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cover of episode "Le Dormeur s’éveille" de H. G. Wells 2/5 : Le peuple en marche

"Le Dormeur s’éveille" de H. G. Wells 2/5 : Le peuple en marche

2025/6/1
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Le Feuilleton

AI Deep Dive AI Chapters Transcript
People
G
Graham
H
Helen Walton
H
Howard
I
Inconnu
Topics
Graham:我对突然的觉醒感到困惑,不明白他们要把我带到哪里去。我渴望向聚集的人群致意,但却被阻止了。我开始怀疑议会的意图,以及我是否会被迫按照他们的意愿行事。我开始意识到我的财富可能被议会利用,而不是用于人民的利益。我希望人民能够利用我的财富来推翻议会,进行革命。 Helen Walton:我小时候经常来看你睡觉,现在人民正在前进,我终于可以做我一直想做的事情了。议会还没有结束让你反感,你要明白,你的作品和你一样,没有变老。这笔钱不属于你,它属于人民,而且已经被没收了。你是革命。 Howard:我应该被提前告知这件事,否则会有人为此付出代价。他必须被藏起来,不能让他知道任何事情。

Deep Dive

Chapters
Graham, surnommé le Dormeur, se réveille en 2100 après deux siècles de sommeil. Il découvre un monde en pleine agitation sociale. Helen Walton, une jeune rebelle, tente de le sensibiliser à son rôle de messie de la révolution.
  • Réveil de Graham après 200 ans de sommeil
  • Agitation sociale et foule en colère
  • Rôle de messie pour Graham
  • Présentation d'Helen Walton

Shownotes Transcript

Translations:
中文

Lorsqu'il reprend connaissance à Londres en 2100,

Il apprend qu'il a dormi deux siècles. Dehors, une foule lance des slogans. Le dormeur s'est enfin éveillé. Mais dans quel cauchemar ? Deuxième épisode, le peuple en marche. Sidéré par ton réveil, tes gardiens avaient fini par prendre une décision. Ils t'emmenaient d'un pas vif, plus préoccupé de leur sort que du tien. Je les suivais, sans me mêler à eux. Où est-ce que vous m'emmenez ? Dans le hall de la classe. Discusser ?

Vous le saurez assez tôt. Il pourrait être aimable. Il y a cinq minutes, il faisait des génuflexions et m'appelait Excellence. On dirait que mon réveil les embarrasse. C'est dehors. Ne faites pas attention. L'ascenseur est là. Qu'est-ce qu'il crie ? Je veux les voir du balcon. On m'en a empêché tout à l'heure. Votre Excellence, le concile vous attend. Le concile ? Quel concile ? Qui m'attend ? Je veux saluer la foule. Ne le laissez pas. Howard, qu'est-ce que vous faites là ? Pourquoi vous ne m'avez pas prévenu ?

Vous auriez dû le faire. Des têtes vont tomber. À l'apparition d'Oward, notre chef, mes collègues étaient tétanisés quand il s'est approché de toi. Ils t'ont relâché comme si tu leur brûlais les doigts. Alors c'était vrai. Il s'est réveillé. Il ne m'appelle pas Excellence, lui. Il faut le mettre au secret. Les portes sont fermées. Toutes les portes. Il ne doit rien savoir. Vous lui avez dit quelque chose ? J'ai pris les devants. Il sait ?

Qu'il a dormi 200 ans et qu'on l'appelle Excellence. Qui est cette jeune femme ? La nièce de Strogg. Helen Walton. Je vois que Strogg a ses entrées dans le palais. On verra ça plus tard. Vous et vous, approchez. Tandis qu'Ouard parlait à mes collègues... Vous allez lui enlever cette robe. Je me suis placée à portée de ton oreille. Et je me suis adressée à toi sans te regarder. Faites venir Adèle et le Capitulotomiste. Je veux le voir vêtu, rasé et coiffé de frais dans moins de 15 ondées. Allez, faites le nécessaire. Vous, approchez.

Je vais emmener le dormeur dans le hall de la classe. Il s'agit d'éviter tout contact avec la foule. Lui, c'est Howard. Il tient tous les gardiens sous sa coupe. Les gardiens ? Vos gardiens. Il a parlé d'un palais. Celui où nous sommes ? Mon palais ? Pas vraiment. C'est un palais d'exposition. Il a longtemps été ouvert au public. Le peuple entier venait visiter le dormeur. Je venais vous voir quand j'étais petite. Je suis venue des dizaines de fois. Me voir dormir ?

