel en métal qui était dans ma jambe gauche depuis un an et demi.
Rappelez-vous, il y a un peu plus d'un an, je vous avais dit que j'avais eu un accident de la route et qu'à la suite de cet accident, j'avais dû être opéré d'urgence. Les chirurgiens avaient alors placé un clou et des vis au niveau de mon tibia, un os qui va de la cheville au genou.
Je vous avais raconté tout ça dans l'épisode 133 intitulé « Du métal dans la jambe ». Oh là là, ça me paraît tellement loin ! J'avais enregistré cet épisode en Inde à un moment où j'avais encore très mal et je boitais. Boiter, ça veut dire qu'on ne marche pas correctement. Et là, maintenant, à l'heure où je vous parle, ça y est, je suis remise. Bon, j'ai encore un peu mal, il me reste...
un peu de rééducation à faire, mais en général, mon os s'est consolidé. Alors, qu'est-ce qui s'est passé exactement ? Je vais vous raconter non pas les détails de l'accident, mais cette fois-ci, les détails plutôt médicaux. Alors, on va commencer avec la première hospitalisation, il y a un an et demi. Et déjà, on va faire un petit point de vocabulaire autour du mot « hôpital ».
L'hôpital, avec un accent circonflexe, vous savez, le petit chapeau sur le haut, c'est un lieu. Sachez que très souvent, quand il y a un accent comme ça dans un mot français, il sert à remplacer un ancien « s » dans le mot d'origine. Si vous parlez d'autres langues avec des origines latines, vous pouvez parfois retrouver ce « s » en traduisant le mot.
Pour « hôpital », c'est facile. Le mot « hospital » existe dans plein d'autres langues, comme l'anglais ou l'espagnol, par exemple. On peut trouver le même phénomène avec le mot « forêt », où l'accent est sur le « e », et qu'on peut traduire « forest » en anglais.
Ou encore, on peut mettre face à face l'accent du « e » sur le verbe « être » avec le « s » qu'on retrouve dans le verbe « estar » en espagnol.
Alors ça ne fonctionne pas sur tous les mots avec un accent circonflexe, mais ça fonctionne souvent. Donc c'est plutôt un bon moyen mnémotechnique si vous parlez d'autres langues. Et puis ce qui est intéressant en plus et qui peut aider, c'est que certains mots ayant la même racine prendront parfois un accent et d'autres fois garderont le « s ».
C'est le cas pour les dérivés de « hôpital ». Le lieu, on l'a dit, c'est « hôpital » avec un accent, mais l'adjectif, par exemple, pour les personnes qui travaillent là-bas, c'est « hospitalier ». L'action d'être soigné dans ce lieu, c'est « hospitalisation ». Et l'adjectif pour la personne qui est soignée dans ce lieu, c'est « hospitaliser ».
Donc en résumé, moi j'ai été hospitalisée deux fois à cause de cet accident de la route. Ma première hospitalisation a été en septembre 2023 et la deuxième en janvier 2025. Donc pour ma première hospitalisation, j'ai été amenée aux urgences par les pompiers.
Il faut dire que j'avais eu un accident assez grave qui s'est passé au milieu de la rue. Je ne pouvais pas me déplacer, alors les passants, les personnes qui passaient par là et qui avaient été témoins de l'accident, ont appelé les pompiers.
Je crois que la police était dans les parages, qu'ils n'étaient pas très loin, parce que plusieurs agents sont arrivés très vite. Ils m'ont demandé mon identité, mon nom, ma date de naissance, mon adresse, et ils ont embarqué la personne qui m'avait percutée.
Embarquer, c'est le mot qu'on utilise pour dire que la police force quelqu'un à entrer dans son véhicule, dans sa voiture, afin de l'emmener au poste pour l'interroger. Ensuite, ce dont je me souviens, c'est que les pompiers sont arrivés assez vite. Ils ont été hyper efficaces.
Chacun d'entre eux avait un rôle bien défini et ils ont très bien géré pour me déplacer sans trop me faire mal, mais aussi pour me rassurer. Il y en a un, il s'appelait Guy, il avait pour rôle de m'expliquer ce qu'il se passait au fur et à mesure, de m'expliquer ce qui allait se passer et de répondre à mes questions.
Donc voilà, il me disait « là Ingrid, mes collègues, ils vont soulever ta jambe de cette manière, ensuite on va t'emmener de cette manière, tu vas aller à tel hôpital, etc. » Alors à ce moment-là, j'avoue, j'étais sous le choc et tout ce qui m'importait, c'était de savoir si j'allais pouvoir partir en voyage comme prévu deux mois plus tard.
