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cover of episode "La Mer" de Jules Michelet 3/5 : Fécondité

"La Mer" de Jules Michelet 3/5 : Fécondité

2025/4/13
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Le Feuilleton

AI Deep Dive AI Chapters Transcript
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叙述者
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叙述者:我细致地观察了海洋,发现即使在最黑暗的深处,也充满了无数微小的生命。这些生命遵循着自然的规律,在春天的阳光下繁衍生息,它们的数量之多,令人叹为观止。从鲱鱼产卵的壮观景象,到盐田中的沉淀物,都证明了海洋的丰饶生命力。即使在看似荒凉的格陵兰海岸,也存在着数量惊人的微生物。 海洋生物的生存方式与陆地生物截然不同,它们不需要为食物而奔波,能量主要用于繁殖。即使是最微小的生物,也具有繁衍后代的能力。海水中本身就含有丰富的有机物质,这些物质是海洋生命的基础。海洋生物的死亡和分解过程迅速,为新的生命提供了养分,维持了海洋生态系统的循环。 我甚至在一滴海水中,观察到了生命的起源和演化过程,从简单的单细胞生物到复杂的生物体。即使在恶劣的环境中,生命也能顽强地生存和繁衍。火山活动为海洋生命的形成创造了条件,海底的微生物通过吸收和分解物质,逐渐形成了陆地。海洋环境为生命的繁荣提供了适宜的条件,尤其是在火山岛屿的平静海湾中。 即使是少量死亡的海洋生物,也能在短时间内产生大量的新的生命,展现了海洋生命的旺盛活力和多样性。海洋中存在着各种各样的生物,它们之间形成了复杂的生态关系,共同构成了一个充满生机的世界。

Deep Dive

Chapters
Ce chapitre explore la surprenante fécondité de la mer, mettant en lumière l'abondance de la vie microscopique. Il décrit des observations fascinantes de bancs de harengs, de vastes étendues d'eau colorées par des animaux microscopiques, et l'apparence visqueuse et blanchâtre de l'eau de mer elle-même.
  • Abondance de vie microscopique dans la mer
  • Observations de bancs de harengs et de masses d'animaux microscopiques colorant l'eau
  • Aspect visqueux et blanchâtre de l'eau de mer dû à une substance organique

Shownotes Transcript

Translations:
中文

France Culture.

suivant l'attrait de la chaleur, du désir et la lumière. Celle de la lune, pâle et douce, plaît à la jante timide. Elle est le rassurant fanal qui semble les enhardir à leur grande fête d'amour. Ils montent, ils montent tous ensemble. Pas un ne reste en arrière. La sociabilité est la loi de cette race. On ne les voit jamais qu'ensemble. Ensemble, ils vivent ensevelis aux ténébreuses profondeurs,

Ensemble, ils viennent au printemps prendre leur petite part du bonheur universel, voir le jour, jouir et mourir. Serrés, pressés, ils ne sont jamais assez près l'un de l'autre. Ils naviguent en banc compact. Entre l'Écosse, la Hollande et la Norvège, il semble qu'une île immense se soit soulevée et qu'un continent soit prêt d'émerger. Ils vont comme un élément aveugle et fatal,

et nulle destruction ne les décourage. Hommes, poissons, tout fond sur eux. Ils vont, ils voguent toujours. Il ne faut pas s'en étonner, c'est qu'en naviguant, ils aiment. Sur toute la route, ils épanchent des torrents de fécondité. À deux ou trois brasses d'épaisseur, l'eau disparaît sous l'abondance incroyable du flux maternel où nagent les œufs du harang. C'est un spectacle au lever du soleil,

de voir aussi loin qu'on peut voir, à plusieurs lieux, la mer blanche, de la laitance des mâles, épaisse, grasse et visqueuse onde, où la vie fermente dans le levain de la vie. Sur des centaines de lieux en long et en large, c'est comme un volcan de lait, et de lait fécond qui a fait son éruption et qui a noyé la mer. La mer de Jules Michelet

Chacun peut voir dans nos salines la fécondité de la mer. Les eaux que l'on y concentre y laissent des dépôts violets qui ne sont rien qu'un fusoir. Tous les navigateurs racontent que, dans tel trajet assez long, ils n'ont traversé que des eaux vivantes.

