Salut chers amis ! Alors aujourd'hui, on va découvrir ensemble les expressions les plus amusantes de la langue française. Et tu sais quoi ? Elles ont toutes des histoires cachées que nous allons découvrir ensemble. Alors partons ensemble à la recherche de l'origine mystérieuse de ces locutions françaises. Première expression amusante : « Donner sa langue au chat ».
Alors, tu sais ce qu'est un chat, c'est un animal, la langue, c'est ça, c'est cette partie qu'on utilise pour manger, pour parler, etc. Mais pourquoi on donnerait sa langue à un chat ?
C'est impossible à imaginer, c'est vraiment très bizarre comme expression, n'est-ce pas ? Donner sa langue au chat, ça veut dire renoncer à trouver la réponse à quelque chose. Par exemple, si on te pose une devinette et que tu ne trouves pas la réponse et que tu ne sais pas, tu vas dire « je donne ma langue au chat ». Par exemple, il n'y a pas longtemps, mon fils Tom m'a demandé « Papa, est-ce que tu sais ce qui marche à quatre pattes le matin ?
à deux pattes l'après-midi et à trois pattes le soir ? » Comme je ne savais pas, j'ai dit : « Écoute, je ne sais pas. Je donne ma langue au chat. » En disant ça, ça voulait dire : « Je ne sais pas, je n'ai pas la réponse et j'arrête de chercher. Donne-moi s'il te plaît la réponse. » Et Tom m'a dit : « Il s'agit de l'homme parce que quand il est bébé, il marche à quatre pattes. Quand il est adulte ou enfant, il marche à deux pattes sur deux jambes et ensuite, quand il est âgé, il a une canne et il marche donc à trois pattes.
Cette expression daterait du XVIIe siècle, on en retrouve les traces dans la cour de Louis XIV. A l'origine, on parlait de donner sa langue au chien ou de jeter sa langue au chien, le chien étant ici un animal synonyme de mépris. Donc, au fil du temps, ça s'est transformé, on ne sait pas trop pourquoi, quand on ne savait pas répondre à quelque chose, au lieu de dire « on jette sa langue au chien » sous forme de mépris, c'est devenu
donner sa langue au chat. En général, les expressions évoluent avec le temps. Peut-être que le chat a été choisi pour cette expression, cette locution, parce que dans l'Égypte antique, le chat était synonyme de sagesse, de gardien des secrets, etc. C'est peut-être pour ça qu'aujourd'hui, on dit « donner sa langue au chat » pour dire « je n'ai pas la réponse et j'arrête de chercher ».
Deuxième expression amusante, ici elle est plutôt bizarre, c'est : « Jeter le bébé avec l'eau du bain. »
Donc, tu imagines quelqu'un a donné le bain à un bébé dans une petite bassine et au lieu de jeter seulement l'eau, il jette l'eau et le bébé en même temps. Dans le langage courant, quand on utilise cette expression, on veut dire qu'en cherchant à supprimer quelque chose de mauvais, eh bien, on perd aussi quelque chose de bon, on perd de vue l'essentiel.
On perd quelque chose de précieux en voulant supprimer quelque chose d'inutile. Par exemple, quelqu'un peut dire : « Quoi ? Mais pourquoi tu as jeté tout ton texte à la poubelle ? Tu as jeté le bébé avec l'eau du bain. Il te suffisait de juste corriger les erreurs et c'était bon. » Donc ici, cette personne reproche à quelqu'un d'avoir jeté un texte complet, donc en jetant les mauvaises idées et les bonnes idées plutôt que de corriger
uniquement ce qui demandait à être modifié. Donc ici, on a jeté le bon et le positif en même temps que ce qui n'était pas bon. On a jeté le bébé avec l'eau du bain. Cette expression daterait du XVIe siècle et elle aurait été tirée de la langue allemande. On dit en allemand « Das Kind mit dem Bad ausschütten ».
Elle aurait été traduite en anglais par l'historien Thomas Carlyle et se serait répandue dans toute l'Europe. On donne parfois en français une autre explication à cette expression. On dit : « Au Moyen Âge, toutes les familles se baignaient dans la même eau parce que l'eau était rare et on se baignait par ordre décroissant, c'est-à-dire les plus âgés d'abord. » Donc, les parents se baignaient dans l'eau, ensuite les enfants, ensuite les bébés.