J'étais nue, exposée et nue. La nudité n'est pas choquante de nos jours. Le monde a changé. Je me doute. Attention, il vient. Votre Excellence. Oui ? Vous avez l'air d'être passé sous un hyperloop. Je vais vous rendre présentable.

Permettez, je commence par votre barbe. À travers la vitre du salon d'essayage, je te voyais passer entre les mandadels, la styliste du concile, et sous les ciseaux du capillotomiste qui te taillait barbe et cheveux. Il te transformait en figurine lustrée. D'où sort ce bonhomme miniature ? D'un kinétoscope ?

En pente imprésentable. Kinetoscope, c'est charmant. C'est comme ça qu'à mon époque on appelait ce genre de... Ce que vous voyez est une modélisation 3D de votre silhouette. Je me demandais si tu allais jouer le rôle auquel le concile te destinait. Ou si tu allais découvrir la supercherie. En vérité, j'avais peur. C'est votre oncle qui vous a introduite dans le palais ? Non, j'ai passé l'examen d'assistante curatrice. Elle l'a réussi brillamment. Je vous ai demandé quelque chose ?

Peur d'avoir surestimé le dormeur. Si j'avais su que la nièce de Struck... Il ignore que je suis ici. Vous allez devoir trouver un autre emploi, maintenant que le dormeur est réveillé. J'avais envie de lui répondre, c'est tout trouvé maintenant que le peuple est en marche. Juste ce qu'il attendait pour me faire arrêter. Heureusement, une spin machine s'est mise à cracher. Le peuple s'est fait. Le travailleur qui dit qu'il n'y a plus d'empoisonnement. Le travailleur qui dit qu'il n'y a plus d'empoisonnement.

Je n'ai plus le temps d'attendre. Il est prêt ? Jugez par vous-même. J'ai jamais rien fait d'aussi beau. C'est moi dans ce miroir ? Le velours de soie pourpre vous est réservé. Les motifs sont imprimés dans nos usines d'Osaka. Les perles de rocailles façonnées à la main. Il m'a habillé comme eux, en plus élégant.

Un costume de cérémonie pour haut dignitaire japonais. Voilà à quoi ça me fait penser. J'ai belle allure tout de même. De la prestance. On se fait à tout. Votre Excellence Graham Smith. Excellence Smith. L'excellent, le majestueux Graham Smith. Excellence. Excellence. Je vous prie de me suivre. L'ascenseur. Vite. Tu en imposais dans ta robe pourpre.

Tes gardiens n'osaient plus te serrer de près. Aux Grandes Dames de Howard, l'ascenseur se trouvait à proximité de la terrasse. La foule amassée devant le palais s'était considérablement accrue. Votre excès... Où est-il ? Sur la terrasse. Quoi ? Tu avais trompé notre vigilance. Quelques pas t'avaient suffi pour atteindre la balustrade et te montrer à la foule. Du seuil de la terrasse, on observait la scène avec stupeur. Vous voulez qu'on aille le chercher ? T'as tort ?

Ils l'ont vu. Ils savent que c'est lui. C'est curieux. Il n'a pas l'air effrayé. Effrayé ? Au contraire. Un savoureux. En te voyant acclamé par cette marée humaine, j'ai pensé à ces mots de je ne sais quel tribun. Hier vous n'étiez qu'une foule. Vous êtes un peuple aujourd'hui. Je me demandais à quoi tu pensais à cet instant précis. Qui sont tous ces gens ? Beaucoup de jeunes femmes avec les cheveux de vent. Ils sont venus par milliers.

Tous en blouse ou bleu de travail. C'est moi qu'ils applaudissent ? C'est moi qu'ils célèbrent ? Je devrais peut-être les saluer. Tu savais y faire. Un don inné, apparemment. Quand tu t'aperçus que ta révérence n'était pas visible de loin, pas visible des passerelles, des balcons, des corniches bondées d'admirateurs, tu leva le bras et l'agita pour être vu de tous. Si on m'avait dit que je verrais ça un jour,

Londres en 2100. Perte de vue des immeubles vertigineux, reliés par des arcades, des passerelles, des rampes. Des centaines d'étages aux terrasses aussi verdoyantes que les jardins de Babylone. Le tout sous un dôme géant. Une verrière colossale. C'est une ville sous cloche, illuminée par de gigantesques sphères blanches suspendues dans les airs. A peine s'il reste des ombres. Le plus étonnant, ce sont ces trottoirs roulants

large de plus de 100 mètres et noir de monde, muni de bancs et de petits kiosques. Il file aussi vite qu'un train express de mon époque. D'une enjambée, les piétons peuvent passer d'un couloir rapide à un couloir adjacent qui roule moins vite. On dirait qu'ils ont supprimé les omnibus et les fiacres. Ils s'arrêtent, les trottoirs roulants s'immobilisent les uns après les autres. « Vous arrêtez les artères filantes. »