Quand j'y repense, je ris parce que j'étais à l'agonie. Enfin, je sentais bien que ma jambe était cassée, j'avais mal. Et tout ce que je pouvais dire, c'était « Guy, est-ce que tu crois que dans deux mois, j'irai bien ? Est-ce que tu crois que je pourrais partir parce que j'ai un voyage de prévu ? »
Voilà, c'était assez ridicule quand j'y repense, mais c'est là qu'on comprend que l'adrénaline, cette hormone que produit naturellement le corps après un choc...
est une drogue assez puissante et que quand on vit un traumatisme physique comme ça, on peut sur le moment avoir des propos qui ne sont pas forcément les plus intelligents et on n'est pas forcément inquiet pour sa santé à ce moment-là. En tout cas, moi, ça a été mon cas. Je m'inquiétais plus pour mon voyage que pour ma santé.
Enfin bref, les pompiers se sont très bien occupés de moi. Ils m'ont mis sur un genre de mini-brancard. Un brancard, c'est un espèce de, comment dire, un lit mobile sur lequel on met les patients.
On utilise ce mot dans le cadre des interventions d'urgence sur la route, mais c'est aussi le même mot pour désigner le lit. Ce n'est pas un lit très confortable, c'est un lit qui permet de déplacer les patients, par exemple, à l'intérieur de l'hôpital. Donc, ils m'ont mis sur cette espèce de mini brancard, où ils m'ont expliqué comment ils allaient faire. « Un, deux, trois, on y va ! »
et ensuite dans leur camion rouge avec l'alarme et ils m'ont expliqué qu'ils m'amenaient à l'hôpital le plus proche qui était le CHU de Purpan à Toulouse. Maintenant que j'y pense, c'était peut-être pas le plus proche mais en tout cas c'était l'hôpital qui avait été désigné pour m'accueillir.
C'est donc à ce moment-là que je suis arrivée avec eux aux urgences. Les urgences, je pense que ce n'est pas très difficile à comprendre. C'est le service à l'hôpital où les médecins trient les personnes qui doivent être soignées le plus vite possible. Alors, dès que je suis arrivée, la première chose qui s'est passée, c'est qu'on m'a donné beaucoup de conseils.
de tranquillisants, d'anthalgiques, bref, de substances qui permettent de contrôler la douleur.
Je ne me rappelle plus exactement du terme qui a été utilisé à ce moment-là parce que j'étais dans les vapes. J'étais un peu dans un état seconde à cause de la douleur. Donc, ma mémoire n'est pas si exacte. Et les pompiers, eux, ils n'avaient pas l'autorité de me donner quelconque substance chimique. Donc, jusqu'à mon arrivée à l'hôpital, c'était seulement l'adrénaline produite naturellement qui me permettait de tenir.
Alors, dès qu'on est arrivé aux urgences, Guy, qui avait très bien suivi mon évolution, a demandé aux infirmières et aux médecins de me donner quelque chose de puissant. Je crois qu'on m'a donné de la morphine et on m'a fait respirer du gaz hilarant. Donc, après ça, je planais. Voilà, je me rappelle que j'ai dit au revoir aux pompiers d'une manière très amicale, en criant.
en criant « Merci les gars ! » C'était assez rigolo malgré la douleur. Donc là, il était tard le soir puisque l'accident avait eu lieu à 20h30 et on m'a fait passer par différents services, différents spécialistes pour me faire des examens. Je ne sais plus si c'était des radios, radiographies qu'on m'a fait ou peut-être que c'était plutôt une IRM, imagerie, radiographie.
Enfin, dans tous les cas, on m'a fait des examens pour voir comment étaient mes os, mais aussi s'il n'y avait pas d'autres problèmes comme un traumatisme crânien, un problème au niveau des organes. Mais non, il y avait entre guillemets seulement mon os au niveau du tibia qui était vraiment abîmé. Alors, on a fini après les examens par m'emmener à l'unité de traumatologie.
Là-bas, j'ai passé la nuit dans une chambre individuelle complètement shootée à la morphine et on m'a programmé une opération pour le lendemain matin. Une fois l'opération passée, je suis restée une nuit de plus en chambre individuelle. Puis, je suis rentrée chez moi et là, j'ai eu deux mois de récupération.
