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franceinfo junior. Un documentaire qui remonte aux origines de l'esclavage

2025/5/8
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franceinfo junior

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People
S
Sonia Dauger
主持人
专注于电动车和能源领域的播客主持人和内容创作者。
Topics
Sonia Dauger: 我参与制作的纪录片《奴隶制的起源》试图通过追溯个人家族史的方式,来展现一段鲜为人知的法国历史。我们采访了多位名人,他们对自己的家族与奴隶制的联系感到震惊,因为这段历史曾被法国政府刻意掩盖。我们希望这部纪录片能够帮助人们了解这段痛苦的历史,并促进对种族问题的反思。 这部纪录片的核心在于通过基因追溯,将个人的家族史与法国奴隶制的宏大历史叙事联系起来。我们发现,许多人对自己的家族历史一无所知,这正是法国社会长期以来刻意回避这段历史的体现。 在制作过程中,我们面临着许多挑战,例如寻找档案资料的困难,以及如何将这些零散的信息整合成为一个完整的叙事。但我们相信,这部纪录片能够为观众带来新的视角,帮助他们更好地理解法国的历史和社会现实。 主持人: 这部纪录片引发了我们对法国奴隶制历史的深刻反思。许多参与者对他们家族与奴隶制的联系感到震惊,因为这段历史曾被法国政府刻意掩盖。纪录片中呈现的个人故事,让我们看到了这段历史对个人和社会造成的深远影响。 通过对参与者的采访,我们了解到,法国奴隶制的历史不仅是宏大的历史叙事,更是无数个人悲剧的集合。这些个人故事,让我们更加深刻地理解了奴隶制对受害者及其后代造成的巨大伤害。 同时,这部纪录片也引发了我们对记忆和遗忘的思考。法国政府长期以来对奴隶制历史的回避,导致许多人对这段历史一无所知。这提醒我们,正视历史,铭记历史,对于构建一个更加公正和包容的社会至关重要。 学生们: 我们通过参与这部纪录片的讨论,对法国奴隶制历史有了更深入的了解。我们了解到,法国奴隶制的历史远比我们想象的复杂和残酷。 纪录片中呈现的个人故事,让我们感同身受,也让我们更加深刻地理解了这段历史对个人和社会造成的深远影响。 我们希望这部纪录片能够引起更多人的关注,帮助人们更好地了解法国的历史和社会现实,并为构建一个更加公正和包容的社会贡献力量。

Deep Dive

Shownotes Transcript

Translations:
中文

C'est maintenant l'heure de France Info Junior. Bonjour, nous sommes sur France Info Junior et aujourd'hui nous allons parler d'un documentaire sur l'esclavage. Eh oui, l'esclavage. Ce week-end déjà, on va célébrer la journée nationale des mémoires de la traite de l'esclavage et de leurs abolitions. Et à cette occasion, les enfants de France Info Junior ont voulu mettre un documentaire à l'honneur. Il sort demain sur la plateforme France.tv, il sera diffusé mardi sur France 2.

aux origines de l'esclavage que vous avez co-réalisé Sonia Dogé. Bonjour. Bonjour. Merci beaucoup d'être avec nous. On en écoute un extrait. Nous sommes descendants d'esclaves, mais sans vraiment savoir ce qu'a été l'esclavage, à quel moment, quel lieu, quelle souffrance. Cette histoire si vivante est pourtant largement méconnue, car elle s'est enfouie dans nos mémoires. Avec l'aide de chercheurs passionnés,

Nous avons retracé les généalogies qui nous relient au temps de l'esclavage. Pour la première fois, nous allons emmener des Françaises et des Français à la rencontre de leurs ancêtres.

Aux origines, l'esclavage que vous co-signez donc, Sonia Daugé, vous partez de l'intime finalement pour raconter une histoire universelle. Vous remontez les arbres généalogiques des descendants d'esclaves. Ça a marqué ces élèves de 4e du collège David Marcel, Abili, Montigny, dans le Pas-de-Calais, d'où cette question de Saïa. Comment vous est venue l'idée de ce documentaire ?

En fait, l'idée du documentaire, elle ne vient pas de moi, elle vient de la productrice qui s'appelle Fanny Glissant, qui est d'origine martiniquaise et qui a produit plusieurs projets avant celui-là, qui reprenait un petit peu tout ce qu'on sait de l'esclavage, mais d'un point de vue un peu universitaire, un peu connaissance.

Et là, elle avait envie, au contraire, de travailler plutôt une matière plus humaine, plus singulière, plus personnelle. On a fini par se dire, mais en fait, la généalogie, c'est peut-être la bonne approche, la bonne piste. Et puis voilà comment les choses se sont faites. La généalogie de personnalité, mais pas seulement. Question d'Éloïse.

Comment avez-vous fait le casting ? On peut les citer, ces personnalités. On peut tout à fait les citer. Donc il y a Joey Starr, le rappeur et comédien, Kalash, le chanteur, Karine Bast, qui est journaliste, Marie-Laure Garnier, qui est soprano, Guillaume Moirot, qui est un ancien footballeur, et Stéphie Selma, qui est comédienne et chanteuse. Et on les voit, c'est vraiment le très particulier de ce documentaire, ils sont surpris par ce que vous leur faites découvrir, finalement, parfois.