Venez avant que ça dégénère. Que ça dégénère ? Qu'est-ce que vous voulez dire ? Seul le Concile peut ordonner l'arrêt des artères filantes. Quelqu'un d'autre vient de le faire. Quelqu'un d'autre ? Ah ! Vous me faites mal ! Venez, je vous dis. Voulant t'avertir de ce qui t'attendait, je tentais le tout pour le tout. Permettez-moi, monsieur, d'exprimer à son excellence l'honneur que j'ai eu de vous servir. Jean Ragey, dans très peu de temps, tu allais être livré au Concile. Vous vous êtes réveillé dans une période troublée. L'agitation sociale est à son comble.

Mais les gens, cette foule en liesse, on réveille les galvanises, on dirait. C'est tout le problème. Notre ordre social va sans doute vous paraître obscur. Ce n'est pas à moi de vous l'expliquer. À vrai dire, je ne le comprends pas très bien moi-même. Personne ne le comprend tout à fait. Vous y arriverez peut-être un jour, mais le concile nous attend. La jeune femme de tout à l'heure, celle qui n'avait pas sa langue dans sa poche, Hélène Winton Walton...

Comment faire pour la revoir ? Mieux vaut ne rien dire. Il n'avait pas l'air de l'apprécier. Oh ! Que se passe-t-il ? Nous ne sommes plus en ascension. Nous avançons latéralement. Le plancher de la cabine est transparent. On file dans un tube en verre au-dessus du vide. Vous avez le vertige ? Ces artères filantes, elles sont à combien de mètres en dessous de nous ?

On ne compte plus en mètres. On dit une doux dose pour 144 mètres. Nous sommes à une doux dose au-dessus du sol. La hauteur idéale pour voir les éoliennes. Toute notre électricité vient de là. Des turbines avant. Je me souviens que la première a été conçue en Amérique l'année de mes 20 ans. Je serai vous, je garderai les yeux sur les éoliennes. C'est de là que vient votre fortune, pas du peuple qui est en bas. Ma fortune vient des éoliennes ?

Les artères filantes, elles sont toutes arrêtées. Il y a des silhouettes en uniforme rouge. On dirait des policiers ou des vigiles. Ils fendent la foule avec des matraques. J'aurais une ou deux questions à poser au concile. Il ne m'écoute pas. Il marmonne quelque chose dans son col. J'aurais une ou deux questions à poser au concile. Vous disiez ? Oh, rien. Excellence, tu parles. On me trimballe comme une marchandise. Suivez-moi.

Ce sont de simples employés, vous n'avez pas besoin de les saluer. À quoi ils me reconnaissent ? À mes habits ? Sans doute. Et puis, la plupart vous ont vu endormi. Ils ont l'air surpris de me voir vivant. On prend l'escalier. Autres instances, sas 9B. Verrouillé. Je disais, ils ont l'air surpris de me voir vivant !

Vous n'avez pas encore compris. Personne ne s'attendait à votre réveil. Personne n'imaginait que ça arriverait un jour. Le Concile vous prodiguait les soins nécessaires. Il entretenait votre corps. Comme on repousse indéfiniment la décomposition d'un cadavre. Alors oui, tout le monde vous croyait mort. Seul le peuple espérait en vous. Seul le peuple vous attendait comme le sauveur. Le sauveur ?

Mais alors ? Le Concile craint ma réaction ? Il redoute ce que je pourrais dire ou faire ? Bien sûr qu'il le redoute. Avec la fortune qui est la vôtre, et l'influence que pourraient avoir vos idées du 18ème siècle. 19ème ? Vos idées du vieux monde. Mais ce que vous laissez entendre, ce que j'ai cru voir là-dehors, c'est une société de caste. Comme l'Angleterre à mon époque. En 200 ans, rien n'a changé. Tout a changé. Mais pour vous expliquer ce qui se passe...

ce que votre réveil a provoqué. Il faudrait vous faire l'histoire d'une douce dose et demie d'année. Moi, je ne fais que vous guider jusqu'au concile. Avancez. Il est censé être mon gardien. Quand on était seul, il n'a pas hésité à m'attraper par le col. Où est le respect pour le souverain si je racontais ça au concile ?