Frécinet a vu 60 millions de mètres carrés couverts d'un rouge écarlate qui n'est qu'un animal plante. Si petit qu'un mètre carré en contient 40 millions. Dans le golfe du Bengale, en 1854, le capitaine Kingman navigua pendant 30 milles dans une énorme tâche blanche qui donnait à la mer l'aspect d'une pleine couverte de neige. Pas un nuage et pourtant un ciel gris de plomb en contraste avec la mer brillante

Vu de près, cette eau blanche était une gélatine. Et observez à la loupe une masse d'animalcules qui s'agitant produisaient de bizarres effets lumineux. Perron raconte de même qu'il naviga 20 lieues du rang à travers une sorte de poudre grise. Vu au microscope, ce n'était qu'une couche d'oeufs, d'espèces inconnues, qui sur cet espace immense couvraient et cachaient les eaux.

Au côte désolée du Groenland, où l'homme se figure que la nature expire, la mer est énormément peuplée. On navigue jusqu'à 200 000 en longueur ou 15 en largeur sur des eaux d'un brin foncé qui sont ainsi colorées d'une méduse microscopique. Chaque pied cube de cette eau en contient plus de 110 000.

Ces eaux nourrissantes sont denses de toutes sortes d'atomudras appropriés à la molne mature du poisson qui paresseusement ouvre la bouche et aspire, nourrit comme un embryon au sein de la mer commune. C'est-il qu'il avale ? A peine !

la nourriture microscopique est comme un lait qui vient à lui la grande fatalité du monde la faim n'est que pour la terre ici elle est prévenue ignorée aucun effort de mouvement nulle recherche de nourriture la vie doit flotter comme un rêve que fera l'être de sa force ? toute dépense en est impossible elle est réservée pour l'amour c'est l'œuvre réelle

Le travail de ce grand monde des mers, aimer et multiplier. L'amour emplit sa nuit féconde. Il plonge dans la profondeur et semble plus riche encore chez les infiniment petits. Mais qui est vraiment l'atome ? Lorsque vous croyez tenir le dernier, l'indivisible, vous voyez qu'il aime encore et divise son existence pour en tirer un autre être.

Au plus bas degré de la vie, où tout autre organisme manque, vous trouvez déjà au complet toutes les formes de générations. Telle est la mère, elle est, se semble, la grande femelle du globe dont l'infatigable désir, la conception permanente, l'enfantement, ne finit jamais. L'eau de mer, même la plus pure prise au large, loin de tout mélange, est légèrement blanchâtre, un peu visqueuse.

Retenue entre les doigts, elle file et passe lentement. Les analyses chimiques n'expliquent pas ce caractère. Il y a là une substance organique qu'elle n'atteigne qu'en la détruisant, lui ôtant ce qu'elle a de spécial et la ramenant violemment aux éléments généraux. Les plantes, les animaux marins, sont vêtus de cette substance dont la mucosité, consolidée autour d'eux, a un effet de gélatine, parfois fixe et parfois tremblante. Ils apparaissent à travers comme sous un habit diaphane,

et rien ne contribue davantage aux illusions fantastiques que nous donne le monde des mers. Les reflets en sont singuliers et souvent bizarrement irisés, sur les écailles des poissons par exemple, sur les mollusques, qui semblent en tirer tout le luxe de leurs coquilles nacrées. C'est ce qui saisit le plus l'enfant qui voit pour la première fois un poisson. J'étais bien petit quand cela m'arriva, mais je me rappelle parfaitement la vive impression. Cet être brillant, glissant dans ses écailles d'argent, me jeta dans un étonnement.

