France Culture. L'île du docteur Moreau de H.G. Wells. Adaptation Stéphanie Chaka. Réalisation Mélanie Péclat. Résumé de l'épisode précédent, rescapé d'un naufrage, Edward Prendick, gentleman anglais, est recueilli sur une île du Pacifique. C'est là que le docteur Moreau s'est retiré, fuyant l'opprobre suscité à Londres par ses expériences cruelles sur des animaux.
Dès ses premières heures sur l'île, Prendic est horrifié par les cris d'un puma entendu à travers les murs. Moro semble avoir repris ses expériences. Prendic se réfugie dans la forêt où il découvre des créatures mi-homme, mi-animal. De retour dans l'enclos du docteur, il s'introduit dans son laboratoire où le puma ligoté gémit avec une voix humaine. Troisième épisode, Moro s'explique.
J'avais échoué ici depuis moins de 24 heures et déjà j'en étais réduit à briser une chaise longue pour m'en faire une arme dérisoire. Hérissée d'un long clou, la coudoir faisait un bâton assez menaçant. La plage devant l'enclos du Dr Moreau était déserte. Plus aucune trace des animaux débarquait la veille. Mais ce qui se tramait sur ce coin de terre m'apparaissait clairement. Moreau se livrait à la vivisection d'êtres humains. La grotesque animalité des habitants de l'île était le résultat de ces expériences. Les créatures que j'avais vues dans la forêt, autant de victimes de ces abominations.
Je n'avais aucune envie de servir de rat de laboratoire à Mourot et à Montgomery, son homme de main. Armé de mon bâton à clous, j'ai contourné le bâtiment, puis dévalé une pente rocailleuse grignotée par la jungle. Je croyais avoir surmonté la terreur et l'effroi, mais j'étais en pleine confusion. L'île semblait peuplée seulement par ces deux vivis secteurs et par leurs victimes transformées en bêtes.
Je pouvais toujours me jeter dans l'océan, mais un besoin obscur d'aller au bout de l'aventure, l'étrange position du spectateur intrigué par son propre sort, me dissuadait de mettre fin à mes jours. J'ai levé les yeux. Une créature simiesque, agrippée au tronc oblique d'un palmiers me dévisageait. Je me suis redressé, sous mes vêtements déchirés, mes membres étaient rouges de mille entailles dues à des plantes épineuses. Deux, trois quoi ?
Trois, quatre, cinq. Ses yeux brillants, mobiles, allaient sans cesse de ma main, grippant le bâton à mon autre main qui était vide. Il semblait brandir la sienne en comptant ses cinq doigts. Des doigts couverts de poils, mais longs et effilés comme ceux d'un homme. Où est-ce que je peux trouver à manger ? Tu comprends ? Manger. Manger. Manger. Nourriture. Manger. Manger. Manger. Manger.
Où sont-elles ? Je suis nouveau ici, tu sais. Viens avec moi ! Il marchait avec agilité. Sur un sentier à peine visible entre les broussailles, j'essayais de mettre mes pas dans ceux de l'homme singe. Ça fait combien de temps que tu es sur l'île ? Combien ? De temps, oui. Il y a longtemps que tu es arrivé ? Trois. Trois quoi ? Trois, cinq ! Il montrait ses doigts.
en posséder cinq le mettait au comble de la joie. Ça va, j'ai compris. Vic, devant ! Pas loin devant ! Aussi qu'un idiot, j'espérais que ses compagnons dans les huttes se montreraient aimables, mais je craignais que leur humanité ne soit déjà plus qu'un vestige. Le sentier me faisait descendre dans les profondeurs de l'île et dans un autre âge. Ici, les arbres étaient tous calcinés.
Plus de verdure, mais un sol certi d'incrustations jaunes et blanches. Les émanations de vapeur me prenaient au nez et à la gorge. Le sentier devenait ravine, un passage étroit entre deux blocs de basalte. Je m'y suis engouffré, derrière l'homme singe. Dans une obscurité presque totale, il s'est figé en disant... Maison !