Est-ce qu'il ne le flanquerait pas dans un cachot ? Qu'est-ce que c'est que ce bruit ? Je crois savoir ce qui les fait paniquer. Maintenant que je suis réveillé,

Ils vont devoir me rendre mon argent. Sasse 3J. La fortune qui est la vôtre, il a dit. Je ne vais pas me laisser dépouiller comme ça. On prend l'ascenseur pour le hall de l'Atlas. Bien reçu. Je préviens la garde. Avec un peu de chance, on attendra le hall de l'Atlas avant eux. Hall de l'Atlas. Je suppose que c'est cet édifice circulaire. On dirait le Colisée sans aucune arcade.

Une grande bâtisse sourde et muette, et la foule en bleu de travail est venue crier. « Ostrog ? J'ai déjà entendu ce nom. » « Ah oui ? » « Qui est cette jeune femme ? » « La ministre Ostrog. » « Helen Walton. » « Je vois qu'Ostrog a ses entrées dans le palais. » « Qui est Ostrog ? » « Moins vous en saurez sur lui, mieux vous vous porterez. » « Où est-il en ce moment ? » « Au poste central des éoliennes. C'est lui qui en a la charge. Plus pour longtemps, si vous voulez mon avis. »

Un insurgé, un rebelle comme sa nièce, et moi au milieu de tout ça. J'ai connu des réveils plus tranquilles. Comment ? Non, rien. Nous sommes dans le hall de l'Atlas. Après vous, Excellence. Quand vous verrez les membres du Concile, vous vous abstiendrez de parler. Ils ne répondront à aucune de vos questions.

S'ils s'adressent à vous, ne les interrompez pas. Contentez-vous de répondre par oui ou par non. Et surtout, surtout, ne prononcez pas le nom d'Ostrog. Qu'est-ce que c'est que cette sculpture ? La statue de l'Atlas, le titan qui porte le globe sur ses épaules. Le concile l'a fait venir de Naples. C'est l'Atlas Farnese ? Mais vous l'avez sorti d'Italie ? L'Italie appartient au concile.

Qu'est-ce qui n'appartient pas au concile ? Je me le demande parfois. C'est ça le concile. Douze vieillards vêtus de kimonos trop larges. Et tous ces paravents ornés de fleurs, de grues et de pans. On se croirait à la cour impériale du Japon. Au revoir, votre éminence. Il y a eu des manquements graves au palais de l'exposition. Des faillances sous votre garde. Ce ne sera pas pardonné. Votre éminence... Taisez-vous ! Éminence ?

Ça sonne plus élevé qu'excellence. Ils sont au-dessus de moi ou bien Howard tremble et les tétanise. On nous rapporte qu'un vêtement noir était placé à proximité du dormeur. Il s'en est revêtu à son réveil. Ce qui veut dire que son réveil était prémédité. Ces gens ont l'air terrifiants. Ils ne me regardent même pas.

Et le peuple mis au courant pour affluer aux abords du palais. Comme il afflue devant le hall de la glace. Tout cela est d'une gravité extrême. Des conséquences incalculables. Par conséquent, Howard... Vous êtes relevé de vos fonctions. Quant aux dormeurs... Qu'est-ce qu'ils vont me faire ? Ils n'ont quand même pas droit de vie ou de mort, sûr. Le dormeur sera mis aux arrêts. Quoi ?

Il demeurera ici jusqu'à nouvel ordre. Vous ne pouvez pas faire ça ! En résidence surveillée dans le hall de l'Atlas. Il y a tout un peuple qui manifeste dehors ! Ainsi en a décidé le concile. L'audience est levée. Garde ! Laissez-moi ! Je vous interdis ! Où est-ce que vous m'emmenez ? Au revoir ! J'ai toujours servi le concile. Mieux que j'ai pu. Onze ans à veiller sur le dormeur. Onze ans ! Il voit la condition comme une caravane !

Qu'est-ce qu'ils lui ont fait ? Qu'est-ce qu'ils lui ont fait ? A son excellence, le maître du monde, tu parles, il me traite comme un criminel ! Aucune poignée, évidemment. Pas de fenêtres, ni de cheminées. Sacrément bien éclairés, pourtant. Des meubles en bois satiné. Des coussins. Des étoffes. Une prison de luxe, ou quoi ? Plafond en ogive. La seule ouverture là-haut serait impossible à atteindre. Et ces pales qui tournent à toute vitesse, elles sont peut-être tranchants. Ni livres, ni journaux.

Ni papier, ni crayon. Rien pour envoyer un message ou prévenir les gens dehors. Qu'est-ce que c'est que ça ? Des cylindres alignés. Tout un mur de cylindres. Une inscription écrite en cyrillique ou bien... L'homme qui voulut être roi. C'est du phonétique. L'homme qui voulut être roi. Je l'ai lu l'an dernier. Je veux dire, il y a 201 ans.

