franceinfo junior. Théâtre : comment apprendre l'impro aux collégiens ?
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C'est ce soir la finale nationale du trophée d'improvisation de la Fondation Culture et Diversité. C'est au Théâtre Marigny à Paris. Cela s'inscrit dans un programme national d'éducation, des arts de l'oralité, programme d'accès à l'art pour les milieux modestes aussi. Et ce trophée a désormais une longue histoire. Il fête ses 15 ans, lancé à l'époque par Jamel Debbouze.

et par le comédien Alain Degoy, dit papy, qui est avec nous, qui est l'invité de France Info Junior. Bonjour ! Bonjour tout le monde ! Un mot d'abord peut-être de cette histoire entre Jamel, vous et l'improvisation. Ça remonte à très longtemps, je crois, quand un adolescent, Jamel, s'inscrit à l'un des tout premiers ateliers d'impro donnés en France par vous. Oui, oui, tout à fait. Jamel le raconte d'ailleurs dans un de ses spectacles où je mène un atelier dans son collège français

autour de l'improvisation théâtrale et effectivement c'est un perturbateur qui est un peu au-dessus de moi et je lui ai dit bah descend on va voir ce que t'as dans le coffre et effectivement il avait quelques bricoles à dire et à raconter et il a trouvé là un

un espace d'expression incroyable qui lui a permis, comme il m'a dit, d'être ce qu'il est aujourd'hui. Et quelques années plus tard, il est revenu vers vous pour créer ce trophée avec la Fondation Culture et Diversité. Alors qu'est-ce que c'est concrètement que cette compétition ? Il est temps d'accueillir les ados de France Info Junior. Bonjour, nous voilà sur France Info Junior. Nous sommes la classe archéologie de 6e 3 au Collège Anne-Franck de Saint-Dizier. Première question pour vous, Lalia et Ibanne.

C'est quoi les trophées d'un pro ? Est-ce que c'est comme une compétition de football avec des demi-finales et des finales ? Effectivement, oui.

il y a le décorum du match d'improvisation, c'est le décorum de la patinoire de hockey, du match de hockey. Donc il y a des comédiens et des comédiennes qui remplacent les équipes, qui sont par équipe, de couleur, et qui ont des maillots de hockey et qui vont s'affronter dans un espace de jeu. Et donc ils vont avoir à improviser des histoires qu'ils vont donner à voir et faire entendre

au public, qui va voter pour l'une ou l'autre équipe et ils vont marquer des points. Et ces jeunes qui se retrouvent en finale ce soir, qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Alors, le trophée est donc un dispositif national. Donc là, on a des jeunes qui viennent de la Martinique, de la Réunion, de Lille, du Nord, du Sud, de la France, de Carpentras, de Cannes. Enfin voilà, donc on a des gamins qui viennent de partout, de Tours.

Et donc, il y a eu des phases dans leur collège, ensuite il y a eu des phases régionales, et ensuite il y a eu une sélection de joueurs qui sont venus pour la partie nationale. Et donc là, les équipes sont composées de joueurs qui viennent de toute la France. Donc là, ils vont cet après-midi avoir une partie tournée

Et ce soir, il y aura la finale de ce tournoi. Et question d'Iban. Qui choisit le thème de l'impro ? Eh bien, Iban, celui qui choisit le thème de l'impro, c'est l'arbitre. L'arbitre est un personnage qui va, lui, dans son coin, faire des cartons de thèmes. Il va écrire un titre de cette improvisation. Il va donner si c'est une catégorie, s'il y a des mixtes, à la manière de Molière, ou chanter, ou...

ou libre, un thème ça va être Iban est tombé du train par exemple et du coup ils vont avoir à inventer un personnage qui va s'appeler Iban qui effectivement va voyager et il va y avoir cette histoire de train et on doit respecter le thème et peut-être qu'on va dire que c'est chanté donc ils vont être obligés d'inventer une chanson autour de ce même thème Un pro c'est un pro, un pro, on n'a même pas le temps de se préparer un peu, on nous donne le thème et paf on est sur scène et ça y est

Chaque équipe a 20 à 30 secondes de réflexion. Bon, ça reste pas beaucoup. On a demandé à ces élèves de 6e s'ils auraient aimé ou pas participer au trophée de l'impro dont la finale se joue ce soir. Je pense que je pourrais le faire et c'est pas trop dur. Parce que là, on n'est pas obligé d'apprendre un texte, on peut l'improviser. Parce que là, t'as pas de difficulté à apprendre.

Bon, il n'y a rien à prendre par cœur Alain Degoy, mais ça ne veut pas dire non plus que c'est si simple. C'est une posture à avoir aussi, comment je fais appel à mon imaginaire, comment je fais appel à ce qui est en moi, et comment je vais créer une histoire avec l'autre. Donc l'imaginaire de l'autre, c'est deux imaginaires qui se rencontrent,

Et dans cet espace-temps, parce qu'une improvisation, c'est deux ou trois minutes, c'est très rapide. Donc, il y a une pression temporelle qui évite. Je n'ai pas eu le temps d'avoir peur. Il faut que je crée tout de suite une histoire. Donc, effectivement, je vais faire avec mon humanité, avec mes émotions, avec ce que je sais. Et je vais créer cette histoire à partir de ce que je suis et non pas un texte, effectivement, où j'ai à l'apprendre et à interpréter ce texte. Et pour finir, l'alias ?

Comment vous entraînez les collégiens ? Alors justement, les collégiens s'entraînent avec des comédiens dans leur collège et avec des professeurs qui accompagnent aussi. Ils vont apprendre à porter leur voix, ils vont apprendre à réagir à une situation pour en faire du théâtre, à interpréter des personnages, c'est-à-dire incarner des personnages et s'amuser avec.

on va leur donner des outils de théâtre qui vont leur permettre effectivement de raconter leurs propres histoires qu'ils ont envie de développer au cours de l'improvisation théâtrale. Merci beaucoup Papy, Alain Degoy, directeur artistique de ce trophée d'improvisation de la Fondation Culture et Diversité. C'est au Théâtre Marigny ce soir à Paris.

Pour celles et ceux qui voudraient s'y rendre, malheureusement, France Info Junior, émission à retrouver sur franceinfo.fr, l'appli Radio France, préparée par Mathilde Jodin et Stelfort.