Je me trouvais au fond d'une cavité. Des bruits étranges me parvenaient, et une odeur pestilentielle, comme celle d'une cage aux singes livrée à elle-même. La lumière du jour qui s'infiltrait plus loin m'a laissé entrevoir une forme rosâtre. On aurait dit une créature écorchée vive. Elle avait les gestes lents et les traits d'un paresseux tombé de son arbre. « Pourquoi tu viens ici ? » « Ici » était une large crevasse entre deux hauts murs de lave figé.
De chaque côté se trouvaient les huttes, un enchevêtrement d'algues marines, de roseaux et de feuilles de palmiers. Le seuil de ces tanières était jonché d'amas de pulpes de fruits en décomposition et autres détritus nauséabonds. Plié en deux, j'ai suivi l'homme singe dans son antre, un espace semi-circulaire où des noix de coco et des fruits étaient entassés près de récipients en bois. Il n'y avait pas de feu. En m'agenouillant dans un coin, j'ai senti d'autres présences.
Des petits yeux luisants se tournaient vers moi. J'ai deviné peu à peu être face à une grande assemblée. Qui est là ? Regardez, c'est un homme ! Un homme vivant comme moi ! Oh mais ferme-la ! C'est bien un homme. Il vient vivre avec nous. Oui, oui, je viens vivre avec vous. Un homme. Alors il doit prendre la loupe. Répète les mots.
On ne peut pas marcher à quatre pattes ! Car c'est la loi ! Répète le mot ! On ne peut pas marcher à quatre pattes ! Car c'est la loi ! Une pulsation, une ferveur rythmique s'est emparée de nous. Sans avoir à me forcer, j'ai baragouiné comme eux. Je me suis déhanché comme eux en récitant ces interdits. Et en même temps que ces êtres mal dégrossis détaignaient sur moi,
Je sentais dans ma poitrine une protestation faite d'hilarité et de dégoût. Ils entonnaient un nouveau refrain. Lui, la maison du douleur. Lui, la main qui crée. Lui, j'avais peur de comprendre. Lui, la main qui blesse. Lui, la main qui soigne. Après les avoir bestialisés, Moro leur avait inculqué qu'il était le dieu et le maître. Lui, la mer d'eau salée. Lui,
À lui, les étoiles, haut dans le ciel ! Dans la hutte confinée, fétide, les yeux de ces créatures grotesques brillaient d'une satisfaction étrange. L'une d'elles a saisi mes doigts d'une patte qui ressemblait à un sabot griffu. Tout petit, ces ongles ! Tout petit ! Une longue frange de cheveux gris tombait sur son visage, lui donnant l'apparence d'un chien terrier.
quelle était cette créature qu'était-il tous alors j'ai dit à l'homme nouveau celui comme ça j'ai guidé vers la route
Je suis le réciteur des lois. Ici viennent tous les nouveaux pour apprendre les lois. Je m'assois dans l'obscurité et je les chante, murmure. Et moi aussi. Moi aussi. Je les apprends et les retiens. Et les lois et moi, on ne fait pas... Terrible. Le châtiment de qui viole la loi. Nul n'y échappe. Nul n'y échappe. Nul n'y échappe.
Voilà ! J'ai fait une petite chose, une mauvaise chose. Mais juste une fois, j'ai cassé... Au lieu de parler, de comprendre, il m'a brûlé. Il m'a marqué au fer. Il est grand !
Voilà ce que j'ai dit à l'homme nouveau. Et comme il restait la bouche grande ouverte, comme il peinait à comprendre, je lui ai parlé avec des mots voiles, des mots qui grimpent aux yeux. A chacun son mauvais désir, ai-je dit ?
Celui-là veut suivre les petites choses qui courent, effier, bondir et tuer. Mordre, profond et lécher le sang, mais c'est mal. Et les autres ont chanté. Mangez poisson, vive l'homme, car c'est la mort.