Ils écrivent en phonétique. Et celui-ci ? Sa Majesté des Mouches. On connaît pas. Normal People. Des titres de livres, je suppose. Ce réceptacle en laiton m'a tout l'air... Ça rentre. On introduit le cylindre et... Oh mon Dieu ! Une femme nue en kinétoscope ? L'image de cette machine est beaucoup plus nette, plus vraie. Comme si cette femme était dans la pièce !

C'est d'une obscénité. Elle est là, toute seule. Ce n'est pas une prison, c'est un lieu de débauche. Les membres du concile se détendent ici entre deux réunions, je présume. Deux siècles de civilisation. Tout a changé. Rien n'a changé. Votre Excellence. C'est moi, Hélène. Ils vous ont laissé entrer. Qu'est-ce que vous regardez ? Je vérifie.

Qu'il n'y a pas de mouchard. Si on me trouve ici, je ne donne pas cher de ma peau. Et comment avez-vous fait ? J'appartiens encore au Concile. Howard n'a pas eu le temps de me radier. Il n'aura plus jamais le temps. J'ai entendu ça. Vous avez cassé votre projecteur ? Euh... Le kinétoscope ? Il a fait apparaître des images révoltantes. Le Concile n'a pas fini de vous révolter. Suivez-moi. Nous avons quelques ondées tout au plus.

Deux appartements contigus et identiques. Des suites de repos. Le hall de l'Atlas en compte douze. C'est du champagne ? Les membres du concile ne se refusent rien. Oui, mon sile. Le voilà. Champagne pour les riches, margarine pour les pauvres. C'est ce que j'écrivais il y a deux siècles. Vos écrits sont comme vous, ils n'ont pas pris une ride. Vous allez me montrer quoi ?

N'ayez pas peur. Rien qui aurait fait bondir vos ligues de vertu. Vous permettez ? J'éteins la lumière, on verra mieux. Catherine Margaret. C'est mon aquarelliste. La dame avec qui je me trouvais quand je me suis... Andro Williamson, Baron... Andromi. L'aigle, 2 mai 1935. Qui sont ces gens ? Vos donateurs. L'aigle, du 13 janvier 1937. Ça.

En dehors d'Istbister, je ne les ai jamais rencontrés. Un notaire redoutablement efficace, Paul Warming, les a convaincus de faire un leg aux dormeurs. De constituer un trust à votre nom. Le Smith Trust s'est accru des dons de centaines de personnes parmi les plus riches de la planète. Pourquoi léguer de l'argent à un dormeur ? Il pariait sur l'avenir. Il pariait sur votre réveil. C'était devenu presque un jeu.

Aucune institution publique ne voulait prendre en charge le dormeur, alors des fortunes privées ont relevé le défi. Et le Smith Trust est devenu le fonds d'investissement le plus opaque et le plus rentable de l'histoire. Pourquoi ont-ils l'air si tristes ? Ils venaient de perdre un mari, une épouse, un enfant. Ils n'avaient personne à qui donner leur argent. Warming les sollicitait en priorité. « Quand le dormeur s'éveillera », il leur disait.

Quand le dormeur s'éveillera, il ne pourra user de sa fortune que pour le bien de tous. C'est écrit quelque part dans les statuts du Trust. Avant qu'il ne devienne le Concile et profite seulement à quelques-uns. Pourquoi vous me montrez ça ? Ces visages, ces noms ? Pour que vous sachiez, cet argent n'est pas à vous. Il est au peuple et il a été confisqué.

Mais je leur donne volontiers. Je leur donne qu'ils renversent le Concile, qu'ils la fassent leur révolution. Vous ne m'avez pas comprise, Graham. Non, elle m'a appelé Graham. Qu'est-ce qu'elle va me demander ? Ce n'est pas eux la révolution. Graham, vous êtes la révolution. Le Dormeur s'éveille, d'après le roman de H.G. Wells. Adaptation Stéphane Michaka.

2ème épisode, Le Peuple en Marche. Avec Benjamin Jungers, Maëlia Gentil, François Hatt, Evelyne Guimara, Michel Derville, Philippe Saïd, Christian-Claude Arec, Serge Noël, Philippe Dussigne, Olivier Borle, Régis Laroche, Pierre Carbonnier, Lionel Bessimol, Nathalie Lacroix, Romain Cotard, Stanislas Stanik et Lola Neymarck.

Brutage, Élodie Fiat. Conseillère littéraire, Emmanuelle Chevrière. Prise de son, montage, mixage, Antoine Viosa, Timothée Hubert. Assistante à la réalisation, Céline Paris. Réalisation, Cédric Aussire.