Un ravissement qu'on ne peut dire. J'essayais de le saisir, mais je le trouvais aussi difficile à prendre que l'eau qui fuyait dans mes petits doigts. Il me parut identique à l'élément où il nageait. J'eus l'idée confuse qu'il n'était rien d'autre que l'eau. L'eau animale, organisée. Longtemps après, devenu homme, je ne fus guère moins frappé en voyant sur une plage je ne sais quelle rayonner. À travers son corps transparent, je distinguais les cailloux, le sable.

incolore comme du verre, légèrement consistant, tremblant dès qu'on le remuait, il m'apparut comme aux anciens et comme à Réaumur encore, qui appelait simplement ses êtres une eau gélatinisée. Qu'est-ce que le mucus de la mer, la viscosité que présente l'eau en général, n'est-ce pas l'élément universel de la vie ? Préoccupé de ces pensées, j'allais voir un chimiste illustre, esprit positif et solide, novateur prudent autant que hardy,

Et sans préface, je lui posais ex abrupto ma question. « Monsieur, est-ce que, à votre avis, qu'est-ce à votre avis que cet élément visqueux, blanchâtre, qu'offre l'eau de mer ? » « Rien d'autre chose que la vie. » En le quittant, j'allais tout droit chez un grand physiologiste dont l'opinion n'a pas moins d'autorité sur mon esprit. Je lui pose la même question. Sa réponse fut très longue, très belle. « En voici le sens. On ne sait pas plus la constitution de l'eau qu'on ne sait celle du sang. »

Ce qu'on entrevoit le mieux pour le mucus de l'eau de mer, c'est qu'il est tout à la fois une fin et un commencement. Dans ce monde marin d'absorption rapide, la plupart des êtres sont absorbés vivants, ne traînent pas à l'état de mort comme il en advient sur la Terre, où les destructions sont plus lentes. Mais la vie, sans arriver à sa dissolution suprême, mue sans cesse, exude de soi tout ce qui est de trop pour elle.

Chez nous autres, animaux terrestres, l'épiderme perd incessamment. Ces mûs, qu'on peut appeler la mort quotidienne et partielle, remplissent le monde des mers d'une richesse gélatineuse dont la vie naissante profite à l'instant. Elle trouve en suspension la surabondance huileuse de cette exudation commune. Les parcelles animées encore, les liquides encore vivants qui n'ont pas le temps de mourir, tout cela ne retombe pas à l'état inorganique mais entre rapidement

Dans les organismes nouveaux, c'est de toutes les hypothèses la plus vraisemblable. En sortir, c'est se jeter, se jeter dans d'extrêmes difficultés. Prenons une goutte dans la mer. Nous y verrons recommencer la primitive création. Ma goutte d'eau, je n'en fais pas doute, va dans ses transformations me raconter l'univers. Attendons et observons. Qui peut prévoir, deviner l'histoire de cette goutte d'eau ?

Plante animale, animal plante, qui le premier doit en sortir ? Cette goutte sera-t-ce l'infusoire ? La monade primitive qui s'agitant et vibrant se fait bientôt vibrion ? Qui montant de rang en rang, polype, corail ou perle arrivera peut-être en dix mille ans à la dignité d'insecte ? Cette goutte, ce qui va en venir, sera-t-ce le fil végétal ?

Le léger duvet soyeux qu'on ne prendrait pas pour un être et qui déjà n'est pas moins que le cheveu premier-né d'une jeune déesse. Cheveux sensibles, amoureux, dits si bien, cheveux de Vénus. Ceci n'est point de la fable, c'est de l'histoire naturelle. Ce cheveu de deux natures, végétale et animale, où s'épaissit la goutte d'eau, c'est bien l'aîné de la vie. Regardez au fond d'une source. Vous ne voyez rien d'abord, puis vous distinguez des gouttes un peu troubles.

Avec une bonne lunette, ce trouble est un petit nuage, gélatineux ou floconneux. Au microscope, ce flocon devient multiple, comme un groupe de filaments, de petits cheveux. On croit qu'ils sont mille fois plus fins que le plus fin cheveu de femme. Voilà la première et timide tentative de la vie qui voudrait s'organiser. Ces conferves, comme on les appelle, se trouvent universellement dans l'eau douce et dans l'eau salée quand elle est tranquille.