Ne sommes-nous pas des hommes ? Celui-là a arraché les racines avec les dents et les mains et reniflé la terre. C'est mort. D'autres veulent griffer l'écorce des arbres ou gratter les tombes des morts, se battre à coups de front, de pattes, de griffes, mordre sans raison. Et il y en a, oui, il y en a même !
Qui aime rester sale ! Nul n'y échappe ! Nul n'y échappe ! Le châtiment est sûr et immédiat ! Aussi, les lois doivent être apprises, apprises ! Alors, pourquoi l'homme nouveau n'est pas là, n'est pas assis avec nous ? Parce qu'à ce moment, devant la lutte est arrivé... Dès qu'on a entendu la langue qui frappe et grime, on est sortis !
Tous sortis de la hutte où les lois sont apprises. Il y avait lui, la main qui crée. Lui de la maison de douleur. Et l'autre qui l'aide à blesser et à soigner. Et le chien, le chien qui chasse mort et ignore les lois. Ils sont venus pour contre l'homme nouveau.
Ne courez pas ! Elle est prévue. On prend commande après lui. Vous tous ! Attrapez-le ! Avant qu'il ne s'échappe ! Pas chasser, non ! Attraper sans griffer, sans mordre profond, il est chiant.
J'ai essayé, essayé de le prendre, mais son bâton piquant tournoyait dans l'air. L'homme nouveau a couru de tout, hors du village du peuple animal. Il a couru à travers les plantes qui penchent et se redressent, couru à travers la terre molle et gorgée d'eau, à travers le feuillage qui chante, bruit, chante. Il est tombé et s'est relevé.
et le sillage odorant de sa peur nous a permis de le suivre à travers la forêt. Mais sans l'attraper, heureusement, heureusement, je dis, et vous regarde, vous, le peuple animal, car je vous ai entendu rugir après lui, après l'odeur fade de sa peur et celle alléchante de son sang.
Qu'auriez-vous fait s'il était tombé sous vos grèves ? Qu'auriez-vous fait des lois que je vous ai récitées ? Qu'auriez-vous fait ? Mais enfin ! Où va-t-il comme ça ? Là où personne n'ira le chercher. Et les requins ? Il a pensé aux requins. Pendique ! Qu'est-ce que vous faites ? Qu'est-ce que je fais ? Je me noie, voilà ce que je fais ! Revenez ! Ces os sont infestés de requins. C'est toujours mieux que d'être torturés par vous. Vous voyez, c'est ce que je vous disais.
Laissez-moi le raisonner. Moi, vous torturer ? Qui vous a mis ça dans la tête ? Mais vous croyez que je n'en ai pas vu assez ? Dans votre labo ? Et ces bêtes derrière vous ? Vous avez rameuté tout le village. Shhh ! Randy ! Non, je ne me tairai pas ! Ils étaient des femmes et des hommes, et maintenant, ils sont quoi ? Je n'ai pas envie de finir comme eux ! Des créatures réduites à l'état de bête sauvage !
Des hommes que vous avez asservis et que vous avez éloignés de l'Ogno parce qu'ils vous font peur ! Oui, peur ! Vous, vous, écoutez ! Écoutez-moi bien ! Ne voyez-vous pas que ces hommes, ces deux hommes vous craignent ? Oui, vous les terrifiez ! N'ayez pas peur d'eux ! Vous êtes plus nombreux ! Faites-y ! Venez par ici ! Approchez-vous ! Écoutez-moi ! Je vous attends très bien ! Ces créatures n'ont jamais été des hommes !
Ce sont des animaux que j'ai transformés par vivisection. Qu'est-ce que vous dites ? Un processus d'humanisation. Je vais tout vous expliquer. Suivez-moi dans l'enclos. C'est ça, oui. Bien trouvé. Ils parlent comme nous, construisent des abris, se font à manger. Ce n'étaient pas des hommes. Tout à l'heure, vous les avez lancés à mes trousses. Pourquoi ? Sinon pour me réserver le même sort. Réfléchissez ! On vous aurait drogué si on le voulait. C'est pour votre bien qu'on vous a pris en chasse, Adrien.
