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franceinfo junior. Comment se passe un tournage de film ?

2025/5/20
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franceinfo junior

AI Deep Dive AI Chapters Transcript
People
B
Bruno Podalydès
Topics
Bruno Podalydès: 我通常倾向于在真实的场景中进行拍摄,利用现有的房屋和风景等。与此相对的是数字技术,它允许我们以数字方式重建场景。在这种情况下,演员们常常需要独自面对绿幕,想象自己周围的环境。整个拍摄过程就像一个繁忙的蜂巢,充满了各种各样的人。尽管每个人都有自己特定的工作,但令人惊讶的是,所有这些不同的职业都能为了同一个目标协同工作。作为导演,如果我不亲自参与拍摄,我就能更专注于演员,关注周围发生的一切,以便更好地指导他们。

Deep Dive

Chapters
This chapter explores the reality of moviemaking, contrasting it with common perceptions. It reveals the bustling atmosphere of a film set and the long hours involved, dispelling the notion that filmmaking is always glamorous.
  • Film sets are busy and involve many people with different roles.
  • Contrary to popular belief, filming is often rushed and involves early starts.
  • Many different jobs work together to achieve the final product.

Shownotes Transcript

Translations:
中文

Ça, c'est la musique du Festival de Cannes qui continue de faire étinceler la croisette jusqu'à la fin de la semaine. France Info Junior, spécial cinéma pour l'occasion. Bonjour Bruno Podalides. Bonjour.

Bonjour. Merci d'être avec nous, comédien, scénariste, réalisateur des films que les CM2 de l'école Louis Blanc à Paris, que vous allez entendre dans un instant, pourront savourer. Je pense au Mystère de la Chambre Jaune, à Bécassine, l'an dernier c'était La Petite Vadrouille. Nous commençons tout de suite par une question de Mathéo. Ah oui, je voulais bien savoir comment ça se passe, par exemple un tournage, parce que j'ai déjà entendu que ça n'était pas comme la réalité, il y avait plein de fonds verts,

Il y avait par exemple des câbles qui tenaient les acteurs s'ils volent, par exemple. Alors, je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup d'acteurs qui volent dans vos films à vous en tant que réalisateur, Bruno Podalides. Mais qu'est-ce que c'est un tournage et est-ce que c'est si différent de la réalité ?

Alors oui, il y a les tournages en décor naturel. Ce que je fais plutôt moi, c'est que je me sers de maisons qui existent, de paysages, etc. Et le jeune garçon faisait allusion au traitement numérique où on recrée les décors numériquement. Là, les acteurs, les actrices sont souvent un peu seules parce qu'ils sont au milieu d'un fond vert. Ils doivent imaginer ce qui sera l'entourage autour d'eux. Et puis, c'est une ruche, un tournage. Il y a beaucoup, beaucoup de monde.

Oui, oui, oui. Alors ça, c'est vrai, quand on voit des extraits de tournage à la télévision, on voit les gens qui rigolent, etc. Alors qu'en vrai, on est toujours très pressé par le temps, on se lève très tôt. Chacun va à son petit travail spécifique. Je suis toujours étonné de voir à quel point tous ces métiers très différents arrivent à travailler ensemble dans un même but. On va parler des acteurs et des actrices avec Anouk. Comment les acteurs entendent parler des castings ?

où c'est les réalisateurs qui les contactent pour demander s'ils veulent bien faire le casting pour jouer dans leurs films. Il y a des acteurs chez vous qu'on retrouve souvent dans vos films, Michel Vuillermoz, Sandrine Kiberlin aussi. Eux, ils ne passent pas de casting, j'imagine, mais ce n'est sans doute pas le cas de tout le monde ?

Non, mais on peut faire passer un casting à quelqu'un de très connu parce qu'il ne s'agit pas de voir si c'est le meilleur ou la meilleure, c'est de voir si le personnage qu'on a imaginé pourra se fondre avec la personnalité de l'acteur ou l'actrice. Donc on fait des essais et l'acteur et l'actrice sont aussi contents de voir si eux, de leur côté, seraient à l'aise à jouer ce personnage.

Et sinon, les acteurs et les actrices, c'est plutôt nous qui les appelons. Oui, moi, je viens de beaucoup de films pour repérer des gens aussi avec qui je n'ai pas travaillé. Il y a beaucoup de gens dont je rêve un jour de contacter. Mais c'est souvent nous qui faisons la démarche. Parfois, il y a des acteurs ou des actrices qui ont le courage de venir nous voir, me voir pour dire j'aime vos films, je serais heureux de travailler avec vous. Et puis, vous êtes, vous aussi, acteur pour d'autres réalisateurs. Vous passez beaucoup de castings ?