Et à la fin, l'eau devenait tellement sale et trouble qu'on ne voyait plus le bébé et donc on jetait le bébé avec l'eau du bain. Troisième expression : « En faire tout un fromage ». Ça veut dire exagérer l'importance ou la gravité d'un problème. On en fait trop, on fait d'une situation banale quelque chose d'exceptionnel. On complique quelque chose qui pourrait être simple.
On l'utilise souvent pour critiquer le comportement de quelqu'un qui est jugé un petit peu trop extrême. Par exemple, imagine un homme est au restaurant avec sa femme et le serveur lui renverse du vin sur la chemise.
Et là, l'homme devient complètement fou. Il dit « Mais c'est impensable ! Qu'est-ce que vous avez fait ? Vous allez me rembourser le pressing, vous allez me racheter une nouvelle chemise ! » Et là, sa femme lui dit « Mais calme-toi, il n'a pas fait exprès. Pas besoin d'en faire tout un fromage. » Ça veut dire pas besoin de donner plus de gravité à cette situation qu'elle n'en mérite. L'origine de l'expression est assez simple ici. Le lait est un produit simple. D'accord ?
On prend des animaux, des vaches par exemple. On a du lait, c'est un produit simple, brut. Par contre, le fromage, lui, il doit être élaboré à partir du lait, mais c'est quelque chose d'assez difficile, d'assez complexe à réaliser. Donc en faire un fromage, ça veut dire faire quelque chose qui est simple à la base, le lait, en faire quelque chose de compliqué, ce qui correspond exactement au sens de cette expression.
Quatrièmement, jeter l'éponge. Alors une éponge, c'est ça. Ça, c'est un objet qu'on utilise soit pour faire la vaisselle, pour essuyer une table, etc. Donc ça, c'est une éponge. Et si je la jette, je fais ça. Là, j'ai jeté l'éponge.
Quand on dit que quelqu'un jette l'éponge, c'est bien sûr à sens figuré, on ne jette pas une éponge comme je viens de le faire, mais on abandonne quelque chose. On renonce, on laisse tomber. Par exemple, « Ça fait trois heures que j'essaye de réparer le lave-vaisselle, c'est bon, je jette l'éponge. »
Ça veut dire « j'abandonne, j'arrête, je renonce à le réparer ». Cette expression vient du 19e siècle, elle est issue du monde de la boxe, ce combat dans lequel deux personnes ont des gants et se mettent des coups. C'est la boxe et chaque coach avait une éponge pour enlever la transpiration du boxeur.
Lorsqu'il faisait des pauses, on lui enlevait la sueur avec cette éponge et on jetait l'éponge pour dire qu'on abandonnait le combat. Si un coach voyait que son boxeur prenait trop de coups, que c'était dangereux pour lui, il jetait l'éponge pour dire « c'est bon, on arrête, on abandonne ». Et dans le langage courant aujourd'hui, on l'utilise pour dire qu'on renonce à quelque chose, qu'on laisse tomber.
Cinquième expression amusante : « Poser un lapin ». Un lapin, tu connais, c'est un petit animal mignon avec deux oreilles qui est censé manger des carottes d'après les croyances courantes même si ce n'est pas le cas, mais tu vois très bien ce que je veux dire quand je parle du lapin. Poser un lapin, ce serait prendre cet animal et le mettre ici, quelque part.
Dans le langage courant, poser un lapin, ça veut dire ne pas se présenter à un rendez-vous. Tu as un rendez-vous quelque part avec quelqu'un et tu ne viens pas. Donc, cette personne t'attend, mais tu ne finis jamais par venir. Par exemple, hier, j'avais rendez-vous avec Julien pour faire un jogging dans le parc. Je l'ai attendu 30 minutes et il n'est jamais venu. Il m'a posé un lapin.