Parce que cette île grouille de phénomènes hostiles. Heureusement, vous êtes revenu près de la station. Dans les tréfonds de l'île, avec la piste laissée par votre odeur, vous auriez rencontré de tout autres bestioles. Allez, sortez de l'eau et rentrons. Et ce que j'ai vu dans votre labo ? Le puma que vous avez vu. Rien d'autre que le puma. Ah, trop tôt. Vous finissez par entendre raison. Votre panique absurde m'a gâché la journée.
et vous retournez dans les huttes. Allez, dans les huttes ! Les créatures que vous avez vues ne sont pas des hommes. Elles ne l'ont jamais été. Ce sont des animaux. Des animaux humanisés, si on veut. Disons-le sans farce, ce que vous avez vu, ce sont des triomphes de la vivisection. Vous avez oublié ce que la vivisection permet quand le praticien est habile.
Moi, je m'étonne surtout que les expériences menées ici n'aient été tentées par personne avant moi. Il y a bien eu des petites avancées, ça et là, en matière d'amputation, d'ablation de la langue, d'excision. Vous n'ignorez pas qu'un strabisme peut être induit ou guéri par la chirurgie ? Non, bien sûr, mais les affreuses créatures que vous... J'y viens, j'y viens. Je vous parle d'altération triviale. La chirurgie peut beaucoup plus...
elle peut édifier aussi bien que défaire la greffe d'une partie d'un animal sur lui-même sur un autre organe vous est familière de même que la greffe d'un matériau fraîchement prélevé d'un animal sur un autre les crocs par exemple on greffe aussi la peau et les os pour faciliter une guérison le chirurgien dépose au milieu d'une blessure des fragments de peau
Ou d'os ? Provenant d'une victime fraîchement tuée. Et voilà, un ergot de coq repoussant sur un coup de taureau. Ou bien, autre exemple de monstre manufacturé, un rat à trompe. Sur le museau duquel on a transféré le bout d'une queue d'un rat ordinaire. Ce qui permet au museau de guérir dans cette nouvelle configuration. Des monstres manufacturés ? Vous êtes en train de me dire... Oui, oui !
Les créatures que vous avez vues sont des animaux sculptés et façonnés en des formes nouvelles. C'est à cela, l'étude de la plasticité des formes vivantes, que je consacre ma vie. J'ai étudié de longues années, accru mes connaissances par la pratique. Vous avez l'air horrifié. Mais il n'y a rien de nouveau là-dedans. Tout cela se trouve depuis des lustres dans les manuels pratiques d'anatomie. Mais personne n'avait eu la témérité d'y toucher !
Ce n'est pas seulement la forme extérieure d'un animal que je modifie. Sa physiologie, ses composantes chimiques peuvent subir une modification durable. Ceci au moyen de la vaccination ou en inoculant des substances vivantes ou mortes. Bon, vous connaissez. Vous commencez à saisir mon propos, n'est-ce pas ?
Vous commencez à voir qu'il est possible de transplanter des tissus d'un organe à un autre, ou d'un animal à un autre, d'altérer ses réactions chimiques et son principe de croissance, de modifier les articulations de ses membres et, en somme, de le réinventer dans sa structure la plus intime. Mais pourquoi ? Oui ! Pourquoi aucun chercheur n'a exploré cette branche extraordinaire du savoir ? Pourquoi personne ne l'a investi avant moi ? Je veux dire...
En dehors des tyrans, des criminels ou des éleveurs de chiens et de chevaux, en gros toute une tripotée d'amateurs sans formation médicale, moi, je suis le premier à avoir abordé la question armée de la chirurgie antiseptique et d'une connaissance réellement scientifique des lois de la croissance. Bien sûr, on peut supposer que cela a été pratiqué autrefois en secret. Les créatures telles que les jumeaux Siamois et dans les geôles de l'Inquisition, leur but principal était l'art de la torture, certes,
Mais parmi ces inquisiteurs, il devait bien y en avoir que la curiosité scientifique de manger. Mais vos cobayes, ces animaux, ils parlent ? Vous brûlez, n'est-ce pas ? Vous brûlez de savoir comment je fais. Venez dans mon laboratoire. Venez ! Vous reconnaissez le puma ? Le puma, oui. Un charcuté inutile, comme j'espère ne plus jamais voir aucun animal charcuté de la sorte. Oh, épargnez-moi cette pudeur de jeune fille. Mon gommerie avait les mêmes.