C'était deux mois pendant lesquels j'étais en arrêt de travail et pendant lesquels je recevais des soins à domicile. Donc j'avais une infirmière qui passait trois fois par semaine pour changer mes pansements et me faire des piqûres. Et j'avais aussi un kiné, un kinésithérapeute qui passait deux fois par semaine. »
Le kinésithérapeute, c'est un soignant qui accompagne dans la rééducation pour réapprendre à bouger, pour se refaire les muscles. Après deux mois, je pouvais marcher sans béquille et je suis donc partie en voyage. Ça, vous le savez, ma rééducation était loin d'être finie, mais j'ai continué par moi-même et je pense que je vous en ai déjà parlé.
Donc ça, c'était pour la première hospitalisation, pour laquelle je suis passée par le service des urgences.
Pour ma deuxième hospitalisation, en janvier, c'était très différent pour plusieurs raisons. La première, c'est que c'était une opération qui était prévue. J'avais donc un rendez-vous et je suis venue par mes propres moyens. J'aurais pu demander à être emmenée par un taxi spécialisé qui aurait été remboursé par la Sécurité sociale, mais...
J'ai préféré demander à ma sœur de m'accompagner puisqu'elle était venue à Toulouse exprès pour être avec moi pendant ma récupération. Alors ensuite, la deuxième grosse différence entre ma première et ma deuxième opération, c'est que la deuxième fois, c'était une chirurgie en ambulatoire.
L'ambulatoire, c'est le service qui s'occupe d'accueillir les patients qui se font opérer pendant la journée et qui ne restent pas dormir à l'hôpital. Ce mot « ambulatoire » a la même racine que le nom « ambulance » qui désigne un véhicule qui transporte des patients et dont je vous parlerai plus dans la deuxième partie.
Cette racine vient du latin et fait référence à la mobilité, au déplacement. Il y a d'autres mots qui font partie de la même famille, comme l'adjectif « ambulant » qui désigne quelque chose qui bouge. On peut dire par exemple « un vendeur ambulant » ou même dans le verbe « déambuler » qui veut dire « marcher sans but précis ».
Quand on entre en chirurgie ambulatoire, ça veut dire qu'on va rester à l'hôpital moins de 12 heures car on sera capable de bouger assez rapidement. Alors ça, c'est ce qui était prévu parce qu'il s'agissait d'une opération assez simple avec peu de complications normalement et une récupération rapide.
Alors, la veille, j'ai reçu un appel du secrétariat qui m'a dit qu'il fallait que je vienne à 14h et quelques jours avant, j'avais déjà eu un rendez-vous en visio, en téléconférence avec l'anesthésiste qui m'a dit que j'allais venir à 14h.
qui est la personne qui s'occupe de faire en sorte qu'on n'ait pas de douleur pendant l'opération. Donc, on a un rendez-vous avec lui avant pour pouvoir savoir si on n'a pas d'allergie, pour qu'il puisse nous prescrire des médicaments, pour qu'on puisse poser des questions, etc. Donc, jusqu'ici, plutôt bien organisé. Alors, le jour de l'opération...
je suis arrivée comme prévu à 14h au service ambulatoire et là,
Les choses ont commencé à se compliquer. J'ai attendu assez longtemps dans une salle d'attente. Je ne sais pas combien de temps ça a duré, mais c'était assez long. Et puis ensuite, on m'a emmenée dans une chambre partagée, donc une chambre très simple, petite, où il y avait une autre patiente qui était là. Et là, on m'a encore fait attendre. Ça a duré plusieurs heures. Ensuite, on m'a emmenée, on m'a encore fait attendre avant de rentrer dans le bloc.
Et finalement, j'ai été opérée, je pense à 17h30, quelque chose comme ça. En tout cas, j'étais en salle de réveil puisque j'avais eu une anesthésie générale. L'anesthésie générale, ça veut dire qu'on est complètement endormi pendant l'opération.
Et il était quand même tard quand je suis arrivée en salle de réveil. Et le problème, c'est que le service ambulatoire, il ferme à la fin de la journée. Donc, le problème, ça a été que quand je me suis réveillée, j'avais quand même assez mal. Il me fallait quelques heures pour récupérer avant de pouvoir m'habiller et
rentrer chez moi. Donc, on a été obligés finalement de me laisser passer une nuit à l'hôpital en me changeant de service. Donc voilà, je suis allée au service traumatologie et c'était plutôt bien finalement parce que même si au début j'avais envie de rentrer chez moi, en fait, c'était bien d'avoir du personnel personnel
paramédicales, donc des infirmiers, infirmières et des aides-soignants, aides-soignantes pour m'aider. Les infirmiers, infirmières, c'est ceux qui administrent les médicaments et les aides-soignants, aides-soignantes, c'est ceux qui vont donner à manger, aider à prendre la douche, des choses comme ça.