J'en ai passé, ça fait bizarre de se retrouver un petit peu de l'autre côté. Moi, je ne me sens pas acteur, je me sens surtout réalisateur, donc je fais ça pour souvent faire plaisir aux gens qui me sollicitent parce que je suis touché, qui pensent à moi. Une question de Johannes. Est-ce qu'un réalisateur peut aussi être acteur dans son film ? Vous en êtes la preuve. Oui, oui, c'est mon cas. On dit souvent que c'est très dur parce qu'il faut être à la fois devant et derrière la caméra, alors qu'en fait, je trouve ça au contraire plus facile parce que

comme on joue avec les autres, on n'est plus derrière un retour vidéo loin, mais on est avec eux, dans le plan, et on fait une mise en scène un peu de l'intérieur.

Et même le rythme, on sent mieux quelque chose quand on est dans la même piscine que les acteurs et les actrices. Je crois qu'il y a certains réalisateurs, je pense à Claude Lelouch que les enfants connaissent peut-être, qui prennent le temps de cadrer derrière la caméra. C'est eux les caméramans de leur propre tournage. Dans ces cas-là, c'est plus compliqué forcément d'être aussi devant la caméra.

Mais je crois qu'un réalisateur, une réalisatrice, s'il pouvait, il ferait tout, en fait, parce qu'on voudrait tout contrôler. Et je comprends très bien cette tentation de vouloir filmer soi-même. C'est toujours un petit effort de déléguer ça à quelqu'un d'autre. Et en même temps, si je ne filme pas, je sens que je peux plus m'occuper des comédiens, regarder pas

Pas que le cadre, mais aussi tout ce qui se passe autour pour lancer quelqu'un qui débute une action. Mais je comprends très bien cette tentation de filmer soi-même. D'où l'importance de bien choisir son équipe et pas uniquement les acteurs et les actrices. Et c'est justement la question d'Anouk. Mais comment ils choisissent ceux qui maquillent, ceux qui font les costumes, les caméramans ? Anouk, elle cherche déjà du travail. Les questions...

En fait, c'est une espèce de pyramide. Moi, je nomme les chefs de poste, directeur photo, l'ingénieur du son. Et chacun, après, crée sa propre équipe. Le directeur photo va appeler quelqu'un pour être premier assistant, le chef machinaux, le chef électro. Souvent, c'est des gens qui ont déjà travaillé ensemble, donc ils sont dans la confiance. C'est une confiance qui se propage comme ça, de niveau en niveau. Est-ce qu'on retrouve un peu la même équipe sur chacun de vos films ?

J'aimerais souvent retrouver les mêmes personnes parce que j'ai eu plaisir à travailler avec elles. Sauf qu'on dit les intermittents du spectacle, donc les gens qui sont des techniciens sur les films et ils sont appelés à d'autres projets. Donc souvent, les gens que j'aimerais retrouver sont déjà pris sur un autre film. Mais ça me permet de rencontrer de nouvelles personnes. Donc il y a toujours un mélange de nouveaux arrivants et de piliers, oui, de gens à qui j'ai entièrement confiance. J'ai la chance comme ça d'avoir un...

Bruno Lefebvre, mon accessoiriste avec qui j'ai fait tous mes films. L'accessoiriste, c'est celui qui s'occupe de tous les objets sur un tournage. Donc, c'est un partenaire très précieux. Et c'est sans doute un bon ami.

C'est devenu un très bon ami, oui. Un complice. On termine avec Léopold. Comment décident-ils qu'ils vont faire un deuxième film sur le même sujet du film ? Vous, vous avez fait deux adaptations des enquêtes de Roultabi. J'ai cité Le mystère de la chambre jaune. Il y a eu le parfum de la dame en noir, c'est ça ?

C'était prévu comme ça dès le départ ou c'est le succès du premier qui a créé l'envie du deuxième ? Chez Gaston Leroux, c'est un diptyque. Le mot est compliqué, mais c'est une histoire en deux parties. J'espérais bien pouvoir faire la seconde, mais évidemment, si le premier film n'avait pas marché, j'aurais laissé tomber le deuxième. C'est peut-être la question du remake aussi que se posait Léopold. Pourquoi on raconte une même histoire ? Parce que suivant l'époque...

À chaque fois qu'on veut raconter une histoire très connue, je ne sais pas quoi, Montecristo, il y en a eu plusieurs films à chaque époque, nos mentalités changent, nos façons de voir le monde changent et du coup, on raconte l'histoire autrement.

Et c'est ça qui est intéressant quand on reprend comme ça les grands mythes, les grandes histoires. Si on tourne avec la pensée d'aujourd'hui, on découvre de nouvelles choses. Merci Bruno Podalides. On vous retrouvera le 28 mai la semaine prochaine sur Arte avec Waouh, l'un de vos derniers films, avec Karine Viard entre autres. Merci d'avoir été avec nous aujourd'hui. Merci aux élèves de l'école Louis Blanc de Paris et à Estelle Faure qui a recueilli leurs questions. France Info Junior, c'est sur franceinfo.fr.