Regardez, regardez bien ! Que sommes-nous, prédic ? Que sommes-nous, vous et moi, sinon des animaux dotés d'un larynx ? Vous dites charcuter et mutiler. Savez-vous combien d'années il m'a fallu pour apprendre à modeler aussi délicatement l'organe de la parole dans un pharynx animal et permettre à un fauve ?
Un singe, un sanglier, démettre ses symboles sonores qui expriment et prolongent la pensée ? Vous êtes pâle, Fredrick. Allons près de la fenêtre, puisqu'il vous faut de l'air. Ne dites pas à Montgomery que je cache du rhum d'aussi bonne qualité. Il croit qu'ici, il n'y a que du phénol. Où en étais-je ? Ah oui, le larynx.
L'art de sculpter la pensée pour la faire émerger. Mais la douleur que vous leur infligez... Comment vous justifiez ça ? La vivisection ne peut être excusée que si elle a pour but de soigner, de guérir. La douleur... Si voir ou entendre la douleur vous rend malade, si elle gouverne vos actions et vos réactions, alors vous restez un animal. Pense en certes, mais un animal. Ce scalpel peut entrer et sortir de mon avant-bras sans que j'éprouve quoi que ce soit.
Comprenez-vous ? Plus les hommes sont intelligents, plus ils veillent sur eux-mêmes, moins ils ont besoin de la douleur pour les avertir d'un danger. Et vous savez quel sort l'évolution réserve à une chose inutile ? L'éradique ! Tôt ou tard, la douleur s'atrophiera comme un membre inutile. Mais songez-vous un instant, un seul instant, que vos recherches sont une abomination ? Je ne m'encombre pas de considérations éthiques. Ce qui m'anime, la seule chose qui m'anime...
c'est de découvrir l'extrême limite de la plasticité chez les formes vivantes. Moro ! Moro ! Qu'y a-t-il Montgomery ? Je n'aime pas savoir. C'est celle des mauvaises nouvelles. Encore des cadavres de lapins. Lacérés et décapités. Il y en a de plus en plus. Éloignez-vous d'ici. Le puma pourrait... Je vais demander à ma ligne de les brûler. Je croyais que vos créatures ne mangeaient pas de viande. Qu'elles avaient intégré cette loi. Intégrer ? Oui. Cette loi et les autres. Elles chantent des hymnes.
se construisent des huttes, elles cueillent des fruits, font provision d'herbes et de plantes. Il en a même qui se marient. Et bientôt, elles flanchent, elles régressent, un trait après l'autre. L'instinct animal finit par revenir à la surface. Jour après jour, la chertitude de la bête se remet à pousser. Elles me fixent de leurs yeux humides et je vois mon échec en pleine face. Leur parodie d'humanité. J'y arriverai, j'y arriverai.
Chaque fois que je plonge une créature vivante dans le bain brûlant de la douleur, je me dis : "Cette fois, je vais éradiquer l'animal. Cette fois, je vais fabriquer de mes mains une créature rationnelle." Dix ans que j'essaie. Qu'est-ce que c'est, dix ans ? Ça en fait cent mille que l'homme est en devenu. Elle rêverait celle-ci ? Elle ? C'est mon chef-d'œuvre. Attendez le voir. Attendez un peu. L'île du docteur Moreau de H. G. Wells
Adaptation Stéphane Michaka Avec Jérémy Léwin Daniel Koenigsberg Bruno Paviot Yvan Cori Johanna Nizar Maria Cristina Mastrangeli Yannick Landrin Émilie Chertier Makita Samba Lisa Bloom France Jolie Rose Noël Caroline Mounier et Le coeur des créatures Musique originale Corentin Nicard-Raon Interprétation
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