Et finalement, même si c'était une petite opération et que je me suis remise assez vite, j'avais quand même besoin d'assistance au début. Donc voilà, pendant une nuit, j'ai eu de l'assistance professionnelle. Et ensuite, heureusement, il y avait ma sœur qui était chez moi. Et pendant à peu près deux semaines, elle m'a aidée, elle a préparé les repas, elle m'apportait des choses, etc.
Après, je me suis remise. Maintenant, j'ai encore des séances de kiné et je dois faire attention à mes cicatrices. Mais globalement, trois, quatre semaines après, ça va beaucoup mieux et je peux reprendre le sport petit à petit.
Maintenant que je vous ai parlé de mon expérience récente avec l'hôpital, on va revenir sur certains points que j'ai évoqués afin de généraliser et de vous expliquer mieux comment ça fonctionne. Alors commençons par l'hôpital. Je vous ai dit que j'avais été emmenée au CHU de Purpan à Toulouse.
CHU, ce sont les initiales de Centre Hospitalier Universitaire. C'est un établissement qui est en lien avec une université de médecine. On y est soigné par des médecins titulaires qui sont accompagnés par des médecins en formation. C'est un établissement public qui est financé en grande partie par l'État.
Je précise que pour tous les soins dont je vous ai parlé, les pompiers, les urgences, les opérations, etc., je n'ai pas payé un seul centime. La majorité de ces soins ont été payés par l'assurance maladie, la sécurité sociale, et ce qu'elle ne payait pas, c'est la mutuelle qui a payé.
Quand je parle d'assurance maladie ou de sécu, sécurité sociale, je fais référence à la même chose. C'est le système de financement de la santé qui est assuré par l'État. Et si vous voulez plus d'informations sur ça et aussi sur ce qu'est la mutuelle, vous pouvez réécouter l'épisode 79 que Hugo avait fait il y a quelques années. Si ça n'a pas changé globalement, peut-être qu'il y a quelque chose
Quelques petits détails qui ont changé, mais le système est quand même resté à peu près le même. Alors, revenons-en à nos moutons. J'ai donc été hospitalisée dans un hôpital public, plus précisément un centre universitaire. J'aurais aussi pu être soignée dans un hôpital public basique, qui n'a pas de convention avec une université. Ou encore, une autre option aurait été un hôpital privé.
plus communément appelée une clinique. En général, en effet, dans le langage courant, si on dit juste hôpital, on pense plutôt au public, alors que pour le privé, on a tendance à dire clinique. Les cliniques, donc, c'est des établissements à but lucratif,
dont l'objectif est de gagner de l'argent, mais ça reste un endroit qui est conventionné avec l'État, donc où certains frais sont assurés par l'assurance maladie, mais où ça dépasse souvent le plafond. Donc quand on va dans une clinique, il faut soit avoir une assurance privée en plus, soit avoir de l'argent personnel pour payer des choses en plus.
Mais en même temps, souvent dans les cliniques, les soins sont un peu... Comment dire ? Il y a plus de personnel, on peut avoir des médecins plus réputés, on peut avoir des chambres plus spacieuses, etc. Après...
Beaucoup de cliniques n'ont pas de service d'urgence et en général, quand elles ont un service d'urgence, c'est plafonné. Enfin bon, dans tous les cas, pour moi, il n'y avait aucune raison d'aller dans une clinique. L'hôpital public m'allait très bien et c'est donc là où les pompiers m'ont conduit. Ensuite, justement, en parlant des pompiers, un petit point sur les services publics qui se déplacent quand on a un problème.
En France, il y a trois numéros d'urgence qu'on nous fait apprendre par cœur quand on est petit. Pour le SAMU, il faut composer le 15. Pour la police, il faut composer le 17. Et pour les pompiers, il faut composer le 18.
Les pompiers, on les appelle quand il y a une situation d'urgence vitale. Par exemple, s'il y a un feu ou si quelqu'un est tombé et qu'il a l'air d'aller vraiment très très mal ou encore pour les accidents de la route. Quand il y a un accident et qu'il y a des personnes qui sont blessées au milieu de la voie publique, là c'est sûr, il faut appeler les pompiers.
