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franceinfo junior. Comment faire un film d'animation, avec le réalisateur Michel Gondry ?

2025/6/16
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franceinfo junior

AI Deep Dive AI Chapters Transcript
People
M
Michel Gondry
主持人
专注于电动车和能源领域的播客主持人和内容创作者。
Topics
Michel Gondry: 我最初为女儿创作动画,后来觉得其他孩子和成年人也可以观看。我一直坚持手工制作,用简单的材料和方法来突出想法。女儿会给我故事的标题,我则负责将这些标题转化为生动的影像。这种亲子合作激发了我的创作灵感,也让我体会到“爸爸”这个词的温暖和力量。制作动画的关键在于细致和耐心,每次移动的幅度要小,才能产生流畅的动作。我希望通过这部电影鼓励孩子们发挥想象力,动手创作属于自己的动画作品。 主持人: 米歇尔·冈瑞先生的这部动画电影《Maya, donne-moi un autre titre》充满了爱和天真,是一部活泼、温柔、有趣和诗意的作品。影片的创作灵感来源于女儿在3到9岁期间给出的故事标题,展现了亲子创作的独特魅力。学生们对电影的手工制作方式印象深刻,认为影片的制作过程非常耗时和用心。冈瑞先生不仅是一位杰出的导演,也是一位充满爱心的父亲,他通过这部电影向我们展示了亲子关系的美好和创作的乐趣。

Deep Dive

Shownotes Transcript

Translations:
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Et pourquoi pas faire des films avant même d'avoir 10 ans ? Le réalisateur Michel Gondry invite les enfants à le faire et il est l'invité de France Info Junior. Bonjour ! Bonjour ! Merci beaucoup de venir dans le studio de France Info nous présenter votre dernier film qui sort dans deux jours, mercredi. Maya, donne-moi un autre titre !

votre fille, entre son troisième et son neuvième anniversaire, vous a donné des titres d'histoire et ensuite vous les avez créés. Vous en avez fait un premier opus de petits dessins animés et voici donc le second. Il va parler de quoi cette fois ?

Oh ben y'aura des voyages, des vacances à la mer, une drôle de rivière, des hélicoptères, un serpent, un marteau géant, un château magique, des pompiers, une fée et même des fusées. Et toujours fabriqué en papier car c'est super sérieux !

Michel Gondry, vous nous offrez avec Maya Donne-moi un autre titre, un recueil vif, doux, très amusant et très poétique évidemment. Il est empli de l'amour d'un père et puis de toute l'innocence de son enfant et les enfants de France Info Junior l'ont regardé avec attention. Bonjour, bienvenue sur France Info Junior, présenté par Jules Dequissi.

Nous sommes des élèves de 6ème 3 du collège Anne-Franck à Saint-Dizier. Et aujourd'hui, nous allons vous présenter un film. Transité et Michel Gondry.

Emmaïa donne-moi un autre titre, ce film, ils l'ont adoré. Je trouvais que c'était bien fait parce qu'il y avait plein de dessins et je me disais, c'est fait main. C'était original. C'est extraordinaire parce que ça a dû prendre du temps, parce qu'il fallait le déplacer avec les mains et prendre en photo à chaque fois. Donc ça a plu à Isia et Antonio, Michel Gondry a s'est frappé par l'artisanat de votre film. Comment vous l'avez fabriqué ?

Bon, déjà, il faut dire que ce sont des films qui ont été faits uniquement pour ma fille. Et après 7 ans et peut-être 50, 100 films, je ne me souviens pas, parce qu'il y en avait des tout petits aussi.

Je me suis dit qu'elle les avait vues une fois, deux fois, et que peut-être d'autres enfants et adultes pouvaient les voir aussi, donc on les a regroupés. Donc, je faisais avec les moyens du bord. J'ai toujours fait de l'animation, du dessin. J'ai commencé par des petits animaux qui bougeaient de manière très simple. Et petit à petit, ça s'est compliqué, parce que je ne pouvais pas me répéter sans arrêt. Puis elle grandissait

Et sa perception devenait, comment on dirait, plus exigeante. Et puis surtout, on a trouvé ce système où elle me donnait une histoire, le titre de l'histoire, et que je devais trouver comment raconter cette histoire. On va y venir, ça, votre relation créative et créatrice avec votre fille. Mais concrètement, c'était surtout la nuit, je crois, pendant vos enseignes, que vous avez dessiné, déchiré les bouts de papier ? Je ne les déchire pas, je les découpe !

Non, mais il ne faut pas... On met toujours l'étiquette de bricoleur sur le dos. C'est un petit peu énervant parce que moi, je pense que quand les choses sont faites simplement, l'idée ressort mieux que si on fait des choses très profondes et compliquées au niveau visuel. Donc, je n'ai pas honte de faire les choses de manière simple et ce n'est pas forcément du bricolage. Mais bon...

Je prends des papiers de couleurs que je découpe, je dessine des personnages, je dessine les pieds séparément et je fais des fonds. En général, c'est les fonds qui prennent le plus de temps. Donc, je fabrique tout ça avec ça. Je mets un appareil photo au-dessus, puis je prends une photo, je bouge un peu, etc. Maya, donne-moi un autre titre. En salle mercredi, réalisé par Papa Michel Gondry. C'est dans l'affiche, c'est ce qu'on voit et il y a cette question d'Enea.

Pourquoi vous avez envie de faire un film pour votre fille ? Qu'est-ce qui vous a donné envie ? Parce que tous les papas peuvent raconter des histoires à leurs enfants, on n'en fait pas nécessairement une œuvre. Pourquoi vous avez eu cette idée ? Parce que je trouvais que fabriquer un objet comme ça, qui est destiné à une seule personne...