Elle commence la double série des plantes originaires de mer et de celles qui sont devenues terrestres quand la mer a émergé. Hors de l'eau, monte la famille des innombrables champignons. Dans l'eau, celle des conferves, algues et autres plantes analogues. C'est l'élément primitif, indispensable de la vie. Et on le trouve déjà où elle semble impossible. Dans les sombres eaux martiales, chargées et surchargées de fer, dans des eaux thermales très chaudes,

Vous trouvez ce léger mucus et ces petites créatures qui ont l'air d'en être des gouttes à peine fixées, mais qui oscillent et se meuvent. Peu importe comment les classes que candolent les honneurs du nom d'animaux, que du jardin les repousse au dernier rang des végétaux, ils ne demandent qu'à vivre, à commencer par leur modeste existence, la longue série des êtres qui ne deviennent possibles que par eux, ces petits animaux.

Vivants ou morts, les nourrissent d'eux-mêmes et leur administrent d'en bas la gélatine de vie qu'ils puissent incessamment dans l'eau maternelle. C'est sans aucune vraisemblance qu'on montre comme spécimens de la création première des fossiles ou des empreintes d'animaux, des végétaux compliqués, des animaux, les trilobites qui ont déjà des sens supérieurs, des yeux par exemple, des végétaux gigantesques de puissante organisation,

Il est infiniment plus probable que des êtres bien plus simples précèdèrent, préparèrent cela. Mais leur molle consistance n'a pas laissé trace. Comment ces faibles auraient-ils pu ne pas disparaître lorsque les plus dures coquilles sont percées, dissoutes ? On a vu dans la mer du Sud des poissons à dents acérées brouter le corail comme un mouton broute l'herbe. Les molles ébauchent de la vie, les gélatines animées.

Mais à peine encore solides ont fondu des millions de fois avant que la nature pût faire son robuste trilobite, son indestructible fougère. Restituons à ces petits, conferbes, algues microscopiques, êtres flottants entre deux règnes, atomes indécis encore qui convolent par moments du végétal à l'animal, de l'animal au végétal. Restituons-leur le droit d'hénesse qui, selon toute apparence, doit leur revenir.

Sur eux, à leur dépens, commence à s'élever l'immense, la merveilleuse flore marine. À ce point où elle commence, je ne puis m'empêcher de dire la tendre sympathie pour elle. Au premier âge du monde, les innombrables volcans avaient une action sous-marine bien plus puissante qu'aujourd'hui. Leurs fissures, leurs vallées intermédiaires permirent aux mucus marins de s'accumuler par place, de s'électriser des courants.

là sans doute prit la gélatine elle se fixa sa fermie se travailla et fermenta de toute sa jeune puissance le levain en fut l'attrait de la substance pour elle-même des éléments créateurs nativement dissous dans la mer se firent des combinaisons j'allais dire des mariages des vies élémentaires parurent d'abord pour fondre et mourir d'autres enrichis de leurs débris durèrent êtres préparatoires lents et patients créateurs qui dès lors

commencèrent sous l'eau le travail éternel de fabrication et le continu sous nos yeux. La mère qui les nourrissait tous distribuait à chacun ce qui lui allait davantage, chacun la décomposant à sa manière, à son profit. Les uns, polypes, madrépores, coquilles, absorbèrent du calcaire. D'autres, comme les tunissiers du Tripoli, les prêles rugueuses, concentrèrent de la silice.

Leurs débris, leurs constructions, vêtirent la sombre nudité des roches vierges. Filles du feu, qui les avaient arrachées du noyau planétaire, les lançaient brûlantes et stériles. Quartz, basalte et porphyre, cailloux demi-vitrifiés, tout cela reçut de nos petits créateurs une enveloppe moins humaine. Des éléments doux et féconds qu'ils tiraient du lait maternel, j'appelle ainsi le mucus de la mer, qu'ils élaboraient, déposaient,