Quand il y a une situation, on va dire d'urgence, mais où on n'a pas l'impression que c'est une urgence vitale. Par exemple, quand on est tombé chez soi, quand on est malade et qu'on se tord de douleur chez soi, mais qu'il n'y a pas de saignement, mais qu'en même temps, on ne peut pas aller chez le généraliste. Là, on appelle le SAMU.
Le généraliste, c'est le médecin généraliste, c'est le docteur qui a un cabinet en ville ou alors celui qui se déplace dans la semaine, dans la journée pour aller voir ses patients à la campagne. En général, on va voir son généraliste quand on est malade, mais parfois on est tellement mal ou alors on ne peut tellement pas se déplacer que là on appelle le SAMU.
Et le SAMU et les pompiers, ce sont les deux numéros qui permettent d'avoir des soins très rapidement et qui peuvent vous emmener aux urgences. Et je vous avais dit qu'on parlerait de nouveau de l'ambulance. Eh bien, c'est ça. Le SAMU, ils peuvent envoyer une ambulance qui ensuite nous amène aux urgences.
Et enfin, une dernière possibilité pour aller aux urgences, c'est d'y aller par soi-même. Et je vais vous raconter un petit truc, c'est que j'ai eu un accident de la route quand j'avais 6 ans. Oui, un autre accident. Je n'ai pas beaucoup de chance, c'est mon voisin qui m'a roulé dessus avec sa voiture alors que je jouais devant chez moi. Bref !
Et à ce moment-là, mes parents, ils n'ont pas appelé les pompiers, mais ils m'ont installée allongée dans la voiture et ils m'ont emmenée eux-mêmes aux urgences parce qu'on habitait à moins de dix minutes en voiture de l'hôpital et que comme j'étais une enfant, c'était très facile de me soulever pour me déplacer.
Donc voilà, je pense qu'on a fait un point assez large, même s'il y aurait toujours plein d'autres trucs à dire. Vous savez maintenant qu'il y a plusieurs sortes d'hôpitaux, vous savez ce que c'est qu'une clinique, vous savez à quoi servent les pompiers, à quoi sert le SAMU.
Donc, on va passer à la dernière partie qui est de décrire un peu plus quels sont les défis pour tout ce système dans les années à venir. Alors, j'ai fait des parties qui ne sont pas très équilibrées. Je vous avoue que ça m'a un peu amusée de vous raconter mon témoignage et je pense que ça pouvait être intéressant.
intéressant que vous ayez du vocabulaire et des informations à travers mon expérience. Et donc, je vais aller assez rapidement sur la dernière partie. C'est vraiment une ouverture peut-être sur un futur sujet. Donc, n'hésitez pas en commentaire à nous dire si vous voulez qu'on fasse un sujet plus
détaillée et plus creusée sur les défis politiques et économiques du système de santé en France. Mais en gros, les choses que je voulais vous dire, c'était que déjà, ce sur quoi j'ai terminé à la fin là, sur les urgences, et bien, c'est pas tout à fait vrai. Parce que quand j'ai eu mon accident, quand j'étais petite, c'était il y a 25 ans.
depuis les urgences sont complètement engorgées, elles sont saturées. Quand on y va, on peut attendre pendant plus de 10 heures avant qu'on s'occupe de nous et donc il y a beaucoup beaucoup de recommandations qui demandent d'éviter le plus possible d'aller aux urgences. Alors comment on évite le plus possible d'aller aux urgences ? Premièrement,
on essaye d'aller voir son médecin généraliste. Le problème, c'est qu'on manque cruellement de médecins généralistes en France. Il y a ce qu'on appelle une pénurie à cause de la manière dont les médecins ont été formés pendant longtemps. Pendant longtemps, il y avait ce qu'on appelait le « numerus clausus »,
qui faisait qu'il y avait seulement un nombre limité de médecins qui étaient formés en France.
Le problème, c'est que les besoins en santé ont été mal pronostiqués et que là, on est dans une situation où, comme la population est vieillissante et qu'il y a aussi plein d'autres facteurs, on a beaucoup plus besoin de soins médicaux. Donc maintenant, on n'a plus assez de médecins.
Il y a des endroits en France notamment qu'on appelle les déserts médicaux, qui sont des endroits où les gens ne peuvent pas se faire soigner. Ils ne peuvent pas voir de généralistes, mais ils ont aussi extrêmement de mal à voir des spécialistes. Ça peut prendre des mois d'avoir un rendez-vous. Et donc, quand il y a une urgence, en général, on ne peut pas réussir à voir un médecin de ville comme ça.