C'est fou. Ils ne connaissent pas leur histoire. Bon alors après, moi non plus, je ne la connais pas. Oui, oui, vous racontez très bien, ce n'est pas un reproche, mais c'est frappant. Oui, oui, au-delà de mes arrière-grands-parents, moi je ne sais pas très bien ce qui s'est passé. Et eux, c'est la même chose. Après eux, c'est vrai que c'est un autre contexte. Ils sont confrontés à...

à un silence qui a été orchestré par l'État français, par la République, qui ne voulait surtout pas qu'on fouille cette histoire. Et puis, ils ont un peu le souffle coupé parfois. Parfois, ça les touche plutôt positivement et parfois, ça les a mis en colère. Sophia et Saïa. Est-ce que ça a été facile de convaincre les personnes de participer au documentaire ? Pourquoi les personnes du documentaire ont-ils eu envie de découvrir leurs origines ? Pourquoi elles vous ont dit oui, finalement ?

Ça a été très très facile de les convaincre. Il y a une envie, une envie qui est liée à une transmission qui ne s'est pas faite. Est-ce que toutes ces personnes avaient déjà parlé de leurs ascendances possibles, de descendants d'esclaves, ou pas du tout ? Non. Parfois vous êtes allé rechercher sans savoir ce que vous alliez trouver ? Il fallait qu'on soit absolument sûr et certain qu'ils ne connaissaient rien. Sinon ce n'est pas très intéressant, ils savent.

Donc non, on s'est bien assuré qu'ils ne savaient pas et qu'ils étaient intéressés par ces questions-là. Nour et Héloïse. Est-ce que ça a été facile de retrouver les origines des personnes qu'on voit dans le film ? Comment avez-vous fait vos recherches ? Où avez-vous fait vos recherches ? Alors non, ce n'est pas facile du tout de retrouver toutes ces informations-là. On a fait appel à un généalogiste, donc quelqu'un qui est spécialisé et qui sait très bien aller fouiller dans les archives. En fait, c'est...

J'ai un peu tort quand je vous dis que ce n'est pas facile. En fait, c'est facile dans le sens où ces informations existent.

et elles sont à la portée de tous. Après, il faut quand même savoir fouiller dans les fonds d'archives régionaux, départementaux, dans les archives d'outre-mer, etc. Et ça, c'est quand même compliqué à faire. Donc, on a fait appel à un généalogiste qui nous a retrouvé des milliers et des milliers d'ancêtres. Et puis ensuite, il a fallu expurger dans toute cette masse d'informations les destins qui nous paraissaient plus intéressants que d'autres et qui nous permettaient surtout...

en les liant les uns aux autres, de raconter une histoire globale de l'esclavage. Alors, vous le dites, l'histoire de l'esclavage reste méconnue. C'est vrai que les élèves de 4e avec nous ont plein de questions dont les réponses sont finalement utiles à tout le monde, à toutes celles et ceux qui nous écoutent. Question de Nour. Combien y a-t-il eu d'esclaves ?

En France ? Alors la France a esclavisé 4 millions de personnes et a déporté 1,5 million de captifs africains sur ses colonies et sur son propre territoire. Voilà les chiffres. Donc on peut se dire que des décennies plus tard, il y a peut-être des millions et des millions et des millions et des millions de descendants d'esclaves qui peut-être s'ignorent ? C'est plus compliqué que ça parce que malheureusement, lorsqu'ils arrivent sur les plantations, dans les habitations, l'espérance de vie est extrêmement faible. On est en dessous des 10 années.

Donc ils n'ont pas forcément le temps de faire des enfants, ces gens-là. Et quand ils en ont, les enfants meurent vite, en fait, très très vite. Donc non, on n'est pas des millions et des millions de descendants d'esclaves. En fait, ce qui est intéressant, je trouve... Mais c'est dur de savoir combien, c'est très très dur de le savoir, puisque vous le dites, beaucoup l'ignorent, tout simplement. Effectivement, beaucoup de gens ignorent qu'ils descendent d'esclaves. C'est d'ailleurs un des intérêts aussi de ce film, c'est qu'on a retrouvé une femme qui descendait d'esclaves et qui ne savait absolument pas, et qui vit en France sur le sol hexagonal, et qui n'était pas du tout au courant de ses ascendances...

africaines. Comme vous le dites, c'est l'un des points d'intérêt de ce documentaire, mais il y en a d'autres. Aux origines, l'esclavage. C'est disponible en ligne dès demain sur la plateforme France.tv et puis ce sera diffusé mardi soir sur France 2 à 21h10. Merci beaucoup Sonia Dogey d'être venue répondre aux questions des enfants de France Info Junior. Émission préparée par Mathilde Jonin et Estelle Faure. A retrouver en podcast sur l'appli Radio France.