dont ils firent la terre habitable. Dans ces milieux plus favorables, puissent accomplir l'amélioration, l'ascension des espèces primitives. Ces travaux durent se faire d'abord entre les îles volcaniques, au fond de leurs archipels, dans ces méandres sinueux, ces paisibles labyrinthes, où la vague ne pénètre que discrètement, tiède berceau pour les premiers nés. Mais la fleur épanouie fleurit en toute plénitude dans les enfoncements profonds,

par exemple des golfes indiens. La mère fut là un grand artiste. Elle donna à la terre les formes adorées, bénies, où se plaît à créer l'amour. De ses caresses assidues, arrondissant le rivage, elle lui donna les contours maternels. Et j'allais dire la tendresse visible du sein de la femme, ce que l'enfant trouve si doux, abri, tiédeur et repos. Un pêcheur m'avait donné

Un pêcheur m'avait donné un jour le fond de son filet. Trois créatures presque mourantes. Un oursin, une étoile de mer et une autre étoile, une jolie orfure qui agitait encore et perdit bientôt ses bras délicats. Je leur donnais de l'eau de mer et les oubliais deux jours occupés par d'autres soins. Quand j'y revins, tout était mort. Rien n'était reconnaissable. La scène était renouvelée.

Une pellicule épaisse et gélatineuse s'était formée à la surface. J'en pris un atome au bout d'une aiguille et l'atome, sous le microscope, me montra ceci. Un tourbillon d'animaux, courts et forts, trapus, ardents, allaient, venaient, ivres de vie. J'oserais dire ravis d'être né, faisant leur fête de naissance par une étrange bacchanale.

Au second plan, fourmillait de tout petits serpentaux ou anguilles microscopiques qui nageaient moins qu'ils ne vibraient. Pour se darder en avant, on les nomme « vibrillons ». Là, d'un si grand mouvement, l'œil pourtant remarquait bientôt que tout n'était pas mobile. Il y avait des vibrillons encore roides qui ne vibraient pas. Il y en avait de liés entre eux, enlacés, groupés en grappes, en essaims, qui ne s'étaient pas détachés et qui avaient l'air d'attendre le moment de la délivrance.

Dans cette fermentation vivante d'êtres immobiles encore, se ruait, rageait, fourrageait la meute désordonnée de ces gros trapus, les colpodes, qui semblaient en faire pâture, s'en régaler, s'y engraisser, vivre là à discrétion. Notez que ce grand spectacle se déployait dans l'enceinte d'un atome pris à la pointe d'une aiguille sur la pellicule. Combien de scènes pareilles aurait offerte cet océan gélatineux ?

si promptement venus sur le vase. Le temps avait été merveilleusement mis à profit. Les mourants ou morts de leur vie échappée avaient sur le champ fait un monde. Pour trois animaux perdus, j'en avais gagné des millions. Ceux-ci, si jeunes et si vivants, emportés dans un mouvement si violent, si absorbant, d'une vraie furie de vivre. Quoi qu'on pense de leur naissance, nos atomes, nés une fois, offrent un monde infiniment, admirablement varié.

Toutes les formes de vie sont déjà représentées honorablement. S'ils se connaissent, ils doivent croire qu'ils composent entre eux une harmonie complète qui laisse peu à désirer. Ce ne sont pas des espèces dispersées, créées à part. C'est visiblement un règne où les genres divers ont organisé une grande division du travail vital. Ils ont des êtres collectifs comme nos polypes et nos coraux, engagés encore, subissant les servitudes d'une vie commune,

Ils ont de petits mollusques qui s'habillent déjà de mignonnes coquilles. Ils ont des poissons agiles et de fritillants insectes, de fières crustacées. Miniatures des crabes futurs, comme eux, armés jusqu'aux dents. Guerriers atomes qui chassent des atomes inoffensifs. Tout cela dans une richesse énorme et épouvantable qui humilie la pauvreté du monde visible. La mère de Jules Michelet.

Adaptation Christophe Oquet Lus par Clément Bresson de la Comédie Française Musique originale composée et interprétée par Christophe Oquet, Lucas Valero et Pablo Valeron Prise de son et mixage Jaizan Blondo Taous et Titouan Oex Assistant à la réalisation Pablo Valeron Réalisation Christophe Oquet