La deuxième chose qu'on nous demande de faire pour éviter de surcharger les urgences, c'est de toujours appeler le SAMU avant d'aller aux urgences par soi-même. Voilà, c'est toujours possible d'aller aux urgences par soi-même, mais il est fortement recommandé de ne pas le faire. Donc on doit d'abord appeler le SAMU pour expliquer ce qu'on a et ensuite ils vont nous dire d'aller aux urgences ou pas.
Le problème, c'est que le SAMU est tellement surchargé et les agents qui reçoivent les appels sont tellement peu formés et le métier est tellement stressant qu'il reste tellement peu longtemps.
qu'il y a malheureusement beaucoup, beaucoup de faits divers qui sont très malheureux, dans lesquels on apprend que des personnes qui étaient en situation vitale n'ont pas bien été pris en charge et donc le SAMU n'a pas voulu leur envoyer d'ambulance ou même il y a des histoires de patients qui finissent par aller aux urgences
par eux-mêmes et qui ne sont quand même pas pris en charge aux urgences. Là, quand je faisais mes recherches juste pour vérifier quelques informations sur les chiffres, sur le fonctionnement, je suis en fait tombée sur beaucoup d'informations sur des cas particuliers de personnes qui étaient mortes à cause d'un problème avec soit le SAMU, soit qui sont restées dans un couloir aux urgences pendant longtemps.
Donc voilà, c'est un peu la situation actuelle et les défis qui attendent la France aujourd'hui, c'est celui du financement du service hospitalier. Il y a un problème parce qu'on manque beaucoup d'argent au niveau de la sécurité sociale et que du coup l'État a mis en place un système de management personnel.
qui est inspiré des États-Unis et qui a tendance, d'un côté, à donner une impression de meilleur management avec la possibilité de faire des économies, mais d'un autre côté, qui surcharge le personnel et ce qui fait qu'il manque de personnel pour pouvoir assurer les soins. Et notamment, je terminerai par ça,
En 2019, il y avait eu des grosses manifestations et grèves de personnel hospitalier qui avaient alerté sur la fermeture de certains services, sur aussi la suppression de certains lits, notamment parce que l'État essaye de multiplier le plus possible les services ambulatoires. Et il n'y avait pas eu beaucoup de réactions de la part du gouvernement.
Ce qui fait qu'après, quand on a eu le Covid, ça a été assez compliqué. Et voilà, il y a des dysfonctionnements du système qui ont été mis en lumière.
Mais voilà, j'ai survolé cette dernière partie assez vite. Dites-nous si ça vous intéresserait d'en savoir plus, avec plus de détails. Pour cela, il faudrait qu'on fasse des super grosses recherches parce que c'est très compliqué.
Mais c'est sûr que c'est un sujet qui est intéressant et qui revient très, très souvent dans l'actualité et où, pour le coup, c'est assez difficile de se forger une opinion sur ce qui est bien, ce qui n'est pas bien, puisque c'est sûr qu'il y a un problème économique, qu'il faut faire des économies. Mais c'est aussi sûr qu'il y a un problème au niveau de la prise en charge et que,
le niveau de soins a tendance à se dégrader. Alors bien sûr, comme souvent, si on se compare à des pays qui sont entre guillemets moins développés, on peut se dire qu'en France, on est plutôt bien lotis. Mais les médecins tirent la sonnette d'alarme et quand on se retrouve à l'hôpital, on se rend vite compte de certains dysfonctionnements. Notamment, je sais que si j'ai attendu longtemps
C'est parce qu'il n'y avait pas assez de personnel. Ensuite, certains de mes soins qui auraient dû être faits à l'hôpital, on me les a faits à la maison. Heureusement qu'il y avait ma sœur pour moi. Et moi, je suis jeune, je suis en bonne santé. Ce n'était pas trop grave comparé à d'autres. Mais voilà, parfois, ça peut être compliqué. Alors...
Voilà, je m'arrête sur cette note pas très gaie, mais j'espère que vous avez appris des choses pendant cet épisode. Et n'hésitez pas à me dire en commentaire si ça vous a plu, si vous avez aimé ce format dans lequel j'ai essayé de mélanger informations sur la société française et l'économie.
expérience personnelle. Et surtout, dites-moi si la vitesse était mieux. Parce que vous m'avez dit la dernière fois que j'avais parlé trop lentement. Donc là, j'essaye le plus possible de trouver un rythme de croisière. Mais voilà, tenez-moi au courant. Je vous dis à très bientôt et encore merci pour votre écoute. Bye bye !