Donc, tu vois tout simplement : « Tu avais rendez-vous avec Julien, il n'est pas venu. Tu dis qu'il t'a posé un lapin. » Cette expression date du 19e siècle et à cette époque, on utilisait le mot « lapin » pour décrire quelque chose de peu sérieux. « Poser un lapin », c'était utilisé pour dire « ne pas payer une dette ». Du coup, on laissait notre interlocuteur sans
le fruit de son travail et ça lui posait des problèmes. Et aujourd'hui, on a élargi le sens et donc, poser un lapin, c'est vraiment utilisé non pas pour dire qu'on ne paye pas une dette, mais pour dire qu'on ne vient pas à un rendez-vous. Et le lapin, tu vois, c'est un animal qui est réputé pour être vif, impossible à attraper, insaisissable, un petit peu comme la personne qu'on attendrait, avec qui on avait rendez-vous et qui ne se présenterait pas.
C'est plutôt une belle image, je trouve. Il nous reste deux expressions à voir. La sixième, c'est « avoir la bosse des maths ». Une bosse, c'est une excroissance. Tu sais, si tu te cognes quelque part, par exemple, si je me cogne très fort ici, je vais avoir une bosse. C'est une excroissance qui vient d'un choc en fait et on peut avoir des bosses un peu partout. Et quand on dit que quelqu'un a la bosse des maths, eh bien, ça veut dire qu'il est doué en maths, tout simplement.
Par exemple, mon cousin a eu 99/100 à son dernier examen de maths. On peut dire qu'il a vraiment la bosse des maths.
Ça veut dire qu'il est doué en mathématiques, en calcul et tout ce qui touche aux mathématiques en général. Cette expression date du 19e siècle et elle vient d'une pseudo-science qu'on appelait la phrénologie, en particulier promue par le médecin Franz Gall. Donc, cette science était censée faire un lien entre les aptitudes des gens, leur intelligence et la forme de leur crâne.
La théorie disait que les bébés qui avaient un front haut et un peu bosselé avaient plus de chances de devenir de grands scientifiques.
C'est là qu'est apparu le terme « la bosse des maths ». Aujourd'hui, cette théorie pseudo-scientifique est réfutée, on sait qu'elle n'est pas vraie, mais l'expression est restée dans le langage courant. Et je me souviens que mon père me disait : « Johan, tu as la bosse des maths ». Dernière expression : « Qui part à la chasse perd sa place ». Elle est très utilisée encore de nos jours par les enfants, cette expression. La chasse, c'est le fait de poursuivre des animaux pour les tuer, tout simplement.
Et l'expression « qui part à la chasse perd sa place », elle signifie que si on quitte un endroit, il y a de grandes chances pour que quelqu'un vienne et se mette là où on était. Par exemple, quelqu'un peut se plaindre et dire : « Hé, je suis parti cinq minutes aux toilettes et tu as pris ma place, tu joues à ma place au Uno avec les autres.
Et la personne qui a pris la place dit : « Oui, qui part à la chasse perd sa place. » Ça veut dire : « Puisque tu es parti, je me suis installé et j'ai pris ta place. » Cette expression a une origine biblique. Dans l'Ancien Testament, Isaac était aveugle et avait deux fils, Esaô et Jacob. Isaac voulait donner bénédiction à Esaô.
Mais Esao était parti à la chasse et son frère Jacob en a profité pour se faire passer pour lui et recevoir la bénédiction à la place de son frère. De là est née l'expression « qui part à la chasse perd sa place ». Donc voilà, tu as découvert quelques expressions françaises assez amusantes avec des sens un petit peu bizarres et j'espère avoir réussi à te donner des explications qui t'aideront à les retenir.
Ce n'est pas obligé que tu les utilises, tu peux très bien te focaliser sur leur compréhension. C'est déjà très bien parce que là, si tu comprends ces sept expressions, tu comprends tous les francophones. En description, tu as une fiche PDF pour réviser, pour bien comprendre les passages qui ont pu t'échapper. Donc, tu peux la télécharger gratuitement. Le lien est dans la description.
J'espère que tu as apprécié cette vidéo. Si c'est le cas, fais-le savoir en laissant un petit « j'aime », en la partageant avec tes amis et en t'abonnant à la chaîne YouTube de Français Authentique en activant les notifications. N'hésite pas à nous suggérer d'autres expressions dans les commentaires, ils sont là pour ça, donc laisse un commentaire, suggère-nous une expression que tu trouves amusante et que tu aimerais qu'on explique et surtout, ne jette pas l'éponge dans ton apprentissage du français.
Merci d'avoir passé ce moment avec moi et je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en Français Authentique. Salut !