Sur la Terre, donc ma fille, ça lui donne une valeur très grande. Et justement, puisque cette valeur est très grande, pourquoi ne pas faire quelque chose de vraiment approfondi et qui prend du temps et qui est détaillé ? Cette question d'Antonio maintenant.

Est-ce que tous les idées que vous avez fait dans le film viennent de votre fille ou de vous ? Et des idées, il y en a plein dans chaque histoire. On pourrait parler de ce marteau qui grossit à chaque coup qu'on donne, si bien qu'à la fin, votre fille coupe la terre en deux, par exemple, avant de la reconstruire. Ça vient d'où ?

C'est vous ou c'est votre fille ? C'est les deux en fait. Parce qu'elle me donne des titres qui sont infernaux. Bon, par exemple, Maya casse la terre. C'est quand même pas facile à imaginer. Donc moi, pour réussir à donner du sens à ce titre, je suis obligé de passer par plein de petits détours dans l'histoire. Et c'est là que j'ai besoin de toutes ces idées qui me viennent. Et voilà.

C'est ce que j'aime faire dans la vie, c'est rencontrer des problèmes et trouver des petites idées pour les résoudre. L'animation, ce n'est bien évidemment pas la première fois que vous l'employez, et même parfois saupoudrée dans vos films en prise de vue réelle. Est-ce que ça permet aussi de contourner la réalité pour aller plus facilement vers l'imaginaire ? Ah oui, disons qu'on peut régler tous les problèmes. Par exemple, il y a un dessin animé où Maya doit aller avec une fusée sur le soleil. La fusée commence à fondre parce que le soleil est trop chaud.

elle prend un broc d'eau, enfin un broc, elle va au-dessus de la mer pour le remplir d'eau et ensuite elle le jette sur le soleil qui se transforme en lune. Effectivement, ça serait très difficile à faire passer en vue réelle, même en image synthèse. Donc le dessin animé, ça permet tout. Je le disais, Michel Gondry, vous incitez les enfants à

créé, à faire des films, les élèves de France notamment, et votre film s'accompagne d'un dossier pédagogique mis à disposition des enseignants, des professeurs avec des ateliers clés en main, c'est très bien fait. Question d'Isia. Est-ce que vous pouvez nous donner des conseils pour des films animés ?

Oui, bien sûr. Alors, il faut installer un petit système. Vous pouvez le faire avec votre smartphone. Moi, ce que je fais en général, je prends un petit cageot, une boîte. Dessus, je mets une petite planchette avec un serre-joint et je pose le smartphone dessus qui regarde vers le bas. En bas, je mets des feuilles où je dessine mon décor. Je découpe des petits personnages et je les fais bouger. Et à chaque fois que je fais bouger, j'appuie pour enregistrer une image. Après, il y a des programmes fondamentaux

Pour additionner toutes ces images, là, il faut demander aux parents qui s'occupent de ça. Le conseil le plus important, c'est de faire des tout petits déplacements, pas plus grands que le petit doigt, pas plus larges que le petit doigt, c'est-à-dire un demi-centimètre, entre chaque image pour qu'on ait un beau mouvement.

Et à partir de là, vous pouvez raconter toutes les histoires que vous voulez. Une dernière question, Michel Gondry, sur vous. Question d'Antonio. À partir de quel âge avez-vous commencé à faire des films ? Alors... Ou dessiner, enfin, quand est-ce que vous avez commencé à créer ? Dessiner, c'est depuis que je suis né. J'ai toujours eu cette envie de dessiner. Je me souviens des premiers dessins.

Parce que vous savez, on fait le sol plat. Après, on met un arbre dessus et où on met les racines. Alors là, j'ai commencé à comprendre qu'il fallait qu'on regarde le sol d'un peu au-dessus pour dessiner les racines. Alors ça, j'étais, je ne sais pas, j'avais peut-être 6 ans ou 5 ans ou 4 ans. Et après, pour le dessin animé, j'ai commencé à faire des petits dessins animés qu'on appelle des flipbooks en dessinant sur le bord des livres de mes parents. Mais ça, bon, ce n'est peut-être pas un bon conseil, mais il faut leur demander à l'avance.

Et on dessine un petit bonhomme qui marche, ou un oiseau qui vole, ou juste une balle qui rebondit. Une balle qui rebondit sur les escaliers, c'est pour ça qu'on le voit au début du film. C'était les premières animations que j'ai faites. Bon, ça peut marcher sur un petit carnet de post-it aussi, par exemple. On n'a pas besoin de cabouillage. Merci beaucoup. Papa Michel Gondry. Est-ce que je pourrais juste dire une phrase ? Oui. C'est que le mot papa...

c'est le plus commun, tout le monde qui a des enfants est un papa et en même temps c'est le mot le plus intime

Et quand j'entends le mot papa, ça me touche. C'est ce papa qui réalise ce film. Maya, donne-moi un autre titre. Il sort donc en salle mercredi. Il y a aussi cette rétrospective en cours à la Cinémathèque française jusqu'au 27 juin. Tout savoir sur Eternal Sunshine of the Spotless Mind, La Science des Rêves, Le Livre des Solutions et tous vos autres films. Vous allez échanger aussi avec des cinéphiles demain à partir de 20h. Il ne reste que quelques places, je crois.

Encore France Info Junior, une émission préparée par Mathilde Jaunin et Stelphor à retrouver, à réécouter sur l